Envie de m'arracher le cœur
Envie de devenir AVEUGLE
Marre de ressentir
Marre de voir
Ceux qui savent que le présent est sans issue savent que l'on est condamné a voir en arrière et espérer en avant.
C'est l'impossibilité de m'allonger qui me fait penser ça. C'est l'impossibilité de me calmer. Mon cœur est une grenade, je suis une ligne à haute tension traversée de milliers de volt. Stop. Stop. J'ai essayé des dizaines de fois de me surmonter... j'ai cru que chaque démons vaincus ne revenaient jamais. Erreur, l'orage revient tout le temps et la route continue dans le même ordre et le même mode. On ne vient pas à bout du manque d'endorphines et en ce moment l'heure m'apparait figée, pas moyen d'en sortir, prisonnier de l'abstraction, prisonnier de ce monde, enveloppé dans son ventre chaud. Si ce qu'ils disent est vrai, l'autre monde n'existe pas et mourir signifie: FIN. Mais mourir... pour ne plus avoir à endurer ces frissons, ce froid à l'intérieur de mes os, ce chaud, la sueur, les tiraillements dans les jambes et les pensées obsédantes véhiculant un mal supplémentaire, mourir est une libération. C'est le mal qui parle à ma place, car je sais que le manque s'arrête d'ici huit heures. Il est tellement facile de s'imaginer victorieux de la souffrance quand on se sent bien, si difficile d'être stoïque quand le mal s'installe durablement. Je suis faible. Un faiblard. Imaginer décrocher à la dure? Impossible.
L'Horloge tourne
Les prises de conscience s'accentue
L'aventure intérieure continue
Jamais je n'y arriverais.