à posteriori ce que je comprends, c'est que le temps de la défonce, le temps d'une défonce en particulier parce que ce n'est jamais très long, il n'y a plus de vide.
et puis je commence un quizz pour connaître la gravité de mon addiction à l'ecstasy, et en cours de route je sais qu'il n'y a aucune gravité, aucune dépendance. il suffit de me voir pour ça.
actuellement je suis immobilisé pour une fracture au pied, donc impossible de me procurer (où je suis) et de consommer des ecsta. et je ne suis pas en manque du produit, je crois même que c'est un moment de ma vie particulier parce que je peux me sentir bien quand je ne fais rien. je ne veux même pas toucher à d'autres états que celui-ci, qui est le mien. peut-être qu'un peu de café me fait l'effet d'une gentille, courtoise et confortable ivresse j'ai envie de dire... ivresse du café... ce serait allé trop loin ? en tout cas il y a assez de sensibilité en moi pour sentir un bon café me faire quelque chose. je suis peut-être effectivement allé trop loin... maintenant, un café et je repars sur de nouvelles envies. surtout le matin, le café, c'est trop bon. mais comme pour l'ecstasy, il y a des facteurs qui poussent à consommer. il y a de belles choses dont on veut profiter à fond comme on dit... toujours en quête de n'en pas louper une miette, de cette vie. un jour une amie m'a écrit "soutenir son désir de passer chaque jour vivant". chaque jour dorénavant est une vie à passer, à soutenir coûte que coûte avec ses descentes en intensité non désirées. se souvenir que chaque désir particulier ne peut pas être comblé, mais le désir général devient grand alors de savoir faire avec tout ce qui lui vient. même avec l'inintéressant, l'anecdotique, le bas... alors que j'écris ça, je repense au souvenir récent de conversations compliquées à avoir avec un membre de ma famille, où justement l'anecdotique était au plus inintéressant de son intensité, et je me trouvais bien bas, et bien las de répondre aux choses quotidiennes et banales. je m'ennuyais. mais dans mon silence, j'invitais secrètement mon oncle à quelque mystérieuse observation du temps qui passe... c'était dur de l'affronter sur ce plan-là, parce que j'avais l'impression d'être incompris et délaissé par les choses qui m'entouraient. tout était sombre autour de moi.
Catégorie : Carnet de bord - 28 février 2020 à 15:08
#café
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