Catégorie : Témoignages - 12 décembre 2014 à 00:06
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ziggy a écrit
bien sur qu'il est possible d'arrêter l'héroïne; il ne faut pas "dramatiser" ni "diaboliser". Les médias ont donné une telle image de ce produit qui beaucoup estiment qu'il s'agit du produit le plus intoxiquant au monde, ce qui est largement faux - rien qu'en comparant aux sevrages d'alcool (et son D.T hallucinant !!) ou la violence des sevrages benzos (epilepsie à la clef).... donc n'importe quel infirmier d'un service de sevrage pourra le confrimer, le sevrage opiacé est un sale moment à traverser mais pas le pire des sevrages loin de la. Les barbituriques induisaient eux un manque réellement totalement abominable - celui de l'hero n'est pas drole mais on y convulse pas non plus... c'est du désagremenet corporel grippal avec beaucoup d'anxiété...
et en vrai, à court terme, ce n'est finalement même pas si difficile et c'est souvent plus de peur et d'angoisses que vraiment de mal. Par contre niveau perception de mal etre et d'inconfort, c'est maximal (chaleur, suée, mal de jambes, insomnie etc...) en réalité, c'est chiant mais ca s'estompe et assez rapidement en fait - même quelqu'un de bien intoxiqué peut déjà s'affranchir physiquement du besoin de came, il suffit de se transformer en statut (et ne plus bouger) pendant 96H pour que déjà le corps (et le cerveau) se mette à renflouer une nouvelle productions intérieures d'enképhalines; les perturbations neurohormonales liées à la dépendance s'estompent à 95% en 7 jours environ.
Apres reste le 5% restant qui dure (selon certaines sources plusieurs mois) , c'est un syndrome connu désormais identifié sous le nom de PAWS (post acute withdrawal symptom). En fait ca revient la viellle opposition manque physique/manque psychique à part que c'est plus juste, car on oppose plutôt une phase 1 (une semaine dite de acute pain) à une phase 2 (dite post-acute pain).
c'est pour ca que la méthadone est très aidante : elle évite aussi bien la phase 1 que 2, et on diminue les paliers doucement comme en plongée sous marine de manière à regagner tranquillement la surface à son rythme...
parfois le lien de dépendance (mentale) est telle que c'est bien de pas rester seul avec ce problème et d'essayer de voir ce qui bloque en parlant à quelqu'un...
quoi qu'il arrive rien n'est figé, tout est possible et surtout rien n'est jamais foutu ni impossible....
moi il m'arrive encore assez souvent de retomber à reprendre la shooteuse pendant quelques jours (rarement plus de 15 jours) mais j'arrive toujours à me sortir la tête de l'eau grâce au soutien de la méthadone et a chaque coup en quelques jours je retrouve une santé de feu.... le tout serait de pas recommencer mais ca , c'est une autre histoire.
Remarque vu le portrait que tu dresses du produit et la finalité chez toi qui maitrise le sujet, ça ne donne pas envie de s'y aventurer dans le sens où ya pire (on trouve toujours pire pour se rassurer) mais que c'est très dur et douloureux quand même d'en sortir définitivement, avec ou sans TSO, et avec ou sans recul vis à vis de sa consommation.
L’Héroïne est très certainement diabolisée m'enfin une réputation se base toujours sur de vrais faits même si elle peut être grandi dans le temps.
Laura Zerty a écrit
L’Héroïne est très certainement diabolisée m'enfin une réputation se base toujours sur de vrais faits même si elle peut être grandi dans le temps.
Euh pas d'accord avec le principe du "il n'y a pas de fumée sans feu", c'est surtout et le plus souvent l'ignorance et l'incompréhension, le manque de contexte, qui crée des mythes et légendes quant à certaines drogues, en l’occurrence, l'héroïne.
L'héro, on en a fait un épouvantail en fait, "Attention les enfants, surtout ne fumez pas de cannabis, ne prenez pas de speed, parce que c'est sont des "gateway drugs" et vous finirez obligatoirement dans le caniveau à vomir à prendre de L'HEROINE" ouh la laaaa mais que fait la police! C'est le genre de conneries qu'on me disait à l'école, et ç'a n'a absolument pas aidé. Je pense sincèrement que si on m'avait informé clairement, précisément, avec des faits, avec des conseils pratiques, sur l'héroïne (pas sur les "dangers de l'héroïne, remarquez la différence), je ne serais pas tombé dedans ou du moins pas aussi facilement. Quand j'ai commencé, je ne savais même pas que l'héroïne pouvait se sniffer ou se fumer! Personne ne m'en avait jamais parlé! Alors quand j'ai vu des potes fumer un truc sur un alu, et que l'odeur était particulièrement alléchante, j'en ai eu envie, et quand on m'a dit que c'était de l'héro, je me suis dit "Alors c'est ça le gros truc démoniaque dont on nous parle??". Je ne voyais personne dans le caniveau à vomir avec une seringue dans le bras, juste quelques potes qui avaient l'air de bien prendre leur pied, dans une ambiance géniale avec du Transformer de Lou Reed en bande son. Comment ne pas vouloir faire partie de ce truc!!
Quant à la difficulté de se sortir de l'héro, et les souffrances qu'elle peut occasionner, je peux t'affirmer que, pour avoir été gravement alcoolique (ou alcoolo-dépendant c'est plus politiquement correct) et dépendant aux benzodiazépines, j'ai beaucoup beaucoup plus souffert de ma dépendance à ces deux produits que de mon héroïnomanie! Sérieux tu ne peux en rien comparer le dérèglement que cause l'héro, son manque de quelques jours avec la chiasse et la sueur et l'insomnie, au cauchemar constant de l'alcoolisme, où là , même quand tu n'es pas en manque, tu as:
la perte de contrôle de ton système digestif (en gros tu te chies dessus n'importe quand, même dans la rue, ça m'est arrivé souvent), les boutons dégueulasses qui poussent sur tout le corps, les vaisseaux sanguins qui pètent sur ton visage, le sang que tu vomis presque quotidiennement, les tremblements de malade qui t'empêchent de faire quoique ce soit sans casser quelque chose (il me fallait toujours prendre mon verre du réveil à deux mains), sans compter les dégâts sur ta santé mentale, quand tu crois entendre des voix qui t'appellent, que tu commences à voir des bestioles qui viennent te mordre les jambes, que tu ne sais plus où tu es, qui tu es, et que ta mémoire est complètement déglinguée à cause des black-outs systématiques.
C'est quand même pas jojo! Et pourtant tout cela arrive en consommant de l'alcool dont la qualité est contrôlée, qui est légal, et soumis à des règles strictes! Alors imagine un peu le carnage avec de l'alcool illégal, coupé à je ne sais quelles merdes, comme l'est la came aujourd'hui? Et pourtant, l'alcool n'a pas cette image diabolique qu'a la came! La came, si elle était légale, contrôlée, produite selon des règles strictes, ne causerait aucun des maux que j'ai cité au dessus!
Il est grand temps que les gens acceptent de voir la vérité en face et bousculent leurs certitudes, en s'informant avant de parler et surtout, de prendre des décisions pour ce qui est des lois, pour une fois.
Leaf a écrit
culpabilise-toi autant que tu veux pour avoir tiré sur un spliff ou gobé un ecsta jusqu'à te dire que "t'es un tox" (non pas vraiment), mais FOUS NOUS la paix d'accord? Oui je suis dépendant aux opiacés, qu'est-ce que ça peut te foutre? Personnellement ça me va très bien, et j'ai pas honte d'améliorer mes journées avec la buprénorphine, je devrais? On dirait que t'as une sacro-sainte mission qui est de nous convaincre que tout ce qu'on croit n'est qu'un leurre, qu'on se ment à nous-même, qu'au fond vraiment on SOUUUUUUUFFRE et on s'en veut vraiment vraiment d'avoir été pas sages et de jouer au docteur avec la méchante Came. .
Perso je m'en fout que vous soyez dépendant à l'Héro, vous avez votre vision pour continuer à en prendre ou d'être sous TSO pour vous en sortir, et moi ça ne me convainc pas, même si ça me donne envie d'y gouter pour avoir autant de convictions sur un produit que vous citez comme banal.
j'ai testé tout plein de produit en excès et aucun en m'a amené à un TSO pour en sortir, alors que j'ai la personnalité typique pour devenir dépendant à une drogue.
Après que vous vous offusquez parce que vos convictions sont fortes ok, mais moi qui n'est pas gouté à l'Héro, d'un point de vue extérieur je me dis que ça doit vraiment être puissant comme produit pour le défendre à ce point là , ça doit vraiment attaquer l'égo pour en venir à s'y livrer corps et âme, mais bon je sais que pas grand monde ignorant de la dépendance et de l'Héro viendra appuyer mes dires, donc s’il faut vous laisser la vérité oki.
Perso je sais que je ne diabolise pas l'Héro puisque j'évite les clichés, c'est vous qui poussez ce que j'écris jusqu'au cliché pour argumenter, et vous défendez l'Héro en ne montrant qu'une facette du produit, celle qui vous arrange vous consommateurs ou ex consommateurs.
C'est respectable mais selon moi votre discours ne reflète pas une réalité objective et si le mien non plus, nos deux discours opposés dans leur point de vue s'en rapproche, libre au lecteur de faire son choix si oui ou non il est difficile de sortir de l’Héroïne quand on est consommateur régulier..
Vous connaissez mon avis sur la question et je m'appuie sur la majorité des réponses à ce poste sans compter des nombreux autres posts sur ce forum vis à vis de l'Héro et de ses méfaits. M'enfin je n'oublie pas que l'on peut consommer de l'Héro de façon modérée et mener une vie cool à court terme, au long terme ça vacille à coup sur comme avec n'importe quelle drogue de toute façon, après il y amplement moyen de ne pas le voir et de se convaincre du contraire, ce sont les illusions du drogué que j'évoquais dans mon précédent com'.
ziggy a écrit
Pareil, le sens de ton message m'échappe, Laura.... au delà du fait que ton propos a un intérêt limité, si ce n'est rematérialiser ici ce que pense l'opinion publique - englué dans sonignorance crasse...
Des fois comprendre l'opinion publique c'est se rattacher à une certaine forme de réalité et ça remet les pieds sur terre quand ça fait trop longtemps que l'on fait usage d'un produit qui nous fait nous replier sur nous même.
romain1412 a écrit
Salut laura zerty la ou je suis pas d'accord avec toi c'est quand tu dit que l'héroïne est a part'et'rend forcement dépendant j'ai quelques pote qui ont essayer la çame et n'ont pas kiffer y aime pas piquer du nez en revanche y aiment la cc alors le clicher de l'héroïne c'est le summum une sorte de cloaque termina le non je suis entièrement pas d'accord l'héroïne c'est comme le cannabis ou la cc ou l'alcool c'est soit tu kiff et t'accrocher ou tout simplement tu aime pas trop l'effet et t'en reprendra plus faut pas croire ya des gens qui n'aiment pas l'effet des opiacer et qui ce sente mal quand y en prennent et sa y'en a quand même quelque uns des gens comme sa et je préfère de loin être accro a la çame qu'as l'alcool car si j'ai envie d'arrêter la çame je serait pas tenter à chaque bar ainsi que chaque supermarchés pour rechuter.
Je pense la même chose dans le sens où l'alcool est vraiment une belle saloperie, d'ailleurs entre pote je dis parfois que ce n'est pas une drogue mais un poison, et que vis à vis des produits, effectivement tu peux taper de l'Héro 10 fois sans tomber dépendant, ne me faite pas dire que si t'en prends une fois t'es accro et direction le caniveau, sauf que là où notre vision diffère c'est qu'avec le Cannabis par exemple, au moment où t'en as bien consommé pendant X année et que tu veux arrêter, tu peux plus ou moins facilement t'en sortir en fonction de ton environnement et de ton comportement alors qu'avec l'Héro ça devient tout de suite plus compliqué parce que c'est un produit ayant une dépendance très élevée, et ça si vous le niez c'est que vous êtes dans le déni.
Donc que vous battez contre des clichés très bien c'est une bonne cause, mais que vous défendiez un produit en minimisant les risques évidents et prouvés depuis longtemps qui lui sont liés, là j'ouvre ma gueule parce qu'au final vous faite comme les gens que vous dénoncez, vous ne montrez qu'une réalité du produit, la plus plaisante pour vous et ça rassure les drogués et vous même.
Franchement ça ne me dérange pas d'avoir le rôle du connard dans cette conversation, j'essaye juste d'être le plus objectif, enfin je l'ai déjà dis dans mon précédent com' et je pense avoir raison en partie pour le coup.
Aussi je sais que l'on peut très bien vivre sous TSO puisque ça a été prévu spécialement pour les gens qui se sont fait piéger dans l'addiction à l'Héroine, donc très bien que l'Etat est mis en place se dispositif, mais bon Romain1412 tu compares toi aussi l'Héro à l'alcool et je ne pense que ça fasse avancer le schmilblick, ça rassure juste l'usager vis à vis de sa conso, mais ça aussi je l'ai déjà dis.
En fait dans ma vision l'alcool est une belle saloperie quand l'Héro est une salope vicieuse, parce que comme l'un ou l'autre, tu peux très bien en prendre un petit peu tous les soirs et assumer ta vie, mais que ça soit avec l'alcool ou l'Héro si t'en abuses le soir le lendemain matin ça se voit et en consommant à long terme tu deviens dépendant et très peu de gens arrivent à en sortir ou alors au prix de très gros efforts.
Et chepa si ressembler à un poivrot prêt à exploser s'il s'allume une clope tellement il est imbibé vaut mieux que ressembler à un tox' avec son visage creusé par la came, son regard fuyant mais intéressé, et son corps rempli de cicatrices et d'abcès.
Donc oui l’alcool méchant gouvernement fric à se faire vs Héro diabolisée toxico caniveau, oui c'est du bon gros clichés, et pour ne pas taper dedans ou répondre à un cliché par un autre cliché issu d'une vision opposée de la société, vaut mieux ne pas comparer un produit avec pire pour se rassurer et pour défendre une image qui ne sort pas de n'importe où mais qui à été exagéré, ça je suis d'accord.
tu pars loin là et tu me fais penser au drogué qui s'offusque parce qu'on a dit de lui qu'il est un drogué..
raaa mais le mec, entre le niveau de prétention au dela de tout et la couche de merde qu'il se fade dans le cerveau, elle est belle la génération Dieudo, aka le mome de seize pige qui vient nous donner des leçons et pire nous expliquer ce qui nous détermine ... et apres avoir baddé apres une douille, le mec nous encombre le forum d'opinion sur la drogue comme le poison de satan (??) et je caricature à peine... pour etre franc j'ai jamais eu beaucoup de respect pour toi et ton discours mais c'est clair que depuis que tu as pondu ce genre de merde (qui n'a rien à foutre ici), je quote , je n'ai plus que de l'indifférence
Laura Zerty a écrit:
Et chepa si ressembler à un poivrot prêt à exploser s'il s'allume une clope tellement il est imbibé vaut mieux que ressembler à un tox' avec son visage creusé par la came, son regard fuyant mais intéressé, et son corps rempli de cicatrices et d'abcès.
ou le plus simple mépris à ton égard.
Et apres avoir écrit de la merde comme ca à répétition, ne dis pas stp que tu ne stigmatises pas les UD et les prodz... depuis une pige que t'es la, tu encules les mouches toujours avec le meme discours sur la came, ca devient usant de lire toujours tes memes remarques masturbatoires.
Je sors.
Amarnath a écrit
Avant de recommencer à fumer, je me sentais sans soucis quant à ma consommation de morphine, mais dès que j'ai allié les deux, le mauvais feeling a commencé.
Le Cannabis active trop la boite à penser en créant de la paranoïa, et si t'en viens à te concentrer sur ton corps tu peux te découvrir tout plein de douleur, notamment dès que l'effet s'estompe. Rajouter à la prise de choux dû à l'arrêt ça ne doit pas être évident.
C'est difficile de quantifier. Pas facile de qualifier non plus les différents psychoactifs. Dangerosité, qu'est ce que ca veut dire ? Il est impossible de se tuer avec du cannabis alors qu'une surdose de morphine est toujours possible. C'est ce genre de raisonnement qui a opéré et prévalu au distingo dur/douce. De même pour la dépendance, tu peux fumer 10 piges de beudo sans ressentir la moindre sujétion à l'arrêt alors que 10 ans de morphine quotidienne...... en mode Gollum direct.
Maintenant comme tu le dis, il faut regarder d'autres choses et notamment l'importante question de la neurotoxicité et c'est la que le bat blesse. Les opiacés purs sont tellement proches de nos enképhalines naturelles (sur le plan moléculaire) qu'on pourrait presque les qualifier de "neurohormones" plutôt que de drogue... et une fois qu'on a compris ca, le puzzle s'écrit.
C'est justement et bien parce que les opiacés ont un statut de quasi-hormones pour l'organisme qu'ils dérèglent autant le métabolisme, puisque lors d'une prise d'opiacé l'organisme n'arrive pas à détecter le caractère exogène , le corps croit qu'il s'agit de sa propre production et stoppe sa propre production interne; Voila pourquoi une personne qui consomme des opiacés est obligé de maintenir un apport externe étant donné que l'organisme a momentanément fermé les portes de la production interne.
De ce fait, c'est la qu'on comprend que la dépendance et l'hyperfaible toxicité sont les deux faces de la même pièce, que l'un va avec l'autre...
De ce fait, oui et les mesures le montrent, les opiacés ont neurotoxicité quasiment inexistante, ce qui n'est évidemment pas le cas du THC dont on sait aujourdhui parfaitement les lésions d'une consommation au long cours au niveau du thalamus (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24118193).
Mais une chose est sûre et malgré tout, il y a ENCORE une nette tendance à tout refoutre perpétuellement sur le dos des opiacés même si cette tendance est à la baisse - puisqu'en Belgique les opiacés de substitution ont montré des résultats fabuleux sur le traitement des psychoses (confort de vie maximisé par 40 pour le patient comparé à une vie sous neuroleptique).
snoopy a écrit
J'ai écouté une fois cette sik en tombant dessus sur Facebook et j'ai pas aimé, c'est de la musique de merde pour fumeur de oinj' voulant se rassurer sur le produit qu'il consomme en se disant que jamais ils ne se piqueront ou taperont de la poudre, désolé du cliché mais au moins vous n'allez pas me critiquer sur celui là ...bref vous vous êtes encore planté sur ma personne mais bon si diaboliser mes propos vous fais vous sentir mieux dans votre communauté pourquoi pas. De mon point de vue c'est ridicule mais je comprends votre solidarité.
Sinon je n'avais pas compris qu'il fallait se contenter de témoigner et d'aller dans un sens commun, mais après un an d'échange stérile maintenant j'ai pigé que vous allez constamment détourner mes propos pour les faire correspondre aux clichés que vous craignez tant, en fait dans ce post j'ai cru qu'après les commentaires de Romain1412 on avait statufié une vision similaire sur le produit après en avoir pesé les pour et les contre, mais la mauvaise foi la remportée et vous avez relancé la confrontation en dérivant encore une fois sur des clichés HS...après c'est juste enfoncer Laura zerty mais ça c’est facile, suffit de la ramener après que Ziggy est prit les choses en main.
En fait je commence à mieux comprendre pourquoi certains parlent en mal de PA, entre le discours enjoliveur qui est diffusé par les membres les plus influents et la réalité des faits, il y a une légère différence, ici on défend les clichés en évitant de montrer une dure réalité de façon à ce qu'on puisse la concevoir trop facilement au cours d'un post. Faudrait pas que le lecteur se sente mal en lisant le forum...
Défendre les clichés je suis pour et je fermerai ma bouche si j'en dis trop du fait de mon ignorance, par contre vis à vis de la dépendance je préfère continuer d'avancer en étant honnête vis à vis des lecteurs, et je trouve ça dommage de rencontrer tant de mauvaise foi quand on pourrait en arriver à une vision générale, objective et commune de l’Héroïne ou de la pratique qu'est l'injection...on y est presque arrivé dans ce topic dans le fond de nos échanges mais apparemment sur la forme d'un point de vue caractériel ça ne passe toujours pas, manque de tolérance d'un avis pas si faux mais n'allant pas dans le sens commun peu être..?
Bonne journée.
En attendant nous ne savons toujours pas si il est possible d'arrêter l'héroïne, sur le long terme. Il n'y a pas beaucoup de postes, qui vont dans le sens de la réponse.
Salut A. Tu as bien raison. Revenons à nos moutons.
Bien sur que tu connais la réponse - qui est OUI...
On va pas nier la réalité : la came croche sévèrement et c'est une chose vraiment difficile à accomplir que de s'en extraire. Avec du recul sur les années de vie, on se rend compte que la plupart des gens arrivent au bilan à s'en dépaitre mais ca peut prendre un certain temps (on parle presque en décennie).
Donc la vérité à ce sujet, c'est que c'est un process difficile, long, périlleux mais IMPOSSIBLE? Non absolument pas et de nombreuses personnes sont témoins du contraire. A commencer par Toi A. car n'as tu pas toi même arrêter depuis plus de 15 années??pour ceux qui se donnent la peine de creuser un peu, il y a des milliers d'exemples de parfait rétablissement et ce, après des décennies de consommation et meme par voie veineuse à des doses pachidermiques... laissons parler ceux qui en parlent le mieux , c'est l'endroit de reposter la sacrosainte parole de Will,
rappelons que cet écrivain qui s'est shooté 20 piges- a bien galéré pour arrêter (c'est clair), il a essayé pendant des années et a même cru qu'il n'en sortirait jamais. En fait plus il essayait plus il rechutait et plus il rechutait plus il essayait et plus il diabolisait... et à force de croire que c'était foutu, il s'enfonçait dedans, déprimait toujours plus et consommait toujours plus... puis à nouveau, il retentait encore de tout envoyer bouler du jour au lendemain... à force, il s'est enfermé dans la spirale de l'echec du sevrage à répétition pendant plusieurs années,
Tout ce processus de guérison est tres intéressant à lire dans la publication de ses courriers pour comprendre comment un jour finalement, il s'y est pris autrement grace au soutien du Dr DENT à Londres et il s'est .... rétabli.
Avec le recul, cet auteur explique bien que rien n'est définitif, que finalement il ne regrette rien. Donc on va pas se mentir, sortir vraiment de l'heroine est un processus difficile, long et périlleux avec d'innombrables pas en avant et pas en arriere - ce qui à mon sens - explique la nécessité absolu des TSO pour cheminer.
C'est long c'est pas simple et ça réclame souvent d'arriver à une certaine maturité ET dans sa vie ET par rapport à la conso et aussi qu'une grosse lassitude par rapport au mode de vie qu'implique la conso...et aussi de l'usure physique et aussi envie d'autre chose etc etc...
Ca réclame aussi d'y croire et pour ca, il est bon de se rappeler que l'héroïne est une dependance comme une autre et non pas La reine des dépendances ou la pire drogue de la terree (etc...) . Un pote infirmier en addicto m'a souvent expliqué que le plus important dans un sevrage opiacé vécu à l'hôpital, c'est d'aider le patient à dédramatiser et surtout de l'aider à comprendre qu'un sevrage opiacé n'a finalement rien d'extraordinaire et est en fait loin d'etre le pire (comparés à la violence d'alcool, barbi, benzo)...finalement avec le bon état d'esprit, le bon entourage et les bons médocs, une consommation d'hero peut se sevrer assez vite... mais se sevrer est une chose, le plus dur c'est de ne pas remettre les couverts une fois la santé rétablie... et ça a mon sens c'est le plus difficile et ce qui explique pourquoi on tourne autour du pot pendant des siecles..
Quoi qu'il en soit, à partir du moment ou l'on ne veux plus, ca se fait tout seul. Le vrai truc est donc à ce niveau la, Fabrice l'a tres bien exprimé avec beaucoup de lucidité et il faut beaucoup de temps et de cheminement pour pouvoir dire comme lui ceci:
sûrement possible d'arrêter l'héroïne, personnellement je n'y arrive pas. En fait je n'ai peut-être pas vraiment envie.
moi pareil, j'ai essayé d'arreter pendant des années alors qu'au fond, au fond de moi, je voulais continuer donc forcément... c'était des échecs.
Par contre quand en cohésion avec moi meme, je n'ai plus eu envie de consommer (et oui ca arrive avec lla lassitudee) l'heroine quitte ma vie sans m'imposer de difficultés majeures... dans un sevrage, on est soi meme son pire ennemi en fait...