journal d une dépressive bientôt droguée 

#1 Posté par : angeplume 14 mai 2015 à  23:21

Hello Domeline :-)

J'ai lu avec attention tes posts.

J'imagine que tu dois en baver pour le moment.

Tu sais si tu n'es pas prête a parler de tout ça avec ton homme, si tu estimes qu'un suivi psy ne t'apporteras rien et si un entretien avec médecin n'est pas envisageable pour toi et bien tout cela est ton choix... Et ton choix est totalement respectable !

Si tu as repris des cachets, c'est que tu estimes, que pour le moment, c'est une " solution " pour toi...

N'hésites pas à  écrire quand tu le sens et surtout quand tu en auras la force...

Angeplume

#2 Posté par : domeline 14 mai 2015 à  23:53

Merci angeplume ça fait du bien de parler sans se faire juger.  J ai envie de raconter mon histoire mais je m en sens pas la force aujourd'hui.  Faut que je trouve un moment où je suis au calme et pas défon cée.
En gros, sans parler de mon enfance à  gérer des parents alcooliques, drogués, et suicidaires, j'ai toujours eu un côté un peu dépressif. J ai toujours été à  l écart mais sinon je suis de nature plutôt avenante... Jusqu'à  ce que la dépression m emporte en 2013.  Maladie de mon papa de qui j étais plus que proche...fusionnelle meme...puis son décès...le premier janvier 2014.
J ai eu la impression de bien gérer mais plus d un an après, c'est la descente aux enfers...Et j'ai commencé la coke...Et la,  je ne vis que pour la prochaine prise... Mais je n en parle pas. Je ne veux pas montrer cette faiblesse à  mon homme.alors en attendant, je m enfile le reste de mes boîtes de lexomil et je plane ou je dors.
Bref dur. Ce we je ne pense pas que mon homme va choper... Il a dit on ralenti le rythme... On va au concert d acdc,parce qu'il aime ça, mais concrètement, je m en balance.voilà  pour ce soir. Je vais dodo. Merci de être la. Biz

#3 Posté par : Phoenix74 15 mai 2015 à  00:41

Bonsoir domeline,

Heureuse de te voir créer ton blog je trouve que c'est une très bonne idée. L'écrit est souvent salvateur et comme l'a écris angeplume quelles que soient tes décisions elles te sont propres, personnelles et donc en adéquation avec ton propre parcours. Au moins l'écrit te permettra de soulager un peu tes doutes, colères ou tout simplement partager tes bonheurs. D'ailleurs je m'en vais faire de même, des fois juste ecrire ça permet de soulager un instant.

#4 Posté par : domeline 15 mai 2015 à  09:13

Merci,  ça fait du bien de vous lire de beau matin.
Aujourd'hui,  me suis réveillée la tête en vrac, retard à  l ecole...c est très rare, en général j assure...
Bref,  le we arrive, le moment où normalement chéri va choper...
Je n'ai aucune envie d arrêter pour le moment, j'ai envie qu il aille en chercher.mais je crois que le gros souci c'est les sous... Notre meilleur pote nous doit plus de 3000e et quelques g et tant qu'il n aura pas remédié à  ça, on ne pourra pas choper. J espère que ce soir chéri me ramène ce petit pochon que j attends tant....Mais ça semble mal engagé...
Bonne journée. Bizzz

#5 Posté par : domeline 15 mai 2015 à  09:49

J'ai un peu plus de temps...Je vais essayer de raconter mon histoire...
Mon papa était un camé,  hero en iv ( j ai longtemps hésité avec la coke mais le connaissant et connaissant les effets, je pense que c'est ça)
Il a vécu l od et le décès de son meilleur pote... A l époque,il rencontrait ma mère... Leurs soirées étaient rythmées de sshit, d opium et tout un tas de choses dont je n'ai pas à  être au courant... Il a réussi à  arrêter les iv.  Mais ils ont commencé à  boire.... Beaucoup....
Et je suis arrivée... 
J'ai grandi entre les joints, l alcool, les bagarres quotidiennes et violentes, autant entre eux que avec moi.
A six ans et jusqu'à  mon départ de la maison, je gerais mon petit frère,  les tâches ménagères, et tout ce qu un enfant de cet âge ne doit pas gérer...
Jusqu'à  la ts de mon père, il s est ouvert les veines devant moi... Il a des lors été enfermé en hôpital psychiatrique en cure de désintoxication...  Je n'en sais pas plus, je n avais pas le droit d y pénétrer.Mon père a réussi à  se sevrer, et est parti de la maison. ma mère elle a continué à  enchaîner medocs et alcool et à  passer de mec en mec dans des relations toujours plus violentes...

A cette époque, j avais 15 ans et j'ai commencé à  déserter la maison...  Je me suis retrouvée à  squatter avec des tefeurs, toxico, pour certains sdf...  Et je me suis laissée embarquer dans diverses expérimentations en matières de drogues... Mais faut dire que j étais fière... Au moment où les autres se piquaient, moi j en restais sagement à  quelques plombs, md ou autres en soirée.  Lol bravo!!!
Puis est venu le jour où j'ai tout arrêté,  vers mes 16 ans et demi, je sais même plus ce que j avais dans la gueule, je sais juste que je venais de m envoyer un putain de Bang... J'ai été agressée, sexuellement...  Je crois en plus que des gens étaient présents, qu ils auraient pu arrêter ça... Mais j étais un corps inerte... Une poupée donc ce connard pouvait faire ce qu'il voulait...

Et la,  j'ai tout arrêté,  même l alcool... Je suis partie en internat mais ça n à  pas duré,  j en suis vite revenue...

Puis j'ai rencontré, au lendemain de mes 17 ans, mon homme, qui est devenu mon mari aujourd'hui...  Un homme bien sous tout rapport, une situation,  sportif...Et surtout exempt de tout produit chelou...

Nous vivons 13 années avec des hauts et des bas mais dans la globalité,  il m apporte un équilibre..
Il a très vite commencé à  boire, de la bière, à  bonne dose, avec les potes, puis seul... J'ai cru à  une le cauchemar allait recommencer, mais il s est calmé.  Aujourd'hui oui je peux dire qu'il est alcoolique dans le sens où si ya plus de bière,  c'est un drame... Mais il ne se met plus minable... Il boit ses bières après le taf, pour se détendre.

( dans l histoire, j'ai oublié de préciser à  un pendant deux ans nous avons deale de l herbe à  ne plus savoir où la foutre, on tournait entre 10 et 20 kil par semaine,  mais on a arrêté à  ma grossesse et je touche du bois aujourd'hui,  on ne s est fait chopé qu une fois, avec un petit 500 g, on a juste eu droit à  une petite amende.)

Je stoppé ici, voici la première partie de mon histoire...  Je poursuivrais plus tard avec ma dépression, le début de la coke etc....

Merci de me lire ( ou pas,  mais ça fait du bien)

#6 Posté par : majama 15 mai 2015 à  11:17

Salut Domeline,

Sacrée tranche de vie,je me permet ce message j'ai plus ou moins le même parcours que toi parents politox alcoolo enfance chaotique ect ect..
J'ai l'été dernier trouvé refuge dans la coke j'ai comme toi consommé beaucoup de tout mais je gérais plutôt bien mon quotidien jusqu’à  la coke l'année dernière..Je veux pas te faire peur ou quoi mais j'me suis mi bien dans le merde avec ça tant physiquement que psychologiquement j'y ai laissé des plumes vraiment !!
Tu dis être dépressive bien la coke même si elle te soulage dans l'instant ne va pas t'aider à  aller mieux bien au contraire.Je me doute que tu en aies consciente..
J'suis toujours en train d'essayer de me remettre de l'été dernier presque un an plus-tard.Voilà  pourquoi je t'envois ce message n'y vois pas de moral de jugement ou quoi de ma part juste une expérience qui m'a traîné perso bien bas ..
Fais attention à  toi ..

#7 Posté par : domeline 15 mai 2015 à  12:40

Bon bah le problème de taper ou non ce we est résolu...Mon homme n'a pas envie.... J'ai l impression qu'il y a un problème avec moi... Au delà  du problème de sous...bref.Je sens que le we va être bien mortel. On se parle pas.la communication est impossible... Je sens que ça va être dur...

#8 Posté par : domeline 18 mai 2015 à  21:09

J'ai passé une semaine catastrophique,  un manque énorme... Manque de mon homme trop absent à  mon goût à  cause du taf, manque de coke à  mort. Triste, déprimée, plate... Je me suis tant bien que mal remonté (defoncee ?) à  coup de lexomil. J avais juste envie de ne plus penser, de dormir... Cette dépression qui revient et qui s accroche + un craving de fou ( au bout de si peu de temps de conso),  les problèmes financiers, mon homme qui avait raisonnablement décidé que ce week-end, nous ne prendrions rien... Bref un sacré bordel...
Je voulais pas lui en parler,ne pas montrer mes faiblesses et surtout ne pas lui dire que la seule chose que je voulais ce week-end c était m exploser la tête, peu importe que nos comptes soient dans le rouge...

Mais finalement,  au bout de13 ans de vie commune, il me connaît trop bien et bien sûr qu'il a capté que je voulais taper... Et lui aussi mais en bon gestionnaire, il ne voulait pas claquer nos dernières thunes dedans...
Au final, des potes ont débarqué...  Cela aidant, et comme finalement, on avait tous envie,on a réussi à  se demerder 3g...A 4! Bof bof mais j étais déjà  tellement contente que ça fera l affaire.
Pfffiiiouuuu, punaise que ça fait du bien!!!! Et j'ai goûté aux joies du plug ! J adore! Et pour ceux/celles qui m'ont suivie, je n'ai pas eu un seul moment de malaise... La plénitude ! Faut dire que mon chéri, prévoyant,  à  refusé de choper celle qui me rend mal et à  préféré un autre fournisseur. La nous avons tous pu constater et du admettre que ce n était pas psychologique.

Bref après une petite nuit blanche, le samedi matin à  chercher un dealer à  8h du mat... Euh autant dire une aiguille dans une botte de foin....bref fallait se résigner...  Nous en avions fini pour le week-end.  Petit manque, mais ça va...

Le samedi soir on est allé au concert d acdc, c'est pas trop mon style de musique à  la base, mais je dois avouer que c était géant ! Exceptionnel ! Du coup comme on était sur place et dans l ambiance des 14h,la descente s est plutôt bien passée ( bon j aurais pas dit non à  quelques sniff au concert...) mais bon

Nous voilà  lundi, je sens une envie, bien entendu, envie de revivre ces instants de plénitude,  mais ça va... Ça passe beaucoup mieux que la semaine dernière en tout cas.

Bref bien sur je suis toujours d humeur tristoune mais je souffle un peu.voilà  pour mon week-end.  J espère à  un ma semaine va rester dans cette lignée !

Bonne soirée

#9 Posté par : domeline 03 juin 2018 à  06:52

Cela fait longtemps que je n'étais plus venue écrire, nous en étions au stade où mon chéri voulait ralentir et moi non.
J'ai vécu un moment très difficile, de manque réel, même si psychologique paraît il.... Nous avions fait quelques mois d'abstinence, puis rencontré nos nouveaux amis... Et là, rebelote, nous avons repris... D'abords ensemble, puis lui ne souhaitait pas recommencer à se mettre à l'envers tous les we. Donc, j'ai commencé en cachette... Et aujourd'hui je me sens encore plus dépendante de cette merde, qui au final, seule, ne m'apporte pas vraiment l'effet attendu.
J'ai également pris des taz, quinze ans après ma première expérience... Et ce fut tellement magique que j'ai juste envie de remettre le couvert.
Je me sens vraiment dépendante de l'ivresse de ces drogues, je ne peux plus passer de we sans, et sinon, je compense tant bien que mal avec l'alcool.
Je me sens faible et bête, mais je n'ai aucune envie d'arrêter. Cela m'apporte tellement de bien être dans me vie de merde.
La drogue m'a emportée, jusque où, je ne sais pas, jusqu'à être capable de mentir à l'homme que j'aime, c'est le pire...
Je ne maîtrise plus rien.... Mais j'oublie le temps d'un instant tous les soucis de la vie réelle.