"Monsieur, vous allez mourir."Encore un passage de plus à l'hôpital aujourd'hui. La banalisation de ces séjours rapides et de ces contrôles me fait chier. Je roule vite, et la circulation est mauvaise. On m'a encore répéter au 15 qu'il ne fallait pas que je fasse le mort et qu'un contrôle pouvait éviter bien des déconvenues, alors je vais à l'hôpital. Il fait beau tient, mais putain, ils roulent pas ! La musique résonne dans la voiture, le cendrier est plein, il me donne envie d'en griller une. La clope au bec, au feu rouge, je croise le regard d'un autre de ces humains que ma misanthropie me fais haïr au plus profond de moi.
"La consommation de
cigarette ajoutée à celle de la
cocaïne augmente significativement le risque d'infarctus."
Je tire une latte, mon regard change, et je la pose. Merde, je ne suis plus en
descente depuis plus d'une heure, je ne psychote pas. C'est vraiment la merde.
Le feu passe au vert, j'accélère comme un dératé en direction de l'hôpital.
Une fois sur place, l'habitude accélère les choses. De toute manière, je vais passer avant tout le monde. Je pense déjà à la facture de plus pour sans doute pas grand chose. Les formalités effectuées, je fais mon ECG et je me retrouve rassuré. "Plus qu'à rentrer chez vous mister-me, une bonne journée t'attends.".
"On va quand même vérifier la troponine."
Merde.. ils vont encore me faire traÎner 2 heures pour avoir le résultat. J'ai qu'a me tirer tiens. Si l'ECG est bon j'en ai rien à foutre. En plus il est "limite" et pas "anormal" donc franchement faut pas déconner..
En suivant l'infirmière au box, je croise une aide-soignante que je connais bien. Elle est bien Ghetto-youth elle me fait délirer. Bon allez, au pire, on va être sérieux. Et puis ça fera un peu de repos la nuit blanche était rude.
La troponine était normale, pas de quoi gérer l'apparition d'un infarctus du myocarde naissant. Un contrôle de l'état du nez classé en "catastrophique", je rentre chez moi clope au bec. Bon, ça m'a crever ces conneries. Je voulais tenir toute la journée pour me re-centrer niveau rythme mais bon. En plus j'ai rendez vous chez mon médecin à 18H pour faire le point. Allez, je met le réveil à 17H.
"Monsieur, vous allez mourir. Vous n'avez rien consommé depuis ce matin mais vous souffre d'une arythmie majeure et après 3 prises votre hypertension est avérée plus que lors de tout nos entretient depuis un an. Votre cœur va lâcher. Vous allez tout perdre."
J'ai même pas su quoi répondre. Il connait ma vie, enfin, les
bases. La politique des phrases choc n'a jamais marcher sur moi. Et puis d'un autre côté, au pire, j'en ai plus rien à foutre. Ces derniers temps, je repense à ma vie, et le bilan m'écœure. Les choses auraient pu être différentes mais bon. Oh et puis merde. Ils me gonflent tous à pas comprendre pourquoi j'agis comme ça. Je vais l'écrire ma vie. Je vais faire un blog sur l'autre site la, celui ou je fausse ma solitude dans mes psychoses nocturnes. Je filerai le lien en copie à tout le monde. Au
csapa, au médecin, à mes potes d'enfance naïfs qui se sont toujours leurrer et qui ont toujours cru connaÎtre la façade que j'ai toujours voulu leurs montrer, et une bonne fois pour toute à ma famille.
Puisse-ils ne pas culpabiliser des directions que j'ai emprunter, j'ai été adulte trop jeune. Je sais pas si je vais réussir à arrêter alors, tant qu'a peut-être mourir, autant laisser une trace.
"Ahahaha, j'adore le jeu de mot qui termine cette introduction."
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"Bienvenue au monde."Mon premier
sevrage fut le jour de ma naissance. Mes parents étaient des
héros de la rue d'une époque aujourd'hui terminée. Punk immortalisés dans le "fin de siècle" de Ralph Marseault, je suis venu au monde avec les gènes parfaites pour faire de ma vie ce que j'en ai fait.
Ma mère était forte. Assez pour ne plus se faire de fix lorsqu'elle à appris qu'un enfant grandissait dans son ventre. Le passage à la
méthadone, l'arrêt des clopes et du reste, un bien maigre sacrifice face à ce qu'elle vivait comme étant le cadeau du ciel pour qui elle donnera tout. J'ai eu de la chance, trop occupé à sauter tout ce qui bougeait un peu partout, mon père ne l'a pas cognée pendant cette période. De toute manière, il ne le savait pas, mais ses business et sa
cocaïne le conduirait en prison sur la fin de la grossesse et il ne me verrait pas naÎtre. Au moins, je ne porte pas son nom, ce n'est pas plus mal.
Je suis venue au monde un jour de Juin, et je suis devenu ce cadeau du ciel tant espéré.
"Alexandre, tel le conquérant qui domina le monde."
Je me souviens de ma jeunesse jusqu'au collège que par des bribes de souvenirs vagues. Alternativement chez mes grands-parents et chez ma mère. Alternativement en voyage en Espagne avec mes grands-parents, et en
festival punk avec ma mère. Alternativement le petit Alex avec ses petits copains de primaire, et bien souvent celui avec qui "Il ne faut pas que tu traÎnes avec. J'ai vu ses parents."
Je voyais mon père assez rarement. Il était sortit de prison mais il n'était jamais à la maison. Parfois, ma mère et lui s'engueulaient et ma mère pleurait beaucoup. Des fois, il était très en colère, et il cassait tout à la maison. On ne le revoyait plus des jours durant. Des fois, ma mère tombait dans l'escalier et se faisait mal au visage ou elle saignait du nez. Et puis un jour, il était très en colère et il a arracher la porte de la voiture, encore tout casser. "Ma maman à du prendre un couteau pour nous protéger, je ne sais pas ce qu'on avait fait de mal mais il nous en voulait beaucoup."
On ne l'a plus beaucoup vu par la suite, quelques week-end, il venait me chercher mon papounet. Mais j'ai commencer à comprendre que mes parents étaient séparés.
En primaire j'étais bon élève. Toujours le premier de la classe, le fierté des grands-parents. Ils chantaient des louages en mon nom, me présentant à leurs amis toujours très classe et bien habillés. Une génération ou j'ai eu plein de "papy et de mamy". On m'amenait en vacance en Europe, dans des parcs d'attraction. Non, on peut le dire, j'étais heureux. Malgré l'apparition tenace d'un problème qui m'aura suivi des années : Une profonde tendance mythomane. Tel père, tel fils.
"J'habite dans un château, mes grands-parents sont millionnaires, c'est pas ma mère elle c'est ma tante, mon père il est mort.
Puisse dieu pardonner à ces parents qui m'ont fait payer ma génétique en me faisant me sentir différent aussi jeune.
Les amis de ma mère était tous rigolo. Mon parain, Nounours, avec ses tatouages de partout et le "FTW" qu'il s'était fait tatouer sur le visage. Punky et sa grand-crète de toute les couleurs, que ma mère aimait en secret je le savais. Louison, qui m'a fait croire que dans les kebab il y avait du chien, traumatisme qui m'aura suivit longtemps. Il y avait aussi Monsieur+ qui des fois était tout
speed et s'amusait a faire la sorcière sur un balai une bouteille à la main. Ils étaient tous marrant. Souvent, on allait dans le bar du village.
Un jour, une petite fille a été méchante avec moi et m'a fait pleurer. Quand je suis retourner à notre table, ses parents ont pris la fuite en la prenant par la main et sans même payer. Je n'ai pas compris. On m'a dit qu'elle allait se faire disputer.
On faisait des barbecue au lac. Ils étaient marrant et m'apprenaient plein de trucs. Que le lac était en fait un gigantesque frigo pour mettre les bières dedans, que les grands tubes en bois qui crachaient de la fumer servaient à faire un rituel indien. Ma mère est devenue toute rouge quand j'ai raconter ça à mes profs. Mes grands-parents aussi d'ailleurs.
Ils m'interdisaient de porter la boucle d'oreille et le bombers noir que mes parents m'avaient offert à l'école désormais.
Je ne voyais pas mon père souvent, mais un jour, j'ai appris que j'avais une petite soeur.
Demi-soeur en fait. Mais encore aujourd'hui le préfixe me rappelle son infidélité et le fait que j'en ai peut être plusieurs que je ne connais pas et qu'il ne connait pas non plus. Je l'évite ce préfixe.
"Cassandre."
Je la voyais de temps en temps, les week-end. Nous avons bon contact aujourd'hui même si de mes 14 à mes 21 ans je l'ai abandonnée sans donner de nouvelles. Bénit sois le destin qui a été bien plus clément avec elle.
Le temps passait, innocent, jusqu'au CM1. Entre les punks et la vie en milieu aisée, entre les
festivals et les événements culturels, entre les berruriers noirs et la musique classique.
Le cadeau d'une vie misérable pour l'une, le tant attendu "fils" qu'ils auraient aimer avoir et avec qui ils chercheraient à compenser les erreurs de leurs fille de l'autre.
"Je te présente pouilleux, c'est mon nouvel amoureux. Tu vas venir vivre avec nous à Paris pendant un an on va déménager chez lui."
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"La découverte de l'Ile de France."Cette année passée intégralement avec ma mère et mon beau-père aura été le point de départ de ma toute première ambivalence sur mes origines. Je savais que mon père était algérien et dans mon village de campagne, peu d'arabes à signaler. Et puis mes grands-parents avaient tout fait pour ne pas que j'assume ce métissage. J'étais français : Point. Mais quand t'es à l'école primaire en banlieue parisienne, l'origine maghrébine devient une banalité. J'ai, pour la première fois, eu une attirance inexplicable envers les jeunes d'origines maghrébine. Je me sentais parmi eu et ma mère, activiste contre toute forme de racisme, m'a bien sur encouragée dans cette ouverture d'esprit. J'ai compris, même si déjà petit je ne me sentais attiré vers aucune religion, ce qu'était l'islam. Mes potes se nommaient Mehdi et Karim, Farah et Dalila, ils étaient blanc, jaunes, noirs.
On vivait dans une relative précarité. L'appartement était tout petit, et remplit de poster punks. Mon beau-père était mon idole. On jouais ensemble à la super-nintendo. Ma mère était heureuse et moi aussi. L'éducation à la parisienne n'avait rien à voir avec l'école primaire de mon village de campagne. La maitrisse voulait qu'on l'appelle Clothilde, on allait voir plein de films au cinéma, on se voyait toujours après les cours et on était tous quelque part voisins. J'ai apprécier cette année.
Je n'ai vu mon père qu'une fois, dans la période de noel. On était descendu sur Perpignan voir de la famille avec ma demi-soeur et sa mère. Je ne m'en souvient pas trop mais une engueulade a éclater, des assiettes et des verres ont voler, et on s'est retrouvé a marcher dans la rue pour rejoindre sa voiture au centre ville. Il m'a sortir un énorme carton. Une playstation ! Un truc de malade ! Mon père était le meilleur ! Il avait une tchatche telle que dans le train pour retourner à Lyon chez ma demi-soeur, un gars m'a donner un sac plein de CD de démos et de jeux. J'aurai bien aimer jouer avec lui mais une fois de retour, je ne l'ai plus revu de l'année. Il ne m'a pas téléphoner non plus. Il m'a avouer l'an dernier qu'il était retourner en prison pour proxénétisme. Bof.. un truc de plus à ajouter à sa liste et plus rien ne m'étonne.
Malheureusement, un couple sous traitement de
substitution à la
méthadone n'est pas ce que l'on peut appeler une relation stable. La diminution des doses par la volonté de s'en sortir chez Pouille le rendait insomniaque, caractériel. Ma mère, dépressive, sensible. Ce n'était pas très compatible et les engueulades devenaient fréquentes.. puis quotidienne. Je ne me rendais pas compte. Après tout, ils ne se tapaient pas dessus donc ils n'étaient pas trop en colère. Je ne rendais pas compte non plus qu'elle était partit loin du village ou nous vivions car Punk était mort d'un cancer, Nounours d'une embolie pulmonaire, Lorenzo s'était tirer une balle de fusil à pompe en pleine tête lors d'une soirée devant eux, et mon père devenait menaçant pour me récupérer. Je ne l'ai su que plus tard, mais pour de la
came, un ami de mon père qui nous avait rendu visite m'avait voler ma playstation. J'ai su si jeune ce que ça faisait, comment l'avenir m'a t'il laisser reproduire cela ?
La situation devenant trop compliquée, j'ai du retourner chez mes grands-parents. Pendant les années qui suivraient, je ne verrais ma mère que lors des vacances. Elle, elle retournera vivre en squat avec des connaissances à elle. Après tout, j'ai été conçu dans le squat de maraÎcher. Elle connaissait déjà bien ce mode de vie.
De retour dans mon école primaire de la campagne, j'ai été couvert de cadeau par mes grands-parents bien trop heureux de me revoir. Mes anciens copains d'école étaient aux anges et moi aussi.. Même si toute ma clique de robeu allait me manquer un peu. J'avais plein de trucs à raconter en ce début d'année de CM2. Bon, bien sur ma mère n'était plus ma mère mais a nouveau ma tante et mon père était à nouveau mort. Je me souviens de cette année pour 3 choses. Pour ma capacité à avoir été systématiquement le premier de la classe malgré un professeur autoritaire et méchant. J'étais facilement premier, car cette année de CM1 m'avait montrer la seule forme d'éducation scolaire qui aurait pu fonctionner avec moi : Une éducation libre, sans formatage et sans forme de soumission autoritaire. Elle m'avait aussi montrer que j'appréciais énormément fréquenter d'autres personnes aux origines Maghrébine, chose qui se révéla plus vrai au collège par la suite et surtout : Que c'était quand même bien d'avoir une vie confortable avec des sous et une grande chambre.
La politique de la carotte de mes grands-parents gouverne encore aujourd'hui ma vie. J'étais sur-récompensé quand j'avais des bonnes notes. 300 franc quand j'étais premier de la classe, 40 francs quand j'avais un 20/20, un cours particulier de ma grand-mère dès que j'avais moins de 15.
Petit à petit, ils ont commencer à , et je le leurs en veut pas, vouloir m'inclure dans un moule de la réussite pour compenser leurs erreurs passées avec leurs filles. L'avenir sera rude, le collège aussi. Ma mère venait me voir pendant les vacances, j'aurai bien aimer revenir a Paris moi aussi mais on ne pouvait pas je ne savais pas pourquoi. Pas de nouvelles de Mehdi. Et en parlant d'arabe, pas de nouvelles de mon père non plus.
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" Bienvenue au collège."Au bout d'un mois, après avoir été classé premier du collège aux "évaluations d'entrées", le début d'une longue
descente aux enfers de la psychologie à débuter.
"Bonjour ! je viens voir mon fils et manger un kebab avec lui. Je vous le ramène après".
Presque un an que je ne l'avais pas vu ni eu au téléphone. Ils avaient peur de lui mes grands-parents, il avait déja défoncer leur porte et les avais déja menacer. Et puis, on parlait de mec réputé pour sa détention d'armes, ses multiples condamnation, celui qui avait "mis a genoux batskin à la défense, un fusil a pompe braqué sur la tête." Gavroch, le cocaïnomane violent manipulateur et paranoïaque. Ouai, mon papounet en gros. Je l'ai suivi, j'étais content. Je ne savais pas que je n'étais pas pret de rentrer.
Il m'a embarquer chez sa nouvelle femme, à Limoges. M'a inscrit on ne sait comment, il avait le don pour magouiller, au collège. Il avait, on ne sait comment non plus, trouver un poste de responsable commercial bien payé dans une maison d'édition.
Il squattait un appartement pour des raisons administrative sans ne jamais y être et je vivais chez sa nouvelle compagne avec sa fille et lui quand il était la. Je ne me souviens plus trop de cette période.
Toujours est-il qu'après un mois de détective privé, de recours, d'enquête, mes grands-parents sont venu me récupérer pendant un de mes cours dans mon nouveau collège, dans cette ville de Limoge que ne savais même pas situer sur la carte météo. Une opération commando.
S'en sont suivi des batailles juridiques ou, justice française magnifique, j'ai pu entendre dans l'ignorance totale de tout le personnel judiciaire, que ma mère n'était qu'une toxicomane incapable de m'éduquer, que mes grands-parents étaient des fachos, que mon père n'était qu'un repris de justice magouilleur et voleur. Qu'il lui avait plusieurs fois suffisamment casser la gueule pour qu'elle en garde des constatations médicales gravissimes. Que même son médecin refusait de témoigner contre mon père par peur.
On me demandait mon avis sur tout, on m'a envoyer voir un psychologue, le premier de ma vie. Elle n'arrêtait pas de me faire comprendre que c'était grave et que je devais en parler. Tout le monde pleurait. J'ai appris que mon père n'avait plus le droit de m'approcher, qu'il avait le droit de venir me voir un jour par semaine sous supervision policière au début. Toutes ces grandes-personnes qui me parlaient.. je ne comprenait rien. La CPE, les profs, tout le monde me regardait comme un alien. Mon père n'est jamais venu. Il ne m'a jamais appelé.
J'en garde une haine des institutions juridiques, de la psychologie, de l'environnement scolaire qui n'aura entraÎner qu'une série de 4 ans qui furent les prémices précis de ce que deviendrait ma vie. Conscience de ma différence sans que des parents n'aient à me le rappeler, j'ai commencer la
cigarette à 12 ans en 5 °. Mon premier pétard à la fin de cette même 5 °. La
cigarette est devenue régulière pendant la 4 °, ma première acquisition de
cannabis aussi. La découverte de l'
alcool au passage est arrivée à cette période. En troisième, je séchais mes premiers cours, fumais mes premiers
joints de manière hebdomadaire et j'avais toujours un paquet de 10. On se vaporisait de déodorant low-cost avant de sortir de cours.
J'en garde aussi une tendance incroyable, au vu de la haine que je commençais à développer de moi même et de ma vie anormale, au manque de confiance en moi. J'en voulais à mes grands-parents pétés de thunes qui m'achetaient des vêtements de merde et me faisaient manger n'importe quoi et m'avaient rendu gros. Je ne l'étais pas bien sur, mais l'esprit voir ce qu'il veut voir. J'en voulait aux autres d'avoir des copines, quand ma différence m'empêchait d'assumer ne serais-ce l'idée que d'oser me rapprocher d'une femme. Problème qui m'a suivit très longtemps et à pris des proportions démesurées par la suite.
Je n'étais plus le premier de la classe, chaque palier du collège voyait mes résultats dégringoler. Tout ces épisodes avec mon père avaient rendu mes grands-parents dépressifs. Mon grand-père était détaché, ma grand-père se gavait d'anti-dépresseurs au point de frôler l'overdose par moment et restait avachie dans le canapé a moitié dans le coma. Je ne lui en veut pas, mais mon grand-père dans son incapacité a gérer, m'envoyait gérer la situation dans ces moments la.
Même pas 15 ans et déjà dans la fume, l'
alcool, les médicaments et la vie de rêve. Les potes de ma mère étaient finalement pas drôle à l'époque, c'était juste des camés de merde. Elle aussi d'ailleurs. Et mon père, il était réellement mort à mes yeux. Cette époque marque de nombreux développements de troubles du comportement qui évolueront plus tard vers une schizophrénie médicale déclarée.
Pour commencer, mes grands-parents qui commençaient a me menacer de mon avenir "sous les ponts" si je continuais "mes conneries" n'ont pas trouver d'autre solution, voyant mon intérêt pour les jeux vidéos, de prendre un ordinateur avec internet et de nombreux jeux vidéos. Pour me garder sous contrôle, ils m'autorisaient à jouer énormément. D'un côté j'étais content, cela me permettait de m'inventer des vies sur internet et de passer énormément de temps à jouer. De l'autre, ça m'a totalement couper l'envie de faire mes devoirs. J'ai commencer, au bout d'un moment, à me perdre dans les méandres de ces nombreuses personnalités que je m'inventais en ligne ou sur des MMORPG. Faut dire que né dans un opiacé et fumant des
joints au collège, c'était pas top comme activité.
Le second touble était sociale. Je traÎnais encore avec mes petits camarades de primaire et d'autres jeunes "normaux", gardant le masque de l'insouciance, jouant dans la court de récré. Mais, d'un autre côté, j'avais une attirance profonde pour tout les gosses à problème, me considérant comme l'un d'eux. J'ai directement commencé à fréquenter les infréquentables. Racailles maghrébine, qui dans leur minorité en cette campagne étaient isolé dans un petit groupe, fouteurs de merde, double redoublants de 2 ans de plus que moi qui m'ont initié à l'
alcool et la fume sans aucune résistance de ma part.
Le troisième était plus général. J'allais voir ma mère en squat à chaque vacance scolaire. Je portais un bombers, je traÎnais avec des punk à chien, je descendais dans les festoches organisés au sous-sol et j'sautais de partout. J'adorais le squat de république. Je m'entendais avec tout les kepon et tout les chiens. Y'avais booba, Kepon, Petite Nat, Psycho, Pouille, Célia et tant d'autres. Je marchais dans le rue en bombant le torse, gamin insolant qui prenait plaisir du haut de ses 14 ans a faire baisser leurs yeux aux adultes par jeu. On avait une salle de jeu pour les 2/3 enfants que nous étions avec plein de jouets. Des fois, un mec en pleine
descente comatais dedans. Je savais qu'il ne fallait pas rester. Je savais aussi pourquoi il était comme ça. Je savais aussi faire la différence entre le
thc et le
crack quand je sentais la fumée d'un
bang.
Parfois, avec des artistes de rue, je tenais le chapeau pendant qu'un autre gamin de la rue tentais de faire les poches aux gens. On grattait des clopes dans le dos de ma mère. Elle, elle essayait de s'en sortir en devenant infographiste. Elle avait toujours aimer l'art.
Et puis, après les vacances, je revenais dans la grande maison de mes grands-parents et au collège avec mes copains "normaux". Laissant derrière moi tout ça sans ne jamais en parler. Parfois, ma grand-mère abusait des médicaments alors je restais a son chevet et veillait sur elle. L'écoutant dire qu'elle allait mourir, qu'elle voulait mourir, puis qu'elle ne voulait pas mourir.
Alex le geek qui s'invente une vie et passe trop de temps a jouer et qui développe un intérêt malsain et jeune pour la pornographie a cause de sa timidité maladive avec les femmes.
Alex le jeune normal qui vit sa vie de jeune normale avec d'autres jeunes normaux.
Alex la jeune racaille qui fume, qui tise et qui fait le con en cours.
Alex le psychologue familial qui gère les dépressions de sa grand-mère suicidaire.
Alex le fils de punk qui n'a peur de rien.
Plusieurs vies.
Déjà trop de choses à gérer pour un si petit crâne. De plus, dès la troisième, le jeune normal s'est effacé. Le punk aussi, vu que le squat de république s'est fait murer et que ma mère s'est mise en colloc avec une toxicomane, Célia, qui l'a fait replonger dans l'
héro et foirer son
sevrage. Ce qui a entraÎner une prise de poid énorme. Ma mère était devenue obèse et dépressive elle aussi. Mais elle se battait dans l'infographie, je le respectais beaucoup.
En troisième, il ne restait plus qu'une racaille provocante envers ses professeurs, qui s'en foutait des déprimes de sa grand-mère et qui en avait plein le cul qu'elle lui gâche la vie, et qui jouais toute la nuit durant en regardant des porno par dizaine. Qui fumait ses premiers
joints le matin au lieu d'aller en cours. Qui attendais d'avoir l'age pour quitter l'école.
J'avais 15 ans.
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La dernière année campagnarde et le début du lycée.J'ai quand même eu mon brevet. Bon, je ne travaillais plus que les matières que je trouvais personnellement utile. L'anglais, pour les jeux-vidéos et l'informatique, qui d'ailleurs n'était déjà à l'époque d'au stade de perfectionnement de mon niveau quasi-bilingue. L'histoire, car c'est encore aujourd'hui une passion. Le français et bien peu d'autres. Mes moyennes oscillaient entre 2 et 18 selon les matières.
L'arrivée au lycée fut le premier choc avec le monde de la fin de l'adolescence. Il y avait des gens venant de nombreuses villes, et je n'était plus le plus vieux. La très grande majorité de mes fréquentations les plus habituelles s'étaient orientés vers des études assistées ou le lycée pro. Je m'étais dirigé vers une seconde générale au vu de mes "capacités". J'étais très mou, très lent, très timide socialement parlant.
Je passais le plus clair de mon temps seul au début, comptant les minutes avant de retrouver mon ordinateur. C'était le début de World of Warcraft aussi. Ce détail à son importance compte tenu qu'en 6 années de jeu j'ai cumuler par la suite 436X24H à jouer. Mais pour le moment, j'étais encore scolarisé chez mes grands-parents qui surveillaient tout ça avec encore un peu d'autorité sur moi.
Mes plus vieux potes, que je connaissait depuis la primaire, étaient dans d'autres classes. Je ne les voyait plus aussi souvent. On se voyait surtout dans les très nombreuses "soirées grange" ou on se réunissait chez l'un de nous pour découvrir l'
alcool, la fumette, les femmes. Enfin, je connaissais déjà depuis quelques temps. Et puis les femmes, c'était surtout pour les autres. Je n'avais absolument aucune confiance en moi. On jouais ensemble à WoW. (abrev. du jeu vidéo World of warcraft, pour la suite), on faisait des "Lan party" ou on réunissait nos ordi pour jouer côte à côte, et on avait nos soirées ultra-alcoolisé, notre "sceau à vomit", nos jeux à la con comme le "rêve indien" (auto-asphyxie pour tomber dans les pommes) et on découvrait tout ce que le monde pouvait offrir. Il fallait que jeunesse se fasse.
D'un autre côté, je n'étais jamais bien à l'aise. C'est à cette époque que je voyais la grande majorité de mes potes découvrir la sexualité, moi qui m'intoxiquais au porno depuis mes 13 ans. J'en rigole aujourd'hui mais, qu'est ce que j'ai pu la découvrir en solo de mon côté haha ! Parfois plus de 5 fois par jour, c'était abominable. Je jalousais beaucoup les autres. Je les trouvais plus classe, plus drôle, plus ouvert. Dès que des femmes étaient présentes, je me transformais en Rajesh dans The big
bang theory. Stratégie du mutisme et de la rougeur.
Puis vinrent les premiers jugements négatifs de la part des autres dans ma classe. "On dirait un cas social celui la, qu'est ce qu'il est mou !" " Qu'est ce qu'il est moche !" "Il a deux de tens, on dirait un tox". J'en passe sur les autres. Je le pensais déjà de moi même sans avoir l'obligation de l'entendre. Le lycée devenait peu à peu une connotation de ce qu'était l'enfer. Je fumais déja beaucoup, mais je n'avais pas de plan pour le
bédo. J'étais encore tributaire des autres. Je m'arrangeais pour utiliser la politique de la carotte. Un 20/20 n'était plus 40 francs mais 10 euros. C'était très utile pour les kebab et les clopes.
Au bout d'un moment, j'en avais marre. La jalousie des autres devenait omniprésente dans mon esprit. J'ai donc commencer à non plus sécher ou faire le mur, mais à imposer à l'institution scolaire ce qu'elle aura définit par la suite comme un "absentéisme quasi-total". Je falsifiais des billets de retard au début, loupant une heure de cours, pour rester assis sur un banc et enchaÎner les
cigarettes, mon baladeur à fond dans mes oreilles. Plus tard, j'ai falsifier les billets d'absence. J'avais un don réel pour inventer des histoires toutes plus crédibles les une que les autres en raison de ma situation familiale. Ça à marcher pendant quelques mois. Et puis mes grands-parents ont appris en pack toutes les absences.
La, ce n'était plus drôle du tout. "Si tu ne vas pas en cours, on te
coupe internet." Mon addiction désormais réelle au porno, ma vie alternative ou tout était bien sur msn-messenger avec des désormais nombreux "amis du net". Ma "copine" du net. World of Warcraft. Je me suis découvert à cette période des capacités de crise de nerf que je ne soupçonnais pas. Je hurlais, criais, cassais des choses dans ma chambre, mais ils restaient fixes sur leurs positions. Ils ont commencer à me déposer devant le lycée pour me surveiller. J'ai donc repris, pendant quelques mois, la quasi-intégralité des cours.
Devenu désormais hystérique dans ce chantage, je manquais de respect à mes professeurs de manière de plus en plus directe. Les bêtises devinrent des insultes. Les petites provocations, des manques de respect flagrants. J'avais hérité d'un "abonnement annuel aux heures de colle du samedi". C'était le début de la guerre contre l'institution scolaire, au bout d'a peine 4 mois de lycée. "Ils veulent jouer, on va jouer." Je volais des pains au chocolat dans la cafétéria, je volais les trousses et les notes de mes profs, je vandalisais le lycée par des tags au marqueur. J'étais devenu l'enfer de mes profs, mais pas l'enfer du CPE qui à pris a charge personnelle de me faire perdre cette guerre.
Humiliation à répétition par des convocations de mes grands-parents désormais hebdomadaires. Heures d'études obligatoire au lieu de sortir pendant mes heures creuses. Il insistait sur la bonne idée qu'ils avaient de me punir pour mes errances. Qu'ils avaient raison de garder le contrôle sur le "gamin" que j'étais. Mais s'en était trop. Je ne supportais plus le lycée. Alors si le CPE avait fait gagner l'éducation nationale, je ferais personnellement perdre mes grands-parents. C'est à cette période que j'ai rencontrer Remy.
A peine descendu de la voiture, j'escaladais le mur du fond, faisant un gros doigt au CPE qui me courrait après. Une fois dehors, il n'avait plus rien d'autre à faire que appeler mes grands-parents, mais j'en avais que faire. On se rejoignait dehors, Remy et moi, et on allait voler des snickers a Liddle. Il avait du
bédo de temps en temps et ça m'arrangeait. Pour en avoir, je devais marcher une heure pour me faire dépanner un peu par des amis au lycée pro, et je ne les voyais plus souvent vu que j'étais suspendu de téléphone portable. Quand je rentrais, je me prenais des gifles, mais l'hystérie ne pouvait plus me laisser sans ordinateur. Je refusais de me nourrir, cassais tout, les insultais en leurs disant que je voulais aller à Paris vivre avec ma mère. Ils ont tout simplement abandonner. J'avais "gagner", j'étais libre. De la, l'absentéisme périodique est devenu massif. Toutefois, pour avoir mes 10 euros du "contrat" 20/20, je continuait à leurs faire croire que j'étais pas stupide au point de ne pas envisager d'avoir mon bac. Que certaines matières seulement me gonflaient, et que j'allais m'orienter en première spécialisée langue ou histoire et que tout s'arrangerait.
Un jour, Remy m'a présenter une de ses rencontres récents, Mehdi. Une rencontre qui allait bientot changer beaucoup de choses. Mehdi était un colosse de 2 ans de plus que moi, père algérien qui les avait abandonner, mère toxicomane, précarité et il avait grandit en maison d'enfant. Il avait une PS2, il n'allait pas en cours, il avait un plan
bédo en or. En gros, c'était parfait. Du jour au lendemain, le lycée ne me voyait plus, j'étais systématiquement chez lui. On fumait en jouant a Dynasty Warriors des jours entiers et en écoutant du rap. Peu à peu, les soirées granges ont diminuées, et je suis de nouveau "devenu un arabe." J'ai rencontré de nombreuses personnes dans le milieu du
bédo et de la dernière génération d'origine maghrébine, mais celle des problèmes. Les bagarres, les vols en magasin, les "wesh" étaient devenu partie intégrante de mon existence. Et pour mon problème avec les femmes, de toute manière, c'était "toutes des cas sociales" qui "montraient leurs cul" et qui n'avais pas des "bon principes". La femme était un "problème". Je me suis longtemps forcé a y croire, a devenir limite un jeune taliban en herbe. Tout en étant, bien sur, frustré de voir mon vieux groupe de pote continuer la découverte de cet aspect de la vie.
On picolait moins chez "les arabes" et ce n'était pas plus mal. Je n'osais le dire de peur pour passer pour un "nul" mais je n'ai jamais aimer l'
alcool. Je le tenais pas mal, mais le
gout me dégouttais, l'effet aussi. Plus tard, ma psy me dira que c'est sans doute le souvenir du mélange
alcool+cocaïne qui rendait violent mon père qui est resté gravé dans mon esprit, mais toujours est-il que c'était mieux ainsi. Mais par contre, pour mes grands-parents, c'était trop. Pour eux, qui ont toujours eu du mal avec les arabes, et en même temps le seul qu'ils aient connu étant mon père, j'avais trouver un groupe qui allait me conduire à la destruction.
"Tu voulais aller à paris ? Tu vas aller à paris."
Je ne voyais plus trop ma mère. Juste pendant les vacances. Elle était devenu grosse à cause de ce que je ne savais pas encore était son premier échec de
sevrage. Celui-la avait le mérite de ne pas avoir été provoquer par moi, mais avais eu des conséquences assez terrible. Pour ne pas se retrouver à la rue, elle était toujours en colloc avec cette Célia complètement cinglée. J'avais un problème de sexualité, et elle, quand j'allais voir ma mère, se balais a moitié à poil devant moi, m'allumais et me racontais ses délires mythomanes au sujet de son "homme" qui venait la voir en hélicoptère et qui l'espionnais par la fenêtre. Trop de
came, trop longtemps. Elle se mettait a poil les jambes écartés devant les fenêtres de son appart du 11 ° car il la regardait en secret. De quoi te perturber encore plus.
" On t'a inscrit à un concours grâce à ton grand-père, tu vas passer les tests, c'est pour travailler à la SNCF en alternance. C'est une chance, alors tu vas assurer, sinon on t'envoi en école militaire."
Oh bordel.. ils étaient sérieux la ? D'un coup je ne rigolais plus trop. Il me manquait 2 ans avant de pouvoir les envoyer chier. Deux ans en école militaire ? Oh, même pas en rêve. J'ai accepter de passer les sélections. 3400 candidats, 21 places, j'ai été pris. Les dernières vacances d'été passées à la campagne furent particulière. J'allais bientot retourner vivre à Paris. Mes grands-parents allaient nous prendre un appartement à ma mère et moi. J'allais travailler à la SNCF, avec une carte pour voyager gratuitement, et je n'aurai que 15h de cours par mois en lycée pro. Et en plus, dans un lycée ou la gente féminine était inexistante ! C'était parfait. J'avais déjà calculer combien de paquets de clopes / barrettes je pourrais me payer tout les mois avec mon salaire. J'ai profiter un max, enchaÎner les soirées granges, les soirées chez mes potes robeu, commencer à prévenir l'un de mes "meilleurs pote du net" qui habitait dans le 92 que j'allais débarquer. Tout était super cool et je venais de fêter mes 16 ans. Bon, par contre, on pouvait aussi se dire que c'était mon premier redoublement. Mais bon, Paris, pour un "lascars" comme moi, j'allais y être comme à la maison. J'allais pouvoir faire comme dans les musiques de rap, en bas des halls.
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Retour au présent : Sevrage jour 2.J'ai bien fait d'attendre quelques temps avant de continuer hier. Je commençais à ne plus être neutre, à repenser aux faits avec colère, je l'ai vu dans le ton. D'avoir commencer à écrire tout ça fait que chaque chose me rappelle mon passé que je me suis efforcé à oublier depuis un moment déjà .
Mon frigo est vide la, comme l'était celui que l'on avait à Paris bien souvent.
Des mouchoirs plein de sang de partout, par terre, sur les meubles.. Bon, a Paris c'était pas du sang mais y'avais aussi des mouchoirs partout hahaha !
J'ai aussi sortit pour trier / dépoussièrer ma collection de livre sur la seconde guerre mondiale et mes autres objets. WeBpad, croix de fer, DVD, numéros d'époque de "Der Adler" et de "Signal". J'ai décider de reprendre la collection d'artefact de la seconde guerre mondiale il y a peu de temps, pour changer mes activités.
Mais bon, cette obsession n'a pas toujours été en raison d'une passion pour l'histoire.
Je regarde mon appartement. Cette résidence "de luxe" aux frontières de la Suisse. Mon écran de 172 cm, ma chaÎne hi-fi 7.1, la cage de mes rats qui fait 1m5/1m20/1m alors qu'ils sont 2. Le tapis sur lequel j'ai mes pieds, qui est certainement plus grand que ma chambre parisienne dans laquelle j'ai passer 6 ans.
Je vois les tableaux de ma mère, devenue depuis artiste peintre dont la renom grimpe chaque jour à un rythme dont je suis fier. Je vois cette photo de moi,
parachute dans le dos, et repense à ce rêve qui a grandit à cette période que je m'apprête à raconter. Les bouteilles de champagne vides que je suis censé descendre depuis des mois dans l'entrée. De me pavaner dans ce luxe me donne l'idée de consulter mon compte en banque. "Merde...". Et oui, en tant que frontalier, j'ai un régime particulier. Un arrêt maladie réduit de manière radicale mes revenus. Surtout qu'on fonctionne grâce aux primes et à des pourcentages sur signature. Et la, j'ai pas fait signer grand chose en un an. J'essaye d'éviter de penser aux conséquences financières. Je ne suis pas encore à la rue, j'ai encore un contrat fixe, et même si je perd mon boulot j'aurai des indemnités pendant le temps de me reprendre. Je suis en vie, je suis en vie. Entouré de luxe mais fauché, mais j'suis en vie. Je repense à tout ce que j'ai revendu ces derniers mois pour continuer cette de vie de "Coke, putes et rock'n roll" comme dirait un artiste américain. Mais bon, je suis en vie, je vais me reprendre.
Ça me donne envie de fumer ces conneries ! Alors, pour ne pas asphyxier mes rats que le tabagisme passif à rendu malade. Je vais dans la salle de bain. Ça fait combien de temps maintenant que je passe mes nuits a poster des photos craignos sur ce forum ? Je n'ai toujours pas nettoyer ce putain de lavabo. C'est dégueulasse, y'a au moins 50 clopes la dedans. Et puis la douche, j'ai oublier comment m'en servir ? Un peu comme à Paris encore une fois. Une semaine sans me changer et sans me laver au moins la. En témoigne mes chaussettes hugo-boss trouées et l'irritation de mes jambes au niveau du caleçon dégueulasse que je porte C'est trop, je peux pas fumer ici, je vais dans la chambre.
Bon, ici c'est pas mieux. Je vois mon énorme matelas à nu, les draps et la housse en soie en boule depuis je ne sais combien de temps. Les paniers à linge pleines, au moins 5 machines à laver à faire alors que je vit seul.
Au passage, je vois ma collection de bagagerie "Samsonite business travelling" qui me rappelle qu'avant de passer pratiquement un an en arrêt maladie pour un
sevrage que je n'ai jamais réussit, j'avais un emploi qui faisait ma fiereté. L'armoire a vêtement ouverte me donne un affichage de toute ces chemises hors de prix, ces polo lacoste dont je suis devenu fétichiste. "Lacoste, un rêve de gosse." Le cliché de l'arabe qui réussit, même si bon, c'est un peu démodé. Je vois mes chemises du boulot, tout cet affichage de luxe, en tirant mes lattes sur ma clope. Au final, je n'ai jamais réellement su profiter de ce changement de vie, l'argent ne fait réellement pas le bonheur. Ma clope terminée, je la jette avec les autres dans le lavabo de la salle de bain et retourne dans le salon. Des cartons de pizza, mon keffieh palestinien qui date d'avant mon départ a Paris et dont j'ai toujours pris soin. Une amie chère qui voulait devenir reporter me l'a ramener de la bas, a l'époque ou j'étais fier de mes origines et profondément anti-colonialisme en raison de ma moitié algérienne. Il est par terre, j'ai marcher dessus sans faire gaffe.
L'appartement n'a pas bouger depuis si longtemps, on dirait que la personne qui vivait ici est morte après une soirée "Projet X". Tout est saccagé. L'extracteur de jus, témoin de mon ambition d'avoir un mode de vie ultra-sain basé sur le jeune et le végétalisme + le sport, est dans le lavabo de la cuisine depuis si longtemps que les derniers légumes que j'ai pu y insérer ont fossiliser sur le moulin. D'un balayage, devant l'ordinateur ou j'écrit désormais ce passage, je compte plus de 50 paquets de clope vide un peu partout. Sur le canapé, la couette et le coussin. Ça fait plus de deux semaines que je dors sur mon canapé. Enfin, que je dors. C'est un mot a tendance comique quand on prend de la
coke constamment. La cage de mes rats est dégueulasse, les pauvres. Ils vivent dans le même merdier que moi mais eux ne peuvent pas y faire grand chose. Heureusement que j'ai perdu l'odorat depuis le temps, ça doit puer. Je comprend pourquoi mon purificateur d'air automatique s'active en permanence. Faudrait que je nettoie les philtres aussi. Je vois aussi mon tableau des trucs à faire, y'a plus de place dessus. Mon planning, mes rendez vous en
csapa.
C'est vraiment un environnement de
sevrage merdique.
J'ai pris l'habitude de ne faire les choses que par la prise d'une trace. Un ménage efficace ? Une petite trace et go. Quelques courses ? Une petite trace et go. Des papiers ? Une petite trace et go. Le principe s'appliquait à tout ces derniers mois. Sauf qu'a la fin, c'était une petite trace et je faisais les 100 pas une heure en fumant mes clopes, en pensant sans penser, en regardant à nouveau des pornos a répétition. En parcourant sexemodele.com / 6annonces.com / vivastreet erotica et toute ma bibliothèque de site d'escorte en ligne. La prostitution aussi est ancrée dans mon mode de vie depuis Paris. Combien de fric j'ai pu mettre dans la misère de ces pauvres femmes ? Un véritable pervers. Bon, depuis quelques temps je suis à nouveau en couple, donc j'ai arrêter. C'est peut être pour ça aussi que depuis, après mes traces, je psychotais et délirais seul chez moi. Postant sur ce forum dans tout les états de conscience possibles et imaginables. Tuant le temps et me tuant par la même occasion. En raison de la nature de mon poste, il me sera impossible de reprendre le travail avant d'être sevré maintenant que je me suis "fait griller". Et puis peut être que c'est même trop tard, et que dès mon retour j'aurai droit à un licenciement. Mais bon, je ne reprendrai pas la
came pour autant. Que ce soit ma dernière leçon.
Bon, il n'y a pas de trace mais il y a du
craving malheureusement. J'ai des images de cailloux brillants très souvent. D'avoir la dalle comme jamais me rappelle le
sevrage. D'être fatigué aussi. Au moins, j'ai réussit à m'endormir à 4H du matin et même si c'est peu, ce réveil a 9H me "remet dans le bain." Par contre je n'arrête pas d'avaler ma salive. C'est aussi un des signes de manque qui me concerne. Je suis obliger de boire beaucoup, sinon j'ai du mal a respirer. En même temps, j'ai le nez flingué. Ma compagne débarque demain, je dois faire le ménage, même sans prod. Et puis ça ne rendra les choses que plus facile. J'espère au fond de moi que c'est sincèrement la dernière fois que je vois autant de mouchoir dégueulasses autour de moi. Un dernier check du mode avion activé pour ne pas recevoir le moindre appel ni le moindre message pendant ces 3/4 premiers jours, je lance la musique. Je reprendrai plus tard, autant ne pas avoir ces images sous les yeux pour ce que je vais évoquer par la suite.
Bon. J'arrête pas de cogiter. Je ferais le ménage après. Je continue un peu. J'ai pas pu m'empêcher de répondre a une invitation à aller en soirée. Je dit : Ok, jusqu'a 2H maximum, mais j'ai pas une thunes.
Je vais voir cette soirée comme un test. Je pense pouvoir me retenir. Déjà , au lieu de le mettre en haut d'un meuble, je vais mettre mon plateau à
coke, miroir et autre snorter, lame et compagnie dans un sac. Avec le stérimar, le NaCL, et tout ce qui compose ce mode de vie. Je boirai peut être un verre ou deux, histoire d'être légèrement high. Mais en attendant, Paris ! :
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L'hôtel à la goutte d'or.Les débuts parisiens furent loin de mes espérances. On avait pas trouver d'appartement, alors je devrais passer le premier mois dans un hôtel. Mes grands-parents étaient très économes et pas très au fait de ce qu'était Paris. Pour ne pas trop dépenser, ils m'ont trouver un hôtel sympathique à la goutte d'or. Je travaillais à Bondy Nord, dans un atelier SNCF s'occupant majoritairement du RER E. J'étais assigné à la mécanique lourde. Les bogies, essieux, blocs freins et toute la maintenance dans le cambouis. Je me demandais sincèrement ce que je foutais là .
Tout les matins, je quittais mon hôtel dans ce quartier très maghrébin, moi qui aimait ça alors la j'étais servit. Un peu dépayser quand même. Après 1H de transports en commun, ou je découvrais l'ambiance joyeuse qui règne sur Paris quand les gens vont au boulot, j'arrivais dans le 93. J'avoue que mon esprit de lascars de la campagne ne m'a pas permis de me sentir chez moi du tout. J'avais une équipe sympa, des anciens de la SNCF majoritairement. On m'apellait "Piou-Piou" et je suis très rapidement devenu la mascotte de l'équipe. Notre poste de travail était éloigné des bureaux et de la direction de l'EMT, donc tout les midi c'était repas d'équipe. Tout le monde se cotisait pour acheter de la bouffe, une bouteille ou deux, et c'était la fiesta. La SNCF quoi.
Le matin, on commençait tard. Enfin, on arrivait à l'heure mais, on prenait le temps. Café, radio, Quinté+ pour les anciens, j'étais admiratif de leurs vie. Je rigolais beaucoup, il y avait de quoi. Avec "beubeu" j'apprenais à faire la sieste dans les rames entre midi et 2. Avec Gillou j'apprenais les manoeuvres syndicalistes. Enfin, c'était un monde du travail hors du commun.
Le soir c'était plus compliqué. Déjà car la goutte d'or de nuit c'était pas comme je l'imaginais. Je n'osais pas sortir de l'hôtel au début. Je n'avais pas internet, pas d'ordinateur, et les smartphone n'existaient pas. Je ne le savais pas mais je n'aurai pas d'ordinateur pendant un bon moment. Je m'ennuyait un peu, j'avais envi de fumer un petit spliff. Un jour, je me suis dit au diable les clichés, on est a Paris je dois bien pouvoir trouver un petit truc a fumer. Alors je suis sortit. J'ai aborder un groupe de jeune en bas d'un immeuble et je leurs ai timidement demander si ils savaient ou je pouvais trouver de quoi fumer. Ils m'ont répondu "Ouii bien sur, tu veux combien?". Quand j'ai répondu 10 euros ils ont éclater de rire, j'étais rouge. Ils m'ont dit que c'était pas assez pour eux et m'ont envoyer en direction d'un bloc d'habitations. J'ai réitérer l'expérience avec un autre groupe, me disait que j'avais bien survécut la première fois, et je me suis manger ma première carotte.
"Tu veux combien?"
"10 euros."
"Ok, donne je vais te chercher ça."
......
Bon, vous avez compris la suite. Sauf que je ne démordais pas. Un passage à la banque plus tard, je retourne voir le premier groupe. Il ne restait plus que 2 gars, pas celui qui m'avait répondu. Deux gobelets sur leurs banc, une bouteille de sky presque vide à coté.
"Et 20 euros c'est bon ?"
"Pourquoi tu reviens toi, t'es un flic ou quoi?"
Il savait bien que je n'étais pas flic, 16 ans, j'avais une tête de flic ?
"Non je veux juste a fumer les gars, et la ou vous m'avez envoyer ils m'ont mis une carotte."
"On t'a envoyer quelque part nous ?"
J'aurai du comprendre qu'ils voulaient juste chercher la merde. Mais j'étais quand même teigneux quand je m'énervais moi aussi. J'aurai mieux fait de fermer ma gueule.
"Ecoutez je veux juste une barrette alors sois y'a moyen sois y'a pas moyen le reste je m'en fout."
Non seulement je suis rentré sans barrette, mais aussi sans ma thunes ni carte bleu et mes clefs d'hôtel.
Heureusement, je n'avais pas mon portable, ni mon porte-feuille et l'hôtel avait une réceptionniste de nuit.
L'œil marqué d'un direct bien placé, elle m'a dit qu'a mon age je ne devais pas sortir seul comme ça. Elle commençait a la jouer maternalisme alors j'ai vite couper court et pris leur clef de rechange.
A mon age, qu'est ce qu'elle savait de mon age. Je n'ai pas vécut ça comme un racket. J'ai essayer de me défendre, j'ai perdu. Ces gars avaient bien la vingtaine. Je garde aujourd'hui l'idée qu'ils avaient des "couilles au cul" pour dépouiller un gamin.
Dans la chambre d'a côté, un mec hurlait toujours la nuit. Comme si il était en train de crever. Je savais pas trop ce qu'il avait, mais ça me gonflait. La télé captait mal, je me faisais chier, j'ai commencer à ne plus trouver le sommeil.
Le lendemain, j'avais la mine sombre au boulot. Pas que la mine, le contour de l'oeil aussi. Personne ne me demandait rien, et c'était tant mieux. On faisait comme si de rien n'était. Tous ou presque vivaient à proximité, dans le 93. Un gamin habillé en survet chaque jour qui passe et qui vient avec un oeil au beurre noir, rien de dramatique. J'en avais marre de l'hôtel. C'était qu'un mois, mais qu'est ce que c'était long.
En rentrant ce soir la, je suis passé devant une épicerie. J'y ai vu les flashs d'
alcool, ces petits bouteilles "pas chères". A défaut de somnifère, je me suis dit que boire ça assez rapidement devrait me coucher. C'est la qu'a commencer le rituel quotidien des flash d'
alcool. Rituel qui m'a valut un plafonnage de mes retraits d'argent hebdomadaires à 30 par ma grand-mère, qui contrôlait encore ma vie à distance.
"30 euros par semaine alors que j'en gagne 600 par mois, tu te fout de ma gueule?"
Bref, même pas un mois après le déménagement c'était déjà la merde. Et j'avais déjà pris une routine de jeune alcoolique. Ne pouvait plus manger et prendre des flashs, j'ai pris la décision de tenter de prendre contact avec Chris, ce pote du net a qui j'avais tant parler sur msn. Je savais qu'il habitait quelque pars dans le 92. Je connaissais le nom de son lycée. Quand on vient de la campagne, on croit pouvoir trouver n'importe qui dans une ville. Alors j'ai pris le RER en direction d'Asnière. Et pour lui faire la surprise, je ne l'ai pas appelé. Après des heures de vagabondage, j'ai trouver son lycée. J'ai eu la fabuleuse idée de me diriger vers un groupe de jeunes cailleras qui squattaient près du lycée. "Ca sentait le
bédo par la bas" que j'me suis dit.
Je leurs ai demander si ils connaissaient Chris, ils m'ont répondu que oui bien sur, mais qu'il ne savait pas si il était la.
Ils buvaient un flash, j'avais un peu de thunes mais l'idée de re-demander a n'importe qui du
bédo m'était sortie de l'esprit. Je suis donc aller m'en prendre un, sachant que j'attendrai peut être longtemps avant de le trouver. J'ai quand même essayer de l'appeler, messagerie direct. Merde, il doit être en cours. Mon mélange réalisé dans la petite bouteille de jus d'orange, je bois en ce début d'aprem. Je me sent un peu seul et con alors je retourne vers les gars.
Si j'avais compris que depuis le début ils me prenaient pour un con, avec mon survet ridicule et mon look très campagne, la suite n'aurait pas été aussi merdique. On a discuter, ils m'ont demander d'ou je venais à la
base. J'ai dit que je venais de débarquer en région, que j'étais dans la "banlieue Lyonnaise" avant. C'était faux, archi faux. Mais j'avais un rôle à tenir quand même, fallait pas passer pour un con. Je buvais vite, je commençais a être perché. Suffisamment pour pas comprendre que c'était de moi que discutais le mec avec sa mèche blonde quand il parlait dans l'oreille de son pote qui venait d'arriver dans le groupe.
"Chris, Chris B., ce Chris la tu cherches ?"
Il m'a sortir le nom exact. Parfait ! J'en avais plein le cul d'attendre comme un idiot. Après 2H de métro-RER-marche je ne comptais pas rentrer bredouille.
"Vient je sais ou il est il est à la chicha."
J'ai suivit le gars. On a avancer un peu, on est passer devant le lycée, puis on à emprunter une ruelle. Je ne la sentais pas cette ruelle. Je venais de me faire dépouiller une fois, je commençais a être méfiant. Mais un peu trop tard. Au milieu de la ruelle, je me fais faucher les jambes par derrière. Je re-vis la scène avec comme une sensation de "flottement". D'irréel. La, par terre, fauché par mêche blonde qui me suivait depuis le début, je vois son pote sortir un cran- d'arrêt et le fixer proche de ma gorge et me disant.
"Ferme ta gueule ok, tu fermes ta putain de gueule enculer."
Mêche blonde m'a fait les poches. Mon téléphone, mon porte-monnaie, ma nouvelle carte bleu que je venais d'avoir. J'étais tétaniser. C'était loin des clips de rap. Loin des bagarres avec Mehdi et les autres. C'était loin de tout ça. Dans ma tête c'était plus : Bienvenue en banlieue.
Un chassé dans la bouche plus tard pour avoir le tant de partir sans courir, il m'a jeter la carte SIM en pleine gueule.
"Tient, ramasse, j'en veut pas."
La, j'ai vécut ça comme un racket. J'ai du mettre 5 minutes avant de me relever. Je me sentais ridiculiser, humilier. Une colère noire s'est mise à grandir en moi. Quand d'autres auraient vécut le traumatisme par la peur, je l'ai vécut par la colère. J'avais les yeux exorbités, le nez en sang. Ma carte-sim sans ma poche, j'ai marcher jusqu'au RER. Je suis retourner à l'hôtel. Il me restait quelques thunes du dernier passage de ma mère alors je suis aller au cyber-café du coin, un autre flash à la main, pour essayer de chopper Chris.
Il était sur msn. Je n'ai rien oser lui dire. Je lui ai dit : On se voit ? Et la j'ai eu son adresse. Il habitait à Colombe, pas a Asnières. Son lycée était à au moins 40 minutes de bus.
"Et t'espérais le trouver ?"
Je me suis dit ça, l'air ridicule. J'ai reporter la rencontre à quelques semaines. Suffisamment pour pour prétendre que les marques sur mon visage étaient liés à un faux mouvement au boulot. Et aussi pour avoir un peu de thunes, une nouvelle carte-bleu, un téléphone et un minimum de dignité.
Ma grand-mère est venue m'en apporter un à Paris. Je ne voulais pas parler. Je ne voulais pas commenter. Elle me disait que je devais porter plainte, porter plainte ? Elle me prenait pour qui. J'étais sombre. Au boulot, ils commençaient à vraiment se poser des questions. Mon responsable est venu m'en parler. Je n'ai rien dit. J'ai tout garder. Je ne rigolais franchement plus. J'étais, au bout d'un mois, déjà à des années lumières des soirées granges et ps2. Une victime. Je me sentais faible et surtout, pour la première fois depuis longtemps, je repensait à un père dont je n'avais aucune nouvelle.
"Lui, il ne se serait pas laisser faire."
J'ai aussi commencer à faire une fixation sur les armes blanches. Au début, une phobie. Puis, avec le temps, a développer une admiration. Mais nous n'en étions pas encore la. La, je faisais des cauchemars. Et quand l'autre tordu de la chambre d'à côté hurlait pendant la nuit, je me réveillais l'imaginant en train de me fixer avec un poignard près de ma gorge.
L'avantage, c'est que ça a accélérer les choses. Je ne le savais pas réellement, mais ma mère était en appartement thérapeutique. Je ne pouvais pas y vivre. Je savais que si elle n'était pas a l'hôtel avec moi c'était médical. Mais je ne sais ce qu'est un appartement thérapeutique que depuis que moi même, je sois suivi dans un
csapa qui en propose. Mes grands-parents nous on trouver un appartement en moins de quelques jours.
Ivry-sur-Seine, I.S.S., 94.
Le karma étant ce qu'il est, j'ai oser parler de cette histoire a Chris deux ans après. Je ne vais pas évoquer la suite de l'histoire pour mèche blonde quand on s'est revu. Il n'y à rien de glorieux. Vous pourrez facilement l'imaginer quand j'aurai expliquer ce que les deux ans qui suivent ont fait de ma vie, et je vous rassure il est en vie ! J'ai extrêmement sous-estimé l'impact de ce racket pendant très longtemps sur mes réactions et ma paranoïa. Mais, de ce moment la, j'ai commencer à me "forger dans la violence".
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