C'était ma dernière fois
Ça fait quelques années maintenant que j'ai croisé sur ma route le tramadol.
Au début c'était pour un simple mal de dos. J'ai appris par la suite que j'avais des hernies discale .
J'ai commencé avec de lixprim, un cp me faisait à l'époque déjà beaucoup de bien, j'avais mes soucis ( comme tout le monde) et c'est tomber ( ou pas) au bon moment.
Les années ont passés et j'ai fini par en consommer de plus en plus.
Au début j'avais un peu tout ce dont quelqu'un a besoin dans sa vie, une famille , des "amis' , un copain, un chien et j'étais bien.
Je sais plus à quel moment ça a commencé à changer, c'est bizarre mais c'est comme si mon cerveau avait pris l'initiative d'oublier certains détails.
Jme suis retrouvé à la rue, célibataire, mon père m'avait lâchement sorti de sa vie, j'avais pas le permis, ma mère habitait loin , mon frère dérivait lui aussi dans un sacré mauvais délire, pas de travail et pour finir LA DROGUE.
(Jvais pas approfondir sur ce sujet puisque c'est vraiment très long et j'ai déjà peur de la longueur de ce post.)
J'étais partie pour des longues années de galère..
À ce moment précis de ma vie jme rappelle que j'enchaînais les soirées et les squatage chez les " potes".
J'avais envie de rien. Juste me défoncer.
C'est aussi à ce moment là que j'ai commencé à vivre avec le tramadol.
J'ai mis peu de temps à comprendre que ce médicament pouvait me faire autant de bien que de mal.
Mais après tout , c'était qu'un médicament non ?
Au début c'est ce que je disais.
Jme rappelle encore de la tête que tirais mes " potes" quand ils décidaient de se défoncer au speed, à la coke, au whisky et que moi j'étais là avec ma plaquette.
Ce sentiment de bien être qui me faisait oublié cette vie merdique, cette dépression merdique et.. mon père.
(Mon père se trouvera très présent dans mes récits chose très bizarre puisqu'il n'est pas présent dans ma vie réelle... Étrange. )
J'étais rendu à un stade où mes prises de tramadol étaient de plus en plus régulière mais c'était pas grave puisque c'était la dernière.
" C'était la dernière" ça c'est la phrase que j'ai le plus dit durant ces 5 dernières années.
Peut-être que ça me rassurerait de le dire, peut-être que je savais au fond de moi que c'était pas la dernière.
J'avais trouvé en ce médicament tout ce que la vie ne m'apportait plus ces dernières années.
Et malgré ça je continuais à prononcer cette phrase : " c'était la dernière"
Bizarre non ?
À ce moment là de ma vie, j'étais loin, très loin de me douté que le début du cauchemar ne faisait que commencer.
Parceque je pensais être au fond du trou mais ce qui a l'époque me semblait être le fond du trou n'était que la couche supérieure du vrai fond du trou qui changera ma vie à jamais.
Catégorie : Témoignages - 04 juin 2018 à 23:16
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et ça n’a jamais été le cas. Jamais capable de le faire.
Et il s’en suit des « putain je suis nulle » « j’ai aucune volonté » « je suis faible » la honte...
Et puis j’ai pris la décision de franchir un CSAPA... et j’y met beaucoup despoir
Luci0le a écrit
Pareil je l’ai dis je ne sais combien de fois...
et ça n’a jamais été le cas. Jamais capable de le faire.
Et il s’en suit des « putain je suis nulle » « j’ai aucune volonté » « je suis faible » la honte...
Et puis j’ai pris la décision de franchir un CSAPA... et j’y met beaucoup despoir
Hello LuciOle , j'avais dit que je t'enverrai un petit message aujourd'hui pour savoir comment c'est passé ton rdv ( c'était aujourd'hui il me semble ?) Du coup j'ai pas eu trop de temps.
Demain on en discute ensemble si tu veux ?
Jpense qu'on est tous plus ou moins passé par cette phrase la.
C'est déjà courageux d'admettre qu'on a un problème c'est déjà un bon début même si c'est vrai que ça prend du temps.
Jai déjà été dans un csapa, et quand on a commencé à parler de mon père j'ai fuis..
Lâchement. Je suis sur que toutes les deux on peux s'entraîder on a quelques points en commun et je pense que parler peux déjà aider beaucoup.
Je t'envoie un petit message demain après-midi, j'ai rdv avec ma généraliste pour faire un point sur ma consommation.
En attendant jvais essayer de me reposer un peu.
Courage , crois en toi c'est très important.
Surtout qu'il est question de Trama, et nous qui faisons partie des gens receptifs à la molécule, on sait à quel point elle est accrocheuse. En plus des effets physiques de relaxation, s'ajoutent ces effets impressionnant sur l'humeur, ce produit est un redoutable anti depresseur (temporaire), on doit se rendre à l'évidence.
Je pense que le sevrage de Tramadol est extremement compliqué. Et même une fois fini, j'imagine le craving très intense... j'ai même peur qu'il laisse un souvenir nostalgique, à vie. Pour quelqu'un qui consomme depuis des années... coton
La bise, (Si tu veux envoyer un MP
)
On glisse très vite et sans s en rendre compte à temps. Mais il n est jamais trop tard pour essayer de se raccrocher et si ce lieu peut t y aider, alors n hésite pas.
FunkyHunk a écrit
Je me reconnais bien dans ton récit, Chachou,
Surtout qu'il est question de Trama, et nous qui faisons partie des gens receptifs à la molécule, on sait à quel point elle est accrocheuse. En plus des effets physiques de relaxation, s'ajoutent ces effets impressionnant sur l'humeur, ce produit est un redoutable anti depresseur (temporaire), on doit se rendre à l'évidence.
Je pense que le sevrage de Tramadol est extremement compliqué. Et même une fois fini, j'imagine le craving très intense... j'ai même peur qu'il laisse un souvenir nostalgique, à vie. Pour quelqu'un qui consomme depuis des années... coton
La bise, (Si tu veux envoyer un MP
Hello toi.
On se comprend toi et moi cette molécule est tellement délicate.
C'est trop aléatoire..
Des fois jvais l'adorer, parfois jvais la détesté .
Mais jamais arrêter.
Ça m'a pourtant souvent aidé c'est vrai, mais comme tu le dis parfaitement c'est temporaire.
Jvais allez sortir mes deux gros bébé puis après jvais faire dodo.
J'ai plus qu'un seul comprimé et je dois attendre demain 7h pour le prendre donc je veux que la nuit passe vite ( triste à entendre tout ça)
On s'écrit demain.
Fait attention à toi , toi aussi.
janis a écrit
Beau récit Chachou, écris tant que tu en as besoin, sans craindre la longueur des postes.
On glisse très vite et sans s en rendre compte à tant. Mais il n est jamais trop tard pour essayer de se raccrocher et si ce lieu peut t y aider, alors n hésite pas.
Hello, merci pour tout tes commentaires bienveillant à chaque fois.
Je pense aussi qu'il n'est jamais trop tard il faut juste y croire fort.
Ce forum m'aide beaucoup, vraiment.
Quand j'y écris j'ai l'impression de me vidé la tête. Et c'est hyper important pour moi.
Prends soin de toi .
C'était pour de l'alcool....
On pourrait remplacer tramadol par alcool sur le long du texte.
Je me permets:
Mon père se trouvera très présent dans mes récits chose très bizarre puisqu'il n'est pas présent dans ma vie réelle... Étrange.
Non au contraire. Mon père a été pensa.t longtemps loin de moi. Pourtant je pensais plus à lui qu'à ma pauvre mère qui faisait tout pour m'élever.
Pierre a fait un petit texte sur la culpabilité dans le fanzine n°2 c'est bien lié à ce que tu décris on dirait.
( ouais je sais j'ai fais un double doctorat en psychologie de comptoir 
)
Gradak a écrit
Je me le suis encore dit hier!
C'était pour de l'alcool....
On pourrait remplacer tramadol par alcool sur le long du texte.
Je me permets:Mon père se trouvera très présent dans mes récits chose très bizarre puisqu'il n'est pas présent dans ma vie réelle... Étrange.
Non au contraire. Mon père a été pensa.t longtemps loin de moi. Pourtant je pensais plus à lui qu'à ma pauvre mère qui faisait tout pour m'élever.
Pierre a fait un petit texte sur la culpabilité dans le fanzine n°2 c'est bien lié à ce que tu décris on dirait.
( ouais je sais j'ai fais un double doctorat en psychologie de comptoir
Hello. L'alcool je connais bien cette adiction, mon frère est en plein dedans. Pas facile je comprends tellement .
C'est quoi le fanzine 2 dont tu me parles ??
Chachou a écrit
Gradak a écrit
Je me le suis encore dit hier!
C'était pour de l'alcool....
On pourrait remplacer tramadol par alcool sur le long du texte.
Je me permets:Mon père se trouvera très présent dans mes récits chose très bizarre puisqu'il n'est pas présent dans ma vie réelle... Étrange.
Non au contraire. Mon père a été pensa.t longtemps loin de moi. Pourtant je pensais plus à lui qu'à ma pauvre mère qui faisait tout pour m'élever.
Pierre a fait un petit texte sur la culpabilité dans le fanzine n°2 c'est bien lié à ce que tu décris on dirait.
( ouais je sais j'ai fais un double doctorat en psychologie de comptoirHello. L'alcool je connais bien cette adiction, mon frère est en plein dedans. Pas facile je comprends tellement .
C'est quoi le fanzine 2 dont tu me parles ??
Par ici... : https://www.psychoactif.org/blogs/La-fa … html#b3396
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