« Votre environnement familial est délétère pour votre état de santé. »
Rien que ça.
Pas un mot, pas un rendez-vous, pas une seule communication venant de leur part en 6 ans de suivi psychiatrique. Pour m’apprendre que moi et le bébé, on est « délétère » pour mon mari.
Saloperie de psychiatrie qui ne communique pas avec la famille. La maladie ne nous concerne pas, parait-il. C’est vrai que je n’ai pas d’hallucinations. Que j’ai mon permis de conduire, un cerveau capable de remplir de la paperasse, aucuns problèmes de sommeil. Je n’ai même pas les mains qui tremblent. Je ne suis pas malade, alors pourquoi la psychiatrie s’adresserait-elle à moi ?
Le fait que je conduise mon mari là où il le faut, que je fasse moi-même les démarches pour la sécu, la mdph, la mutuelle, que je serve de réveille-matin. Que je pousse mon mari sous la douche quand il est trop paumé dans la temporalité pour se rendre compte qu’il ne se lave plus. Que je lui doive lui faire ses lacets quand le Lepticur ne suffit plus. Que j'ai déjà dû lui enfoncer de force un
Loxapac sous la langue une ou deux fois. Tout ça, ça n’a aucun impact sur ma vie.
Du coup, la solution, c’est l’hospitalisation avec droits de visite limités. Rompre le lien familial, car la famille rend malade. Merci la psychiatrie.
(Affaire à suivre. Pour le moment Mari dit « on verra en septembre ». Le psychiatre râle mais comme Mari est bien ancré dans la réalité, il ne peut rien dire. Je me sens horriblement démunie.)
(Je sais bien que ça n’a qu’un rapport lointain avec les drogues. J’espère que ce rapport restera lointain, car ils sont connus pour avoir la main lourde, à l’hôpital où mon mari risque d’aller.)