Au réveil chaque matin c'était le même rituel. Elle était en manque, recroquevillée sur elle même, incapable de se lever jusque l'armoire où était posé le
caillou d'
héroïne sur sa glace.
D'une voie fatiguée elle me demande de lui faire sa trace.
Cela me faisait beaucoup de peine, de la voir faible à se point, sans défense.
J'écrase la
came sur le miroir, les cailloux s'écrasent dans un fracas, je détestais ce bruit, je détestais ce qu'il représentait, la dépendance, le manque, la mort
Je finis par lui tendre le miroir, elle
sniff la trace à même le lit à moitié allongé. Je la regarde faire, loin de savoir que ce serait mon quotidien tout les matins
Elle ne se lève pas immédiatement, attendant que le manque se dissipe, son petit corps se glisse entre mon torse et la couette. Encore quelques minutes ce sera fini