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J'en peux plus 



Après ce tourbillon de fatigue, de travail, de lutte acharnée pour réussir, je me repose enfin. Et chez moi, qui dit repos dit aussi ennui et forcément quand je ne fais rien, l'appel de la drogue est plus fort que tout le reste. Le problème est que je n'en ai plus. J'ai envie de crier, de retourner la maison pour en chercher et pour m'occuper l'esprit aussi. Je ne sais pas si certains d'entre vous on déjà ressenti ça, mais l'idée de vivre sans être dans un état second est en train de me tuer à petit feu, ressentir des sensations extraordinaires et en être privée est une torture que je m'afflige à chaque fois que je ne me m'occupe pas.
Je ne savais pas où poster ça mais je le fais quand même parce que j'ai peur pour mon avenir, est-ce que toute ma vie, je serais obligée de combler un vide que j'ai en moi par une substance ? D'ailleurs ai-je vraiment un vide à combler ? Pourquoi est-ce qu'à chaque moment difficile, j'ai des comportements compulsifs comme ça ?
Mon truc, c'est l'alcool et les médicaments. Enfaite, je prend ce qui y'a, ce que je trouve chez moi ou alors un truc que je peux acheter sans danger. Et je sais très bien que si j'avais la pire des substances en face de moi (je n'ai pas d'exemple en tête, peu importe on se comprend), j'en prendrais, sans crainte, sans honte ni culpabilité parce que l'envie est plus forte que tout le reste.
Merci de m'avoir lu, ça me fait du bien d'exprimer ce que je ressens

Catégorie : Tranche de vie - 13 décembre 2019 à  20:57



Commentaires

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#1 Posté par : lxsdv 13 décembre 2019 à  22:07
Je te soutiens. J'aurai beaucoup a dire ainsi que beaucoup de questions a poser mais malheureusement j'ai remarque ces derniers temps sur psychoactif que même ici, les malheurs des gens ne semblent pas intéresser grand monde. A l'image de la vie IRL ou le malheur fait fuir. Psychoactif ne veut plus entendre parler des problèmes psy des gens car "ils ne veulent pas associer UD et psychiatrie" . C'est drôle sachant que le corps médical, ainsi que la société considère la toxicomanie comme une pathologie psy... Mais bon...

 
#2 Posté par : prescripteur 13 décembre 2019 à  23:01

C'est drôle sachant que le corps médical, ainsi que la société considère la toxicomanie comme une pathologie psy.

C'est une "légende urbaine" ancienne et qui, heureusement, tend à être moins présente.
La "toxicomanie", si elle est définie comme la consommation de substances illégales, recouvre beaucoup de situations différentes dont la plupart ne relèvent pas de la psychiatrie mais d'un choix de vie, comme d'autres pratiques à risque, escalade, ski extreme etc...
Pendant la prohibition aux USA, ou actuellement dans les pays musulmans stricts,  la consommation de bière  était un "délit" mais relevait elle de la psychiatrie ? Idem de nos jours  pour celle de cannabis dans les Etats où elle est légale. La consommation relèverait de la psychiatrie uniquement dans les pays où elle est illégale ?

Mais, en effet, la consommation de substance peut survenir chez des personnes atteintes de pathologies psychiatriques et on parle alors de "double diagnostic". En fait, de nombreuses pathologies psychiatriques sont subjectivement mieux "calmées" par des produits illégaux ou l'alcool que par les médicaments et la consommation apporte un certain soulagement, au prix de nombreuses difficultés et effets secondaires.

Enfin, la dépendance (ou impossibilité de gerer sa consommation telle que définie par l'OMS. A PA nous préférons le terme addiction) peut etre vue par certains comme une pathologie relevant de la psychiatrie (sur un plan technique et administratif) mais elle est loin d'etre majoritaire chez les consommateurs.

Voir l'exposé

https://www.federationaddiction.fr/app/ … iatrie.pdf

La prise en charge est bien liée administrativement à la psychiatrie mais la différence entre psychiatrie et addiction est  notée et actée.

Amicalement

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merci Hyrda

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