Le manque, j'aurais beaucoup à dire dessus, je l'ai théorisé malgré moi depuis toute ces années. Tu as beau être sous
tso, avoir arrêté la
came le manque te rattrape inévitablement chaque matin, pour te rappeler sa présence macabre et douloureuse.
Je connais ses premiers effets par coeur, quand le manque pointe le bout de son nez : yeux qui pleurent, nez qui coule, estomac retourné.
Je me lève alors le soleil m'agresse, brûle mes yeux. Je sue drôlement sous mon t-shirt, une sueur âcre, acide, à l'odeur particulière et reconnaissable. C'est comme ça chaque matin.
Moi ce qui me gêne le plus parmi la multitude de symptôme de manque ce n'est pas les douleurs en elles mêmes, qui ne sont pas les plus difficiles à gérer. Le plus dur selon moi c'est l'insomnie, l'esprit qui travail, reste éveillé, qui est sollicité non stop,ne t'accordant aucun repos, une heure de sommeil tout au plus si tu as de la chance, sinon tu vis ces douleurs sans échappatoire.
Le temps semble ralenti, les secondes deviennent des minutes, et les pensées qui reviennent sur la
came, de manière obsessionnelle. Une seule prise du remède effacerait tout, te remettait sur pied en un claquement de doigt. Les crampes au ventre sont comme des coups de couteau, comme un miroir brisé dont les milliers d'éclats se planteraient dans votre chair. Et pour finir les coups de chaleur intenses entrecoupés de sueurs froides, qui remontent tout le long de ta colonne vertébrale.
Je n'ai jamais tenu plus de 3 jours, le manque m'a traumatisé, quand mon addicto m'a proposé
TSO ou
sevrage d'une semaine dans une unité hospitalière mon choix était vite fait. Plus jamais cette douleur, si l'enfer existait le manque en serait un aperçu.