Salut, je dirais pas mon nom pour une question d'anonymat, alors appelez moi SpaceWitch.
Ce blog est un point sur ma vie. Sur nos vies, si vous vous identifiez.
J'ai 1* ans, je vis chez ma mère et mon beau père avec mon frère, d'un an mon ainé.
Ce dernier est la perfection même. Il est beau, populaire avec tout le monde, intelligent, très bon à l'école, a une copine, des tas d'amis et a la grande ambition de devenir acteur. Si je vous parle de lui avant de vous parler de moi c'est parce que ça a toujours été lui, lui qui existe, lui qui est heureux, lui qui est souriant, lui qui a un avenir, lui qu'on aime.
Je suis un loser. L'antithèse de la fille rêvée. La mauvaise fréquentation, l'erreur qui fait tache sur la photo de famille. Tout le monde le pense mais ne le dit pas. Pourquoi n'est elle pas comme son frère ? Maman adore son fils et ne comprendra jamais sa fille.
J'ai commencé à me droguer à l'âge de 15 ans, par désœuvrement et par tristesse. Ma mère l'a découvert. TOXICOMANE.
Mon complexe d'infériorité et le manque d'affection m'on cassée. Mon cœur est bousillé, pratiquement incapable de recevoir de l'amour. Le monde me dégoute. La société me débecte. Je déteste le gouvernement; une prison, les flics ( maman est commissaire, beau papa est gendarme) ; des connards. Je tire la gueule tout le temps. Parce que la plupart des gens avec qui je suis ne m'intéressent pas. Ils sont fades, et intolérants. Alors je ne souris pas, je pleure pratiquement tous les soirs, en silence dans mon lit, parce que maman n'aime pas le bruit. DEPRESSIVE.
Les gens pensent que je reste dans mon coin et affiche une mine grise pour me faire remarquer. Il n'ont rien compris. J'aimerais qu'ils m'oublient. Je me sens seule. J'aimerais avoir une personne pour m'aimer, qui ne cherche pas à me rendre normale et toute lisse.
Ma mère a épousé un abruti. Homophobe, sexiste, et globalement très intolérant. Un vieux con quoi. Alors je sniffe un peu plus de
morphine, pour oublier, pour me sentir mieux. Je les entend dire que les toxicomanes mériteraient de mourir. J'ai un peu plus envie de me tuer. Mais tout le monde s'en fout. Ils vivent leur petite vie, vont au cinéma, font leur courses, vont voter.
Tout le monde me regarde comme si j'étais une ado débile qui se rend malheureuse toute seule. CRISE D'ADO. Personne ne veut prendre la responsabilité de quoi que ce soit. Je prend la mienne. Oui c'est un peu ma faute si je suis aussi bizarre. Les genes? J'en sais rien.
Je pourrais être heureuse. Il me faudrait changer d'environnement, car je ne suis pas a ma place ici. Toujours est t-il que cette période qui perdure et ces etiquettes qu'on me collent à la peau finiront par me définir.
SpaceWitch
Je vous encourage à vous aussi parler de vos etiquettes.