Fentanyl. Mon histoire horrible 

Je voudrais partager mon histoire horrible. Nous habitons Toulouse. Depuis le pringtemps dernier nous louons l'appartement à une famille ukrainienne. C'est un joli jeune couple avec un enfant. La jeune fille Christine (32), son époux Victeur (33) et leur fille (8). Ayant fait connaissance avec eux chez nos amis communs, on a décidé de les aider. Victor a vite trouvé le job (coursier). Moi et Christine, nous avions l'habitude de s'amuser ensemble: on allait aux concerts, on promenait les enfants, on voyageait à travers la France, etc. J'ai offert aussi à Christine de m'aider à faire le ménage chez moi à titre de paiement de l'appartement. Elle venait chez nous avec sa fille Natalka pour qu'elle joue avec notre fils Eugène.

Tout allait bien jusqu'au 10 septembre où le tragique accident a eu lieu. Nous sommes revenus à la maison et avons vu Christine 'pomper' les enfants. On a fait venir l'ambulance. Les enfants, on les a d'abord transférés en réanimation, ont récupéré à l'hôpital pendant trois semaines. Le médecin nous a dit que les enfants s'étaient empoisonnés par le fentanyl et qu'ils avaient survécu miraculeusement. Les enfants ont dit aux médecins qu'ils avaient trouvé un sachet avec du poudre dans le sac de Christine. Ils l'ont ouvert accidentellement et s'ils ont inhalé la poudre ou s'ils l'ont dégustée sur la langue... On a prié les médecins de ne pas en informer la police, car nous étions sûrs que ce n'était qu'un accident de parcours. Nous avons décidé de nous renseigner auprès Christine sur ce qui c'était passé. Elle nous a juré qu'elle ne savait pas comment ce sachet c'était trouvé dans son sac. Après cette dispute elle a réussi à faire sa fille sortir de l'hôpital et s'est littéralement enfuie de la ville. Plus tard elle m'a appelée et s'est excusée. Elle m'a demandé de ne pas en informer la police. Elle était saoule, elle pleurait et en accusait son mari. Selon elle, lui et plusieurs autres Ukrainiens à Toulouse recevaient les drogues par courrier, les emballaient et puis vendaient dans les clubs et bordels. Selon Victor tout ça avait commencé en Pologne où les dealers locaux l'avaient attiré au travail dans un labo secret à Cracovie, où on mélangeait fentanyl et d'autres drogues pour améliorer l'effet. Puis ils l'envoyaient par courrier et transportaient à travers l'Europe. Après un bon deal, on lui a demandé d'aider à arranger le commerce à Toulouse, car ce serait moins cher et plus facile de distribuer les drogues en France. Etant des centaines fois plus fort que héroïne fentanyl est 'un aller-simple'. Avec ce schéma les drogues sont transférés de Pologne en France et en Allemagne. On ne le dévoile pas encore, mais la mortalité est en hausse. Les Ukrainiens sont activement utilisés dans ce business, car ils sont trop naïfs, ont besoin d'argent et lorsqu'ils sont détenus ce serait plus facile pour les organisateurs  de les éliminer. C'est gravissime!

Enfin je l'ai comprise, Christine et pardonnée, d'autant que les enfants étaient encore en vie, et que son mari avait abandonné ce 'job' et est entré en clinique de désintoxication en Bulgarie. Ils vont rentrer en Ukraine.