PSY VLOG #31
Comment je gère ma paranoïa pour éviter de me faire emporter par celle ci
Alors dans ce billet je vais expliquer ma méthode,
la façon de faire que j'ai pour gérer mes piques de parano et cela sans vraiment le décider de manière consciente, c'est venu
comme une adaptation hasardeuse qui fonctionne malgré tout
je voudrais ajouter avant de partir sur des explications alambiquées
que je parle pour moi,
ceci n’est même pas un billet pour apporter des éléments de solutions,
ou des tips
non là je parlerai uniquement de ce que je vis et non pas de ce qu'il faudrait faire.
Donc je vais me situer plutôt sur la période actuelle de ma vie et non pas en plein dans les 5-6 ans de chaos pathologique
car là je ne pourrai même pas parler parano de façon isolée.
Aujourd'hui j’ai un traitement qui permet de me maintenir à niveau
( et putain mon dieu que c'est efficace )
mais cela ne veut pas dire pour autant que je suis stable à 100% 24/24 .
Comme tout le monde, personnes “stables” comprises, ont a des moments de faiblesse,
Une fatigue qui tend sur la nervosité, ou une période triste, peu importe mais il y a toujours des moments où on est plus sujets à une sensibilité, une fragilité.
Dans ces moments en général,
pour les personnes atteintes de pathologies mentales lourdes, même stabilisée sous traitement,
eh bien la pathologie
se fait ressentir de nouveau,
dans des proportions négligeable en comparaison au moment de pleine pathologie mais lorsque qu’on est plus ou moin stable on a vite fait d’oublier la dureté de la maladie,
ce qui fait que certaines fois je suis dans un flou subtil entre stabilité et psychose
(toujours dans une moindre mesures )
Chez moi le symptôme dominant de ma pathologie, celui qui perdure et reste toujours plus ou moins présent c'est la paranoïa ;
Si aujourd'hui j’ai l’air de ne plus l’être dans la vie de tous les jours, même pour moi, ce n’est qu'après des années de TCC
(thérapie comportementale cognitive, le principe de répétition pour intégrer une nouvelle compétence ou comportement, c'est souvent sur ça que se repose la psychiatrie, répéter sur des années pour annihiler des comportements dysfonctionnel)
Les premières expériences de paranoïa sont très durs parce qu’on n’est absolument pas conscient de cela,
C'est comme une personne qui n’a jamais pris de psychédéliques et se retrouve à ingérer du
LSD sans le savoir, c'est la désorientation assurée.
Je pense en avoir déjà parlé
mais pour gérer ma parano,
je “subi”
et aujourd'hui c'est plus de la résilience.
En gros j’ai continuellement des pensées paranoïaques,
Par exemple, je n'ai JAMAIS la sensation d'être seul, comme si on m'observait.
Mais avec le temps tout cela est devenu un bruit de fond auquel je ne prête plus attention,
Sauf dans ces fameux moments de fragilité.
Il y a 2 ans maintenant je pense
je me suis mis spontanément à “mesurer” mon niveau de paranoïa,
Au début pifomètre et je ne m’étais pas vraiment mit d’échelle ou de nombres de palliers, c’était un peu à la zeub,
Puis ça c’est affiné au fur et mesure c’était de plus en plus précis je pense
Mais pourquoi faire ça ?
Pour prendre du recul un instant en se questionnant sur nous même, sur nos états
Cela repose tout simplement sur le doute;
Car là où René Descartes à excellé dans la définition du moi par l’usage du doute poussé à l’extrême et bien en plus sans le savoir c'est un outil redoutable pour moi lorsque je ne suis plus tout à fait moi même.
Car si on se pose réellement la question honnêtement on est capable je pense d’endiguer un peu la parano et donc pour cela j’ai maintenant une petite échelle de 1 à 4
De 0 à 1
Stable ou fatigue nerveuse max
De 1 à 2
Idées parasites sans y adhérer
De 2 à 3
Croyance parano mais restes de lucidité,
état de haute tension, mais encore réversible
Je commence à avoir des changements de comportement notables
De 3 à 4
Je crois entièrement à mes délires et je ne suis plus moi même, l’hospitalisation est imminente
(Depuis que je me jauge comme cela je n’ai jamais excéder 2.5 je dirais)
Souvent le fait de faire cet effort conscient de notation me permet de prendre un pas de recul et souvent j’ai réussi à endiguer des idées parasitaires en quelque sorte, être plus résilient et donc moins souffrir.
parce qu'au final on s’en fou de la méthode et de savoir si elle marche généralement
pour tous;
Le but premier c’est de réduire la crise et surtout de limiter la détresse mentale et la souffrance qui vont de paire.
C’est pour cela que j'ai précisé en début de billet que ca n’allait pas parler tips mais juste mon vécu,
car il est certain que si cette notation m’aide, ce ne sera pas le cas de la majorité,
il faut juste trouver son tips mental qui permet d’amoindrir la dureté d’un délire psychotique
et j’imagine qu’il y en a autant que de personnes.
Voilà voilà encore beaucoup de blabla
pour pas grand chose
…
Mais je suis là pour ça après tout x')
Merci pour la lecture = ]
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(Artist : @Changelin.e)
(Wave 25 - M A N T I S)