Bien longtemps que je ne suis pas venue par ici, et pour cause.
La dernière fois, je postais un billet sur combien j'en chiais avec la baisse progressive de
tramadol, adapter ça à mon boulot, gérer le manque que je hais par dessus tout.
Le noël qui a suivi (ça fait deux ans), j'ai passé le réveillon en chien, à suer comme une truie au soleil, en manque. Le lendemain matin, ma décision était prise : direction le généraliste pour un
TSO. J'avais cette expérience côté soignant le la métha que je n'envisageais pas, mais le
subutex, pourquoi pas.
J'ai commencé en janvier 2022 à 2mg après 48h de
sevrage total
tramadol. J'ai vite senti le surdosage, et on a baissé à 1.8mg.
J'avais l'impression de revivre. Plus de manque la journée, un comprimé par jour seulement, un esprit qui s'éclaire, des neurones qui sortent du brouillard, et fini les side-effects du
tramadol. J'ai retrouvé mon petit appétit (que le
tramadol avait transformé en un puit sans fond), ma concentration à la lecture, et diminué les problèmes de mémoires. Paradoxalement, ma fibromyalgie va mieux, plus de grosse crise depuis l'arrêt du
tramadol, ma canne est au placard depuis deux ans, et je gère bien mieux ma pathologie et ses douleurs ponctuelles.
Depuis deux ans, à chaque fois que je le sens bien, on baisse.
Tellement, que je suis à 0.4 depuis novembre, et qu'on envisage tenter l'arrêt complet en mai prochain.
Mon seul regret, c'est de n'avoir pas commencé le sub avant.
Alors oui, je vois mon
doc tous les 28 jours, je vais dans une seule pharmacie, j'ai du faire plein de paperasse pour aller à l'étranger avec mon traitement.
Mais pour rien au monde je ne reviendrai en arrière.
Comme je dis souvent à mon médecin, c'est pas cher payé pour la tranquilité de mon esprit au quotidien.
Si j'y pense, je viendrai vous raconter mon arrêt du
subutex.
Ce sera la première fois en plus de 10 ans que je ne prendrai AUCUN médicament. Ca me rend assez fière de mon parcours !