Salut les UD,
bon voilà je me lance sur ce sujet qui me tient à coeur, étant concerné directement. J'ai hésité à le traiter pour plusieurs raisons. Mais on m'y a finalement encouragé, donc me voilà !
Depuis maintenant un peu plus d'un an je consomme la
méthadone en injection, en l'extrayant très facilement à l'aide d'un solvant, des fameuses gélules "ininjectable".
Le problème de ce sujet est que le solvant dont je parle est en vente dans toutes les pharmacies.
A l'époque si je n'étais pas tombé sur cette recette je pense que ça m'aurait bien évité bien des problèmes, et je pense que je ne suis pas encore conscient des problèmes à venir, surtout au niveau du corps...
Pour résumer c'est la première fois que pour pouvoir me faire un fix(alors que je pouvais gober), j'ai dû taper 12kms à pieds un dimanche soir pour trouver une pharmacie de garde, afin de me shooter..
Même avec la
coke ou l'
héro je ne l'avais jamais vécu comme ça!
Il y a un an j'ai commencé à me shooter tout les jours à la métha. D'abord 20mg, je prenais alors encore du
SKenan. Mais au fur et à mesure l'accroche du shoot de métha à pris le pas sur les shoots de
skenan/héro.
Sur le
skenan car pour moi bien meilleur, pas le côté histamines de la morph, et accessible facilement comparé à de la vraie
héro. Mon choix s'est fait très "naturellement".
Par voie orale je suis stabilisé à 80mg. Je suis donc arrivé au seuil des 80mg par injection, sans devoir augmenter la dose par shoot. Par contre je suis monté jusqu'à 3 ou 4 shoots par jours, le foie synthétisant le produit plus vite par voie injectable...
L'enfer a pour moi commencé là , enfin il avait commencé bien avant mais j'en étais pas encore bien conscient...
A ce noel dernier, je prenais jusqu'à 320mg de métha par jour, j'étais un zombi, pas très cool devant le famille, je regrette, surtout que c'était le dernier sans doute avec mes grands-parents...
A ce rythme mes 120mg prescrits quotidiennement ne suffisaient donc pas évidemment!
C'est aussi pour ça en partie que j'ai pris un rythme de une semaine d'injections et une semaine par voie orale, j'étais malade mais pas en gros manque non plus, car je crois que je n'aurais pas survécu à une "VRAIE" crise de manque , surtout dans la fatigue extrême ou j'étais...
La métha me faisait tenir d'un côté, mais mon corps a ramassé assez violemment pendant cette année là , et ce n'est pas terminé.
Au début, je faisais bien évaporer l'
alcool, la métha étant déjà corrosive pour les veines en soit, mais avec le temps...
Je me suis cramé les veines, au point qu'aujourd'hui je ne sens plus les brûlures!
J'ai des points assez horribles aux thorax(poumons j'imagines). Je me dis que si je continues je vais finir comme les gars de Sibérie avec la
codéine iodée...
J'ai mal au reins, déjà à cause de la deshydratation, mais surtout que ça me pourri le sang!
Enfin je commence à avoir mal à toutes les articulations, comme si la métha(et les résidus d'
alcool) me rongeait les os, et je ne dois pas en être loin je crois!
Le pire c'est qu'à certains moments j'ai voulu me protéger soit en ne prenant pas de matos pour shooter, mais j'ai récupèré plusieurs fois mes vieilles seringues de la poubelle, chose que je n'avais jamais fais en tant que UD relativement lucide!
Soit en évitant d'acheter de l'
alcool en pharma, et je suis arrivé logiquement à extraire la métha avec de l'
alcool à brûler, le fameux méthanol qui rend aveugle, et loin d'être pur...
Je l'ai fais pendant 1 mois à peu prêt, je ne devais pas être loin des effets néfastes du "krokodil"...
Mon cerveau a quand même percuté, aujourd'hui je shoot encore la métha, mais je sais maintenant que je ne suis pas capable de me raisonner, j'assume donc.
Malgré que j"'ai toujours utilisé les filtres toupies, le produits dois être loin de "clean" entre les excipients restants et l'
alcool résiduelle.
Je l'ai fais pendant longtemps avec de l'
alcool modifié(buthanol,..), pas conseillé non plus juste pour desinfecter une plaie....
Maintenant avec mon médecin qui est au courant depuis le début de ma situation assez extrême, il m'a augmenté à 180mg, avec une prise de 100mg par voie oral, et donc le reste en injection, soit un shoot pour moi...
J'ai réussi à retrouver une certaine stabilité, mais je suis passé de 80mg à 180mg comme un âne devant sa carotte...
J'essaye de boire beaucoup d'eau, je prends des vitamines (D surtout pour la décalcification..), je n'ai plus de douleurs au os, mais je sais que je me ruine la vie..
Toute façon je termine mes TIG dans deux semaines et vais à l'hosto pour me sevrer, sinon je serais cramé dans pas longtemps...
L'effet se situe pour moi entre la
coke et l'
héro(enfin rien à voir quand même avec un
speed-ball je précise...) d'où cette putain d'addiction de malade d'enculé!
Est-ce que le jeu en vaut la chandelle? Je ne crois pas!
Héroine médicalisée où es-tu bordel....
MICHA