Pain happens when you care...
Le Démon est dans les reflets. Je ne me souviens pas de ma naissance, je ne me souviendrais pas de ma mort. Ma chair brule, mon désir pour cette femme ne cesse de s’accroitre, et le diable, « l’accusateur » parade aux alentours et autour de moi, dans une danse mortelle. Ne serais-je donc jamais las de flirter autant avec la mort ? J’ai fait le compte : en vingt ans, j’aurais dû crever 5 fois. Pour X ou X raisons. Allez, allez le dire à ceux et celles qui m’ont craché à la gueule : je suis toujours là, vivant, et je ne céderais pas. Depuis 2009 je ne cesse d’enchainer les combats contre moi-même, j’ai vaincu la rougeole (épidémie à Lyon durant la période des Printemps Arabes : je n’y est pas coupé), j’ai vaincu le manque à la
méthadone et au
subutex, j’ai vaincu les
cravings à la C, j’ai vaincu l’hépatite C, j’ai vaincu le cauchemar des punaises de lits (ne jamais loger chez soi des punks à chiens qui évitent de signaler que leurs clebs sont infestés), j’ai vaincu l’affrontement avec mes créanciers, ouais j’aurais aimé être « celui qui a vaincu », mais je ne reste que « celui qui ne veux pas le faire mais qui le fera quand même ». Ces trois derniers mois désormais je compresse mes dents quand je me réveille avant l’aube pour éviter de hurler : douleurs neuropathiques dû au
sevrage des benzos. Je ne peux pas tout vaincre, mais je ne cesse de devenir aussi dur qu’un rocher… pourtant un rien me rend sans cesse toujours PLUS humain. Je ne ressens plus aucune douleur lambda. Certains dentistes ne comprennent pas pourquoi je n’ai pas mal. Miskine hein ? Nan je ne suis pas une victime, j’ai choisis ce chemin tortueux. « Moi qui suis pauvre je n’ai que mes rêves. J’ai étendu mes rêves sous vos pas : marchez doucement car vous marchez sur mes rêves » Maintenant il faut que je l’avoue, je me sens découragé quand je lis dans le forum que certaines personnes veulent user des benzos à des fins récréatives. Ouais je le dis, pour moi c’est décourageant. Autant je peux comprendre qu’on veuille tenter l’héro et qu’on demande conseil pour être le mieux épaulé possible… mais les benzos, sérieux… En ce qui me concerne, les benzos n’ont eu qu’une fonction : apaiser le volcan qui fait rage dans mes veines. Force est de constater, à l’aune de mes 41 ans que le torrent que j’ai créé en moi est en train de m’emporter. Ma chair brule et il n’y a pas de remède à cela. Je ne veux pas verser dans le drama. Une vie de + ou de moins, sur l’échiquier ça ne compte pas. Allez quoi, on s’en tape pas vrai ? C’est juste… que j’aurais aimé avoir tort. Je suis le roi des déserteurs. L’hubris des puissants me passe à travers : il n’y a plus rien à écrire, plus rien à dire qui n’est déjà été dit, je ne suis ni ça, ni ça, ni ça, ni ça… ni même ça… je ne suis pas ça. Je ne serais jamais ça. La vérité est toujours autre chose. Toujours autre chose. Je n’irais pas au combat. « La guerre ce sont des jeunes qui meurent et des vieux qui parlent ». Derrière l’écran trash de mes pensées, entre mauvais souvenirs, traumas et pornographies, se planque la grande inconnue, celle que l’on nomme « amour ». Qu’on me pardonne cette naïveté confondante, mais qui a affronté de ses bras nus l’enfer, ne peut in fine admettre que c’est l’amour qui reste la grande finalité. La grande question, le grand X, la grande absente, le regard de soi extérieur, l’œil qui juge… qui peut oser croire que l’amour n’est pas une loi fondamentale de l’univers ? Sans quoi, qui peut oser croire que le soleil ne brille pas ?
Nous sommes les enfants du soleil. Et notre voyage commence à peine…
Merci à P/A de m’avoir offert ce champ immense d’expression. J’ai tout essayé, des premiers joins à la
datura en passant par la
ké, les
psylos, la C, l’héro… mais le livre se ferme.
Ceci constitue mes derniers mots. Un autre combat se présente : celui de tenter de (re)vivre… quel est mon plus grand désir : devenir une fois pour toute invisible, et que l’on m’oublie vite.
Telle est, à mes yeux, la réelle subversion.

aux P.U.D.