Alors je pense que certes, la tolérance entre en jeu, mais elle n'est pas la seule responsable.
Quand tu en parles, je me retrouve quand j'ai commencé à "tomber" dans les pharmacies des services hospitaliers dans lesquels je passais en stage (avant même d'être diplômée, j'ai eu une chance pas possible de ne jamais me faire prendre...)
J'ai tout de suite consommé beaucoup, jusqu'à la "limite", j'étais toujours sur le bord du précipice, je faisais des mélanges improbables, je prenais des dosages beaucoup trop forts, même avant que la tolérance ne s'installe...
La façon dont tu en parles, sans faire de psychologie de comptoir (je déteste ça, je te donne juste mon ressenti), j'ai la franche impression que tu combles un vide.
Un vide global. Que tu n'arrives sûrement pas à cerner toi-même, probablement... Ou peut-être que si...
Après avoir ressassé au sujet de tout ça, de pourquoi et comment j'ai commencé, il est clair et net que dans mon cas, je cherchais à combler le vide intersidéral qui m'habitait un peu trop souvent.
Au fil de mon suivi psychiatrique, j'ai fini par démêler le sac de nœuds, et il est évident que l'enfance, la mère terriblement toxique et malfaisants que j'ai eue, tout ce qu'elle a transféré sur moi, sont la cause de l'apparition, à la fin de l'adolescence, début de l'âge adulte, de ce "vide" que je ne saurais décrire, ou bien il me faudrait des heures.
D'ailleurs, je n'ai jamais commencé à consommer dans un cadre festif par exemple.
Toujours au travail, ou seule. Pour un oui ou pour un non, et surtout, dès que je me sentais "vide", puis très rapidement quotidiennement.
Je n'ai très rapidement plus pu vivre sans
opiacés pour commencer la journée...
J'ai fait comme je te le disais, des mélanges désastreux, Benzos,
Tramadol, anti-épleptiques à des doses de cheval, ayant un gabarit à l'époque encore plus "petit" qu'aujourd'hui, ayant souffert de graves TCA chroniques pendant 13 ans, j'ai franchement eu du pot de ne jamais avoir fait de malaise, ou convulsions. Quand j'y repense...
J'en étais arrivée à 40 kgs et quelque pour 1m68, inutile de t'expliquer à quoi ça ressemble...
D'ailleurs, j'ai une question sur le sujet, il faut que je la poste sur le forum adéquat: Je n'étais déjà pas bien grosse en démarrant la
Méthadone.
J'ai eu quelques nausées au départ, rien de méchant, et cela s'est calmé, mais plus le dosage a été augmenté afin d'arriver à celui auquel je suis vraiment "confortable", plus mon appétit est allé en s'amenuisant.
Actuellement je ne mange plus qu'à peine plus de la moitié de ce que je mangeais avant, et ce n'était déjà pas gargantuesque...
J'ai donc forcément perdu du poids, du fait qu'en plus, la Métha me donne pas mal d'énergie, et je remue déjà BEAUCOUP à la
base, alors là, je ne te dis même pas...
Donc l'augmentation d'activité physique + déficit calorique, je suis encore incapable de de monter sur une balance, une des séquelles de mes anciens TCA, mais tout mon environnement l'a remarqué, mes vêtements commencent à être trop grands.
J'imagine que ça va se stabiliser étant donné que mon dosage est stable maintenant, j'essaie en tous les cas de stabiliser, de ne surtout pas réduire encore plus.
Si je m'écoutais, je mangerais encore moins.
Tu as senti cela avec la
Méthadone ou même l'
Héroïne (ce sont des
opiacés tous les deux, d'où ma question), le
Tramadol me coupait déjà bien l'appétit, quand j'en prenais beaucoup, mais pas à ce point.
Merci d'avance, j'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir pollué ton topic avec ma question.
Tu as passé la journée en
craving ou ça a été à peu près?
Belle soirée je l'espère, Myna.