Elle voile ses pupilles.
Juchée au pinacle d’un gratte-ciel, tend une main qui en effleure l'étoffe.
La surface est ridules autour d’elle, mire les formes du monde limitrophe.
Belles. Éprise, vacille.
Lui qui l’a placée là, perdue sans qu’elle n’en saisisse le sens.
Elle pense à tous ces gentils mots qu’on lui offre.
« Tu es la seule à douter de toi. »
« Tu m’as tant appris. »
« Je ne m’en serais pas sorti sans toi. »
Pourquoi ne les sent-elle pas ?
Pourquoi se sent-elle si las ?
« Tu es comme une étoile qui ne sait pas qu’elle brille. »
Serait-ce donc cela ? De grands sages affirment bien que nous en sommes la poussière.
Si elle se fondait en ce miroir réverbérant les lueurs de la cité
Si elle l’inondait au soir de semblants, ces leurres dont il est criblé.
Peut-être serait-elle une gemme entre toutes celles qui contemplent le globe.
Elle ouvre les yeux.
Catégorie : Expérimental - 21 mars 2023 à 20:20
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Amaranthe a écrit
Merci beaucoup!!!! C'est un tout petit texte, je ne m'attends pas à un gros succès comme La condition pavillonnaire ou La poupée au cœur de verre mais j'avais quand même envie de partager ^_^
Et merci aux poseurs de champis aussi, c'est très encourageant tous ces petits commentaires! <3
Nineta a écrit
Moi ton texte m'a fait penser à la superbe chanson de zaz "éblouie par la nuit". Et ouais je crois qu'on est beaucoup d'étoiles qui attendent d'envoyer le feu astral ... d'après ce que j'ai lu je suis d'accord avec toi maintenant c'est à nous de briller.
https://youtu.be/KDcgOpUp2nc
:)