Catégorie : Autres - 31 juillet 2017 à 11:34
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J'ai profité de l'été et des soirées comme autant de raison de boire, autant de manière de tuer le craving, ou plus exactement d'y succomber.
Mais que fuis-je ?
Moi-même.
Tu es super lucide sur ton etat.
Tu sais, je l'ai fais pendant longtemps, au travers des voyages, soit dans d'autres pays, soit dans d'autres etat mentaux (avec l'alcool notamment, comme toi, mais d'autres trucs aussi), dans les deux cas, ca fonctionne bien...un temps et apres, ca ne cree que des problemes. Mon humble avis, issu de mon experience, concentre toi sur le probleme principal qui est l'alcool, meme si c'est tres difficile, et ta lucidite retrouvee t'aidera a gerer le reste.
De ma propre experience, c'est douloureux certes, mais une fois sevre, tu n'es pas pire que sous alcool, donc tu souffres toujours, mais t'as un cerveau bien mieux equipe, pour gerer les problemes, et, c'est presque triste a dire, mais etre plus aceptee car on est dans une societe qui stigmatise beaucoup les buveurs reguliers ou qui boivent beaucoup (les UD en general d'ailleurs).
Et pour ceux qui m'aiment , malgré tout, j'ai l'impression d'être un poids. Comme ils doivent m'aimer pour être encore auprès de moi. Alors je vis mes difficultés en secret pour ne pas les accabler plus. Et je repousse la gestion des problèmes car je suis bien incapable de les gérer seule.
Pareil, j'ai eu ce raisonement, mais j'ai la chance d'etre bien entoure et mes amis (j'en qi pqs 50 hein, p'tet 4 ou 5 vrais amis) et famille m'ont vachement soutenu et signifie que je n'etais pas un poids mais quelqu'un qui avait besoin d'aide ce qui est normal vu mon histoire. Ils ont ete top. Si tu leur demandes de l'aide et qu'ils te font culpabiliser ou autres, tu as toujours les CSAPA qui sont, en general, la pour t'aider et non pas te juger.
Une fois, j'ai discutte avec une fille d'AIDES (qui n'est pas du tout un CSAPA) qui m'a dit : la ou la plupart des UD echouent dans leurs tentatives de sevrage, c'est la premiere etape : reconnaitre qu'on a besoin d'aide et en demander.
Je flotte sur un radeau, qui, après la terrible tempête, a perdu des planches et moi qui ai perdu des vivres. Il y a de plus ou moins gros bateaux, au loin mais j'hésite. Je sais qu'une fois dans le confort sec d'un gros bateau, je ne regretterai pas mon radeau. Mais là, à l'instant où je les perçois pres qu'immobiles dans le fond bleuté du lointain, j'ai l'impression qu'ils sont inaccessibles.
Tu dois avoir aussi une depression severe, en plus des autres problemes, car la depression te leurre en te faisant croire que tu ne t'en sortiras jamais (que tu n'atteindras jamais les gros bateaux). Dans les CSAPA, ils ont des psychologues formes a gerer ca . C'est important car c'est probablement ca qui genere ta dependance. Si t'etais pleinement heureuse, tu n'aurais pas besoin de produits, tuy en rpendrais peut etre de temps en temps, pour le fun, mais tu n'en aurais pas besoin (je pense que tu saisis la difference). Enfin....c'est ce que je me dis ...
Desole si ce post fait un peu psychologie de comptoir, mais j'ai l'impression que nos histoires se ressemblent pas mal, alors je me suis permis de te livrer mon analyse, dans le seul but de t'aider. J'espere que je ne suis pas a cote de la plaque....
COURAGE !
el_Addicto a écrit
[...]
Hola el (famoso?) addicto,
Tout d'abord merci de m'avoir lue. Le fait que tu te sois identité à mon parcours me touche beaucoup.
J'aurais beaucoup à répondre à tous ce que tu as écrit mais ça me demanderai d'expliquer beaucoup de choses sur moi et l'affligeante banalité de mes déboires. C'est déjà beaucoup de me raconter mais j'aime écrire et ça me fait du bien. Ça m'aide à rester lucide.
Je consomme de l'alcool en ce moment pour calmer le craving d'opacié. J'ai sans doute frôlé l'alcoolisme à plusieurs reprises mais j'ai un passif familliale particulièrement riche en alcooliques et ne connais que trop les ravages que cela provoque, j'aimerais bien m'en dispenser.
Pour le csapa je suis en train d'y réfléchir mais c'est très encadré (et c'est bien), j'ai peur que cela ne me décourage. À l'époque, c'est une des raisons pour lesquelles j'avais stoppé mon tso à la buprénorphine un peu à l'arrache (mauvaise idée).
Merci encore.
Prends soin de toi.
0nirik a écrit
[...]
Je le lis en anglais parce je n'ai trouvé que des pdf gratuit en anglais, ma première intention était de lire une traduction ^^
J'aurais beaucoup à répondre à tous ce que tu as écrit mais ça me demanderai d'expliquer beaucoup de choses sur moi et l'affligeante banalité de mes déboires. C'est déjà beaucoup de me raconter mais j'aime écrire et ça me fait du bien. Ça m'aide à rester lucide.
No problemo, tu fais conne tu le sens
Ouais et t'as bien raison. C'est pas tres marrant d'etre alcoolique. Apres chacun fait comme il peut pour gerer ses cravings et remplacer un produit par un autres est, apparemment, assez commun ... Tu bois quotidiennement ? Beaucoup ?
Pour le csapa je suis en train d'y réfléchir mais c'est très encadré (et c'est bien), j'ai peur que cela ne me décourage. À l'époque, c'est une des raisons pour lesquelles j'avais stoppé mon tso à la buprénorphine un peu à l'arrache (mauvaise idée).
Encadre ? Que veux tu dire par la ? Moi j'y vais une fois une heure par semaine et c'est pas une prison :). Ca depend peut etre des centres en fait ...
Dans tous les cas, bon courage a toi !
coddeine a écrit
Nous sommes tous des chasseurs-cueilleurs coincés dans une vie d'agriculteur...
Salut coddeine,
C'est très clair pour moi en tout cas, je me reconnais plutôt bien là dedans.
Compter les graines à part peut-être si c'est du pavot (oui enfin compter une à une peut-être pas c'est pas très gros) ou de la weed, c'est pas exactement mon truc.
Edit: je voulais te champignonner mais je t'ai déjà champignonner il y a moins de 24h00
el_addicto a écrit
Encadre ? Que veux tu dire par la ? Moi j'y vais une fois une heure par semaine et c'est pas une prison :). Ca depend peut etre des centres en fait ...
Désolée El famoso addicto, j'étais persuadée de t'avoir répondu. En fait j'ai répondu sur un thread à plus ou moins la même question.
Dans les csapa il y a un certain protocole (et c'est bien je pense) et beaucoup de rendez-vous. Je suis une catastrophe avec les rendez-vous. (8 ans que mon dentiste attend que je prenne le prochain rendez-vous, à part ça j'ai une très bonne hygiène dentaire mais ça ne remplace pas un dentiste).
J'ai vraiment peur de ne pas arriver à dépasser ce cap.
J'ai un proche qui me sert de coach de rendez-vous. Il est charger de me rappeler de prendre mes rendez-vous (à la rentrée le dentiste) et de noter ceux qui sont trop lointains pour que je m'en souvienne. Et j'ai pas très envie de lui en parler, j'suis déjà un gros boulet, alors que mes proches pensent que les opi c'est fini (pour ceux qui ont jamais été au courant, c'est une minorité), j'ai vraiment pas envie de les faire flipper/souffrir/culpabiliser...
Pour autant c'est l'occasion de rencontrer un addictologue, un psychiatre, de faire un bilan hépatique (parce-que même si j'ai toujours respecté la dose de paracetamol, je ne pèse pas bien lourd et on ne sait jamais) et d'essayer de démêler tout ça.
Il est très possible que je souffre de troubles dépressifs. Et s'il je n'ai pas répondu précisément à cela, j'en suis désolée mais c'est que je suis incapable d'en parler pour le moment.
J'avais répondu en premier lieu, en détail à ton post et j'ai tout effacé. Trop long, trop confu, trop personnel et finalement ça n'a que peu d'intérêt, je suis un individu comme de nombreux autres, ni pire ni meilleur.
Je me sens déjà un peu mal à l'aise de m'étaler comme je le fais, sur le blog ou dans les forums, ça fait beaucoup de bien et c'est un forum d'entraide et de rdr, c'est pas souvent qu'on peut se livrer sans jugement.
Merci beaucoup El Addicto.
Prends soin de toi et profite de tes proches, c'est précieux.