En aout je quitte mon appart, après 3 ans à m'être fixé, 3 ans qui m'ont permis de retrouver un semblant de stabilité, 3 ans qui m'ont aussi permis de faire ce que je devais faire sur le plan médicale/administratif et pouvoir laissé ça derrière moi pour de bon. Je ne sais pas vraiment ce qu'il va se passer ensuite, au long terme je pense finir par me fixer pour de bon à Berlin, au moyen terme quelques mois "sans domicile fixe" comme je pourrai. Et vu comme les choses s'annoncent ce sera quelques mois à écrire et me défoncer sous le mistral de la provence.
Il y a quelque temps je pensais à stopper les prod (opia/coke) le temps qu'il me restait à passer dans mon appart. L'occasion d'essayer de gérer tant bien que mal mes accès de dépression sans produit, le temps aussi d'essayer de vivre avec la sobriété sans avoir à attendre entre chaque week end et entre chaque session, parce que je sais trop bien comment ça fini avec moi, il y a toujours un moment où la dépression revient et où les sessions se font de plus en plus rapprochées, où le temps entre chaque ne devient plus qu'une longue attente bouffée par le
craving et la déprime.
Mais entre temps j'ai aussi commencé à shooté la
coke jusqu'à ce que ça dérape salement, au moins tout ce que ça m'a apporter c'est d'avoir compris que j'étais pas capable de gérer une conso de C en
IV.
Dans quelques jours je vais partir un moment parce que j'en ai besoin, parce que j'ai jamais su être vraiment sédentaire et voyager tout les 2-3 mois si ce n'est que quelques jours c'est ce qui m'aide à garder ma santé mentale. Cette semaine je dois avoué que j'ai tapé pas mal de
came même si mon désir d'avoir une période sans conso est toujours là . J'ai prévu un dernier shoot de brune pour ce soir ou demain, et après j'arrête (ahah.. vous voyez arriver le mur vous aussi ?).
Mais en fait je n'ai jamais vraiment connu la sobriété consentie de longue durée, rien d'autre que le mois suivant le
sevrage où j'arrive à vivre sans conso et sans en avoir envie. J'ai eu une période il y a quelques années où j'étais obsédé par la sobriété, où je me disais tout le temps "c'est bon j'arrête je retoucherai plus jamais à la
came/skenan/alcool/etc" et je passais tout mon temps à ne penser qu'à ça avec un sale
craving jusqu'à que je craque et que j'ai l'impression d'être la pire des merdes. Maintenant je n'ai clairement pas comme projet de stopper pour de bon les opia, ni même la
coke. Ce moment viendra peu être un jour mais c'est pas pour tout de suite. J'ai tendance à penser que se battre pour être sobre sur le long terme ça ne mène à rien, bien sûr il y aura toujours plus ou moins de
craving mais tant qu'on en est pas arrivé au point où la substance n'a plus d'intérêt ou en tout cas moins que tout les problèmes que ça cause je continu à penser que l'envie sera toujours plus forte que l'idée de vivre sobre.
Et moi j'en ai toujours envie, j'aime terriblement les
opiacés (et terrible c'est bien le mot). Je n'ai pas le moins envie du monde de les faire disparaitre de ma vie pour de bon. Je sais aussi que même si j'arrive à faire une pause il y aura probablement quelques écarts, 5 mois c'est long.. Mais malgré tout j'ai bien envie d'essayer, ou du moins de passer ces 5 mois sans prévoir de sessions.
Mais ajouté à ça j'ai aussi une sale addiction à la shooteuse qui n'arrange pas les choses même si de ce coté les shoots non stop de C ont tellement abimés mes deux bras que de toute façon si je continu comme ça je risque d'être obligé de faire une pause avec l'injection et pas dans les meilleurs conditions.
Malgré tout j'ai bien l'intention de prendre mes distances avec la défonce (même si je l'aime toujours, elle le sait), ça durera le temps que ça durera et j'espère pouvoir revenir quand quelques mois pour en faire un compte rendu positif. Un
Trip Report d'abstinence on va dire