Catégorie : Tranche de vie - 20 janvier 2025 à 10:01
#freebase #dealer #free base #psychiatre
1
Akela a écrit
Mon entourage a raison.
ns
Mais bien sûr qu'il a raison, et ton psychiatre, si jamais il change, qu'il n'aille pas en addictologie, d'ailleurs moi pour la méthadone, vu que j'avais mon taf en CDI à 20 km de chez moi, donc impossible pour moi d'aller dans un csapa, et grâce à mon médecin traitant que j'ai depuis 15 ans, j'ai pu aller au service psychiatrie d'un CHU pour avoir ma primo prescription avec direct le relais ville pour mon médecin traitant.
pierre a écrit
Bonjour
Les psychiatres et leur conseils normés à la con sur les drogues….
Ton psychiatre il veut pas changer de métier ?
Pierre
Hum avec ce genre de raisonnements on va pas loin..
Ça serait comme dire : "les (choisir ta minorité visible) posent problème parce que ils volent, ils profitent des alloc..."
Bref t'as saisi le truc.
Je connais beaucoup de psychiatres très humains qui font face à des patients en souffrance. A chaque patient son discours.
Il faut de façon sûre et certaine changer le discours général sur les drogues et ça passe par la modification des représentations en particulier chez les soignant.
Mais j'en connais un paquet qui ont déjà fait ce boulot là et on a tout intérêt à œuvrer dans le sens commun plutôt qu'à s'opposer parce qu'on est usagers, professionnels... quid des professionnels usagers (dont je fais partie) ?
Je m'envoie moi même me faire foutre quand j'essaie d'appliquer des conseils de RDR à moi même ou à mes connaissances ?
OliAzary a écrit
Ça serait comme dire : "les (choisir ta minorité visible) posent problème parce que ils volent, ils profitent des alloc..."
Salut,
Juste pour dire que pour moi, non ça n'a rien de dire de mal d'une minorité stigmatisée, car au contraire le status de psychiatre, même s'il y en a des bons comme tu dis, ne font pas partie d'une minorité stigmatisé, mais plutôt partie des dominants, qui dominent par le biais du pouvoir médical la normalité des stigmatisées...(des conso, en passant par la disporie de genre, tout ressenti de la réalité neuroatypique).
Alors, oui, c'est peut être une généralité de faire de tous les psychiatres un même panier, mais il n'en reste que comme discipline médicale c'est profondément enraciné dans la morale et la normalisation de la "deviance" et ça exerce un pouvoir sur nous...
Ce qui n'a rien à voir non plus dans l'appliquer des conseils de rdr, car l'addicto souvent ne fait pas de réduction de risques, mais de l'addicto (qui veut soigner une addiction et non pas accompagner un usage pour en limiter les éventuels risques).
Heureusement qu'il y a des soignants humains, mais la relation est extrêmement inégalitaire et je crois qu'on a tout intérêt à la déconstruire pour se servir des savoirs et outils médicaux sans pour autant les mettre sur un piédestal, car dans la plupart des cas on subi cette relation...
OliAzary a écrit
Il y a des médecins arriérés et d'autres très progressistes.
Salut,
on peut parler à plusieurs niveaux pour moi :
- niveau "humain", quelque part individualisant, où on reconnait qu'il y a des bons medecins comme des bons flics (sic)
- niveau politique où on reconnait le rôle joué par ces statuts...
Même un "bon" flic va devoir obeir aux ordres, après il a une marge de manoeuvre dans l'application des lois (en bien et en mal d'ailleurs), mais ça represente quand même le monopole de la violence d'État, ça represente le pouvoir repressif d'un État aux lois discutables...
pareillement la psychiatrie represente une discipline de la medecine que, contrairement à toutes les autres, ne soigne pas des maladie physiologiques. Et le fait qu'il n'y a pas d'infection ou de fracture, ça fait que l'interpretation de la maladie et sa définition même est profondement ancrée dans la morale, la culture et les rapports de pouvoir (qu'on trouve par ailleurs aussi dans les autres branches de la médecine).
L'"hystérie " féminine, comme l'homosexualité ou la toxicomanie en sont de beaux exemples de maladies psychiatriques qu'à des moments ont conduit à des vrais abus et des violences (même en "bonne foi").
C'est pas pour autant qu'on peut généraliser au plan humain et même au plan conceptuel, il y a eu des psychiatres, voir Fanon ou Franco Basaglia, qui ont remis en question certains rapports de pouvoir. Et il y a des psychiatres qui sont respectueux des personnes qui ont en face (heureusement !!), mais ça revient à leur pouvoir de les considérer malades ou pas, d'où l'inégalité de la relation et la difficulté à faire l'impasse sur le rôle investi pour moi...