Polytoxicomane méthadonienne injectrice, abcès & famille de doc 



Bonjour à  tous,

J'aurais préféré commencer un blog avec un sujet plus sympathique, un peu moins purulent au moins... C'est que j'ai un réel rapport à  l'hygiène, je me dégoûte vraiment à  me voir pourrir par endroits, et à  répétition maintenant.

Pour commencer j'avais débuté un topic le 15juin,
https://www.psychoactif.org/forum/viewt … p?id=14682
au sujet d'un abcès qui m'inquiétait et qui était apparu un jour ou 2avant.
Je remercie au passage chaleureusement l'équipe de psychoactif et ceux qui m'ont répondu et incitée à  me faire soigner. Ma solution était quand même limite... Je ne suis pas allée voir de médecin en fait. J'ai la possibilité de recevoir des ordonnances par mon père qui est à  l'étranger. C'est ce que j'ai fait, comme cela s'est amélioré vite en fait je n'ai pas eu besoin de médecin.

Je pense que je devrais expliquer pourquoi je suis si réticente aux structures de soin..

1ert mon médecin traitant que je revois depuis peu, a décelé ma bipolarité il y a 10ans et primoprescripteur, de subutex à  l'époque,  qui prescrit ma métha aujourd'hui, est fier de moi, du chemin parcouru depuis 10 ans et croit que j arrive enfin à  vivre sans penser coke. Je planque mes bras sous fond de teint et autres anti cernes, je m'habille avec des manches, même en voile, et pour le reste plutôt court ou sexy, comme ça je le vois mal me demander d'en enlever un peu plus. C'est plus fort que moi, il me répète à  chaque fois que pour moi si je retouche il y a tout à  recommencer. Je crois qu'il me prend pour plus faible que je ne le suis, au niveau de ma constitution. Il reste influencé par une phase où j'ai fini en HP après avoir consommé toute seule 7g de coke en 3jours et ai eu des hallus de folie. C'est le mot je suis devenue folle à  cette époque, convaincue d'avoir des puces etc. Mais plus jamais je ne consommerais comme à  cette période. J'ai 33ans, j'aimerais encore arriver à  construire quelque chose et rien que d'y penser me fatigue énormément.En conclusion, je ne parle pas de ma reprise de prod depuis mars à  mon toubib. J'avais quand même tenu 18mois d'abstinence ( relative).

Et surtout il y a ma famille...
Je suis le rejeton d'une famille de médecins, depuis mon grand-père et ses 2frères, 1cardio, 1chirurgien et 1diagnosticien, une clinique porte leur nom, à  l'étranger; moi ma mère est française et m'a amenée vivre en France à  9ans. Pas vu mon père de 10 à  23. Et quand j'ai retrouvé ma famille, j'ai tout planté pour aller vivre là  bas au retour d un an d'études aux States. Jy ai fait mon stage de fin d'études, ça a duré 8mois, et je suis repartie en France car ma famille m'a rendu la vie impossible. C'est un autre sujet.
Celui que je veux évoquer, c'est le rejet dont j'ai été l'objet pour ma consommation "présuméeé de drogues... Elle était bien relative à  l'époque puisque je suivais des études élitistes et que je n'ai rencontré la shooteuse qu'après que mon père m'est renvoyée, et ne m'ait pas vu pendant 2ans de plus. La raison? Un copain a lui, que je prenais pour une figure paternelle,  a essayé de me violer en m'amenant en we à  Deauville. Je m'en suis indignée. Le type a raconté à  mon père que je dealais ( alors que lui s en mettait plein le cornet au passage). En effet c'est comme ça et en me prostituant que j'ai pu me payer de quoi refaire ma vie à  Paris. Mais que j'étais escorte je ne comptais pas le leur dire. Le commun des hommes pense que cela fait de vous une propriété publique. Non, non c'est si je veux bien, comme je veux et au prix convenu pour le temps décidé. Je n'avais pas besoin d'expliquer ça à  l ami de mon père, je pense qu'il n aurait pas saisi que je puisse y conserver un minimum de dignité.

A cause de la législation drastique en matière de drogues dans le pays où je suis née, cela peut avoir de lourdes conséquences, là  bas. En ce sens mon père a toujours condamné ma consommation de joints (jusqu'à  ce que sa copine de dix ans plus jeune que moi s y mette et il fallait que je lui roule ses joints, là  c était matos gratuit acheté aux flics). C'est mon père. Quelque part il veut ce qu'il y a de mieux pour moi. Je doute souvent, mais j'espère que dans le fond j'occupe une petite place, dans son coeur, ou dans sa tête, mais manifestement pas dans sa vie...Il n'a pas voulu me voir depuis 5ans, il n a pas voulu que je vienne aux funérailles de ma gd mere cet été ( ma 2eme mère, je la pleure encore), la derniere fois que je suis allée chez ma grand mère il y a 2ans 1/2 il a refusé de me voir. J'ai repris l'avion le lendemain. Personne n'est venu me voir. Même ma demi soeur m'a posé un plan.

Par contre la grande soeur de mon pre est professeur de dermato. Avec une flopée de distinctions et présidences de commissions. Elle a fait ses études à  Montpellier (si elle se reconnait, ça me fait une belle jambe), elle a passé le serment d'hypocrite, pardon Hypocrate comme tout le monde. Un jour elle arrive chez nous, je m'étais violemment disputée avec mon père pour changer. J'ai avalé quelques temestas pour me calmer (ça, les stilnox & l efferalgan codéine ça pousse littéralement dans nos placards), pour ne pas que l'on me reproche un quelconque manque d'éducation, je suis montée la saluer. Les yeux rouge évidemment.
La phrase suivante a circulé à  mon sujet :
"Moi, je suis médecin, moi on ne me la fait pas, S... elle était droguée au cannabis. Et ça doit être grave, c'est moi qui vous le dit".
Je n'ai rien à  ajouter sur elle.

Il y a 5 ans j'ai décidé de changer de vie, arrêt de l'escorting et de la came quotidienne en visée. Les choses ne se sont pas passées comme prévu. Je me suis retrouvée à  la rue. J'ai fait une TS. J'ai essayé d'aller vivre dans le sud chez ma mère ce n'était pas possible. Mon père a bien voulu me récupérer. Tou plutôt que vivre dans une chambre d'hôtel a-à  enchaÎner des clients... Et c'était le prix pour récupérer mon mec. J'arrive chez mon père avec les analyses consécutives à  mon hépatite fulminante et ma TS, Un truc m'inquiète vraiment. Je crois avoir l'hépatite B.
On Appelle Tonton X, chirurgien, mon oncle donc. Il conclut que j'ai j'hépatite B. Que l'on ne peut rien faire pour moi là  bas, et qu'il fallait que j'aille me faire soigner en France.
Un mois après mon arrivée mon père m'envoie en France (renouvellement de metha, mais il pensait que c était pour l'hépatite). Il ne m'a jamais renvoyé de billet retour. J'ai encore du mal à  l'encaisser, il ne savait même pas si j'avais un toÎt. Je n'en ai pas eu quelques nuits. J'i toujours préféré marcher que m'asseoir, un chat au bous du bras, une valise dans l'autre. Si je m'arrêtais c'était la fin. Je me suis battue quelques jours et j'ai fini par saisir une solution. qui avait son prix elle aussi. Cette personne a été la seule à  m'aider, je ne dirais rien qui puisse être interprété comme mauvais d'elle.

Au final, je n'ai jamais eu l'hépatite B. J'avais été vaccinée. Mon oncle est compétent, je doute qu'il se soit trompé. On a renvoyé la pestiférée...

Par contre entre temps j'ai attrapé la C... Qui est guérie aujourd'hui et sans traitement.

Tout cela pour dire que je n'arrive as à  me rapprocher d'une structure de soins, ça plus quelques hospitalisations, dont HP qui me laissent encore des cauchemars. Je ne m'écoute pas, je ne me soigne pas, je suis restée à  4 reprises plusieurs semaines avec des doigts ou des orteils cassés avant de daigner les montrer aux Urgences.
J'ai donné quelques exemples, mais en dehors d'un cousin dentiste avec qui on s'est souvent défoncé (fallait bien pour supporter la fraise..), j'ai des tonnes d'anecdotes où j'ai été rejetée suite à  des a priori sur mes pseudo consommations.  Enfin, j'ai découvert ue c'en était ka raison, et depuis que l'hépatite m'a touchée je suis "intouchable" il me semble.

Un autre point qui me parait limite dans un groupement de docteurs, c'est que personne ne m'a parlé des troubles mentaux dont je risquais d'hériter.
J'ai été diagnostiquée, après beaucoup de souffrances inutiles, bipolaire sévère à  24ans (la drogue qui accentue les pathologies mentales). Les traitements 'ont jamais vraiment marché, je refuse tout ce qui me zombifie de trop, j'ai été "dédiagnostiquée" deux ans, à  force de rester sans traitement en sachant que ca bout dans ma tete, j ai fini par reprendre la came. Et changer de médecin. Mais le temps qu'il réagisse, le mal était fait. Si on peut dire parce que le premier shoot d hero après tant  d'abstinence était mémorable. Là  j'essaye un nouveau traitement qui a fait des miracles sur ma cousine. Je l ai vue en février, lui ai parlé pour la premiere fois d'une TS et elle m a appris que elle aussi était bipolaire... Qu on était une brochette dans la famille depuis la génération de ma gd mère au moins, dont la soeur que je croyais décédée dans un accident, était en fait suicidée dans un accès maniaque.

Quand j'en parle à  mon père, qui est peut être le plus fou de tous, il me dit que l on a tous un grain dans la famille et que la psychiatrie ne sert rien , ou du moins pas aux gens comme nous. Ok continue à  te défoncer aux médocs et à  l'alcool...

Niveau responsabilité je trouve ça limite. La maladie était latente, innée ou acquise,  tout le monde m'a vue me détruire, du moins souffrir, personne ne m'a dit que j'avais hérité d'un cerveau malade, et que si je ne fais rien pour le réguler, je cours à  la banqueroute ( c'est déjà  fait en fait..). J'a l'impression qu'on m'a regardéeme cracher, de très loin. Aider et secourir, ce n'était pas sensé être leur vocation? Ca ne s applique manifestement pas à  moi.


Je suis consciente d'écrire un pavé, mais il s'agit de choses dont je ne parle pas et qui pèsent. Je sais bien que ma famille ne représente pas le paysage médical, mais ils en demeurent des professionnels avec pignon sur rue. Quand j'y pense je ne comprends les le mépris que j'inspire à  ceux qui m'ont élevée. Ils ne se doutent même pas que je shoote. J'ai choisi de vivre en dehors des lignes, refusé la vie qu'ils me destinaient. Je ne suis plus digne de leur intérêt. Je ne suis plus des leurs, des miens. Les seuls desquels j'ai jamais voulu être reconnue.

J'ai souvent l'impression d'être devenue un détail de l'histoire de mon "illustre" famille (je n'en tire aucune gloire, mais il y a des personnalités historiques dans notre arbre généalogique). Une excroissance qu'on a jeté à  la mer et qui a échoué à  Paris. Pourtant je n'ai jamais volé, jamais menti (à  art sur la came), et j'ai une morale personnelle, bien que subjective je suis dure avec moi-même, et j'essaye de rester quelqu'un de bien selon mes critères. Mais je suis sûrement la seule à  essayer de m'en convaincre. Je ne serais jamais un standard, et je ne voudrais jamais l'être. Juste être un peu acceptée, malté ce que je suis devenue... ou ce qu'ils ont fait de moi..

Je ne compterais plus jamais pour les miens. Quand j'ai vu le traitement que ma famille me réservait, tant de violence dans l'indifférence la plus totale, j'ai perdu beaucoup de mon entrain. Je me suis peu à  peu renfermée sur moi-même, dans la came, et l'élaboration d'une collection de fringues(au moins mes tantes ne me regarderaient plus de travers parce qu il me manque un monogramme autour du bras). Et j'ai l'impression qu'en guise de vie il me reste un désert. C'est aride, vide, j'étouffe. Mes ailes sont broyées et si je saute une nouvelle fois dans l'inconnu, je n'ai plus les ressources our me relever.
Alors tout me fait peur, le mois prochain encore plus que demain, et je reste dans l'immobilisme. Je cultive le néant. Je n'ai même plus de papiers françaisIl n'y aurait personne pour fleurir ma tombe, alors à  quoi je m'accroche? Il reste quelqu'un dans ma vie, depuis dix ans bientôt, on a tout vécu ensemble ou presque, et sans lui (et mon chat)il ne me reste définitivement plus rien.

Ca ne ressemble pas au moi d'il y a dix ans. J'avais tant à  perdre quand j'ai tout plaqué pour y retourner, aujourd'hui j'ai déconstruit tout ce que j'avais bâti seule, et j'ai la sensation  de m'être rapprochée de leur projection du moi qui aurait mérité ce mépris.

Pour me conforter dans mon idée de pourriture, suite à  un abcès, après 13jours d'abstinence ( à  part du 3-MMC qui s'est décidé à  arriver, et des joints-c'est une drogue ça?), J'ai craqué. On savait que la coke était pourrie, on en a acheté quand même. Gonflement au poignet. Le lendemain 1g d'H arrive et 1 de C du DeepWeb. Je crois que j'ai tenté d'envoyer un speedball dans ce foutu poignet.Commencent 36h de vomissements. Je croyais m'en remettre quand mon mec rentre avec un autre g de c pourrie. J'ai vomi à  chaque shoot, où en plus je n'ai rien senti. A part la conviction que m'envoyer ce mix blanchâtre n'était franchement pas RDR.

Deux jours plus tard il n'y avait plus de doutes, j'avais vraiment un problème. Je me suis décidée à  montrer mon bras à  mon copain. Malgré ma prise d'antibios, seulement amoxiciline sans acide clavulanique malheureusement et au vu de la douleur et de l'étendue des dégâts ( bras tellement enflé que les 4bracelets -joncs- de ma grand-mère me garrottent l'avant bras) il ne me laisse pas le choix. On fonce au CAARUD, pour la première fois, et je regrette franchement de ne pas y être allée plus tôt. Mon abcès a été pris à  temps. Avec le chaleur, c'est un calvaire. Jeudi il n'y avait pas d'amélioration, j'ai accepté une incision sans anesthésie pour essayer de soulager de la pression. Aujourd'hui, samedi, je vois une amélioration, mes bracelets bougent enfin! C'était ça ou l'hosto lundi.. Pourvu que ça dure, mais j'ai l'impression que la canicule n'arrange pas mon cas.

Je suis coincée sous un ventilateur pour ne pas faire cuire mon bras au soleil. Et après le stress et les insomnies des derniers jours, je broies du noir. Avec l'évidence de mes injections sur mon bras, je sais que je n'irai pas voir ma mère dans le sud, ni m'imposer dans MON bungalow autour de la piscine de mon père dans la maison où JE suis née, et enfin voir la tombe de ma grand mère.
Et je n'ai pas les moyens d'envisager des vacances où je devrais payer plus que le déplacement.

Je n'ai rien consommé depuis 7jours. La peur de perdre mon bras, ou l'idée de devoir shooter mon bras valide avec ma main invalide, me rebutent assez pour calmer mes ardeurs.
Je n'ai pas de dérivatif, et je suis atteinte de mutisme devant les professionnels de la médecine ( comme si eux aussi allaient finir par me rejeter), au niveau d'une séance avec psychologue, cela donne que j'essaye d'être agréable et de faire de l'ironie au lieu de vider mon sac ou avouer ce qui me tracasse vraiment. Je peux parler de mes traumatismes d'enfant, mais je n'extériorise pas ce que je vis demis 15ans.

Je sais par avance que quand mon bras sera hors de danger, ça sera reparti, avec lus ou moins de débauche, je sais que je reshooterais dans quelques semaines là  où j'ai eu mon abcès, et cela me fatigue déjà . J'ai tellement déconstruit que tout ce qui me faiudrait faire pour récupérer une vie normale me semble insurmontable. La défonce reste un confort, l'ultime refuge. Pourtant je ne veux pas ou plus mourir, juste sortir de ce corps, et de ma tête, le temps que cela redevienne supportable.

Désolée d'être aussi lugubre, même si je sauve souvent les apparences, les tréfonds de mon âme sont sinistres, et à  me voir passer l'été en plein cagnard avec le bras dans cet état, je perds toute motivation et ressasse les raisons qui font que je pleure souvent la pompe à  la main, que la libération qui s en suit 2secondes plus tard n'a pas d'égal, et que c'est le seul état de grâce que mon cerveau monomaniaque et tourmenté connaisse.

J'injecte du bonheur....

Si certains ont tenu le coup... Merci de m avoir lue, j'avais besoin d'extérioriser.

Infamy Keith Richards

Catégorie : Témoignages - 04 juillet 2015 à  12:15



Commentaires
#1 Posté par : 'Nrockandrolls 04 juillet 2015 à  16:35
salut Waste Dreamor,

Tout d'abord, j'ai lu jusqu'au bout. tu m'avais déjà  parlé de ton parcours par certains aspects.

Quand la famille n'est pas un refuge mais détruit, la souffrance est immense.  Ici beaucoup de membres viennent parler de leur souffrance, vider leur sac, confrontés au rejet de leur famille, à  l'incompréhension, à  l'indifférence .Pour être enfin écouter et compris.

Parfois je me dis que la communauté PA est un bon psy. Car on peut y voir l'évolution de membres arrivant au fond trou, qui un soir, sans grande conviction tape dans le moteur de recherche Google quelques mots clés et tombe sur ce site qui apporte d'entraide et soutien (sans oublier la RDR ) pour ne le quitter que lorsque la guérison est entamée  ou encore en devenir animateur ou membres pour certains d'entre eux. Je pense réellement que lorsque 'on arrive ici et que l'on pose ses problèmes à  plat, c'est pour chercher une solution, pour enfin voir un peu de lumière, et peut-être le début d'un long processus vers "le mieux-être".

WD n'hésites pas à  m'appeler je sors pas de chez moi avec ses chaleurs et suis dispo une bonne partie de la journée.

nrock

 
#2 Posté par : wastedreamor2 04 juillet 2015 à  20:50
Je fais n'importe quoi à  rien dire à  mon toubib.
Mais je n'arrive pas à  faire autrement. Je ne le revois pas avant septembre. Il est déjà  en vacances.
J'ai augmenté ma tolérance, après l'héro plusieurs mois, j'ai pris plus de métha quelques jours (jusqu'à  140 ). C est ça l'abstinence pour moi. Et je me force à  redescendre à  40 depuis 2jours parce que je suis bien obligée de tenir 3semaines avec ce qui me reste. Tu m'étonnes que j'ai pas le moral!

Alors mon choix, c'est héro ou Skenan? Vu que grâce à  la métha je n'ai jamais senti un shoot de skenan de ma vie ( même 300mg), ça sera héro. Et je me dis qu'au moins mon abstinence sera récompensée quand je choperais. C'est prévu mais c'est pas demain la veille hélas. Ca ou de la merde alors j'essaye de résister...

 
#3 Posté par : away 05 juillet 2015 à  06:36
Bonjour WD2,

que de souffrances et de galères....
Je comprends mieux la réticence que tu avais à  aller consulter.
Quand tu consommes des prods et que ta propre famille te rejette, te culpabilise, c'est l'enfer.
Tout comme toi j'y ai droit, et ça fait TELLEMENT MAL....
Je suis de tout c œur avec toi et me permets de t'embrasser bien fort.

Passe le meilleur dimanche possible,
amicalement
Away

 
#4 Posté par : 'Nrockandrolls 05 juillet 2015 à  06:59
T'as parlé à  ton mec au faite ?

 
#5 Posté par : wastedreamor2 05 juillet 2015 à  10:16
@ Away, merci de ton commentaire, et de m'avoir lue!

Tu vois moi je crois qu'on vit chez les Bisounours ( même si je ne connais plus que l argent sale et les moyens de la gagner depuis... trop lgtps, je garde une part de naïveté...). Je comprends pas pourquoi les gens voudraient faire du mal en pleine conscience de leurs actes. Je comprends pas la haine, la méchanceté, la jalousie, les gens qui tirent la gueule, Alors je bloque sur "Comment on a pu me faire ça?"
" Je dois vraiment le mériter, je leur ai jamais rien fait, pourquoi me faire souffrir sinon?"
Je me martyrise en me culpabilisant.

Le rejet de la famille ( pour mes oncles tantes et cousins ils croient que je me limite à  des joints et les races à  la tise que je mettais allègrement en terre de Mahomet), en effet c'est ce qui a de pire pour moi et pour tt le monde j'imagine. Mon slogan c'était "J'emmerde le peuple". Mais ils sont les seuls dont je n arrive pas à  me foutre
Je sais pas si je me ferais une raison un jour. Mais c'est tout ce qui reste à  faire.

Mes grands parents m'aimaient fort mais ils sont morts tous les 4 en très peu de temps, dont un que je n ai pas revu depuis mes 10ans. Eux ne m'ont jamais rejetée. Je rajoute ça pour leur mémoire, j'avais un refuge quand ils étaient encore là .

@'Nrock, mon mec connait ma vie à  force... Même si c'est au bout de 2ans de relation qu'il a su que j avais un père. Après 2ans sans contact avec lui suite au comportement de son pote ( en plus y en a eu 2 distincts, c'est vrai, mais comme ça s est passé deux fois, j étais pas crédible), il a rappelé. M'a envoyé ma petite soeur qqs jours faire du shopping et lui a pris un A/R pour une nuit, il voulait voir mon copain pour savoir s'il était "montrable", invitable dans la famille quoi. Il est arrivé les bras chargés de cadeaux et nous a fait passer une nuit de rêve. C'est le paradoxe avec mon père, mes pires et meilleurs souvenirs sont avec lui. C'est dur de tirer un trait parce qu'il sait te mettre des étoiles dans les yeux comme personne. Je vais pas faire ma bourgeoise à  rentrer dans les détails, mais j'ai connu des trucs avec lui dont beaucoup n'oseraient pas rêver.

Quant à  mon copain, je pense pas qu'il apprécierait que je parle de lui ici, on a eu des phases noires, en bon couple de junkies. Mais ce n'est pas celles que je veux retenir. Au final il a toujours été là  et c'est déjà  énorme.

 
#6 Posté par : majama 05 juillet 2015 à  11:27
Salut Wasterdreamor2,

Ton récit ai touchant ..Je pense que tu mélanges et associe beaucoup de choses qui n'ont pas lieu d'être..
C'est difficile de répondre un truc adéquate car tout s'entre-choque.
Je pense que tu es trop dans l'affect quand tu penses aux médecins,qui ne sont pas ta familles même si tu penses t'en rendre compte..Ta famille sont médecins mais pas tous les médecins et je pense que te concernant ils sont aussi beaucoup dans l'affect se qui les rends peut-être aussi mauvais  et dur avec toi,parce que je justement les médecins sont parfois "dans la toute puissance" le "soigné à  tout prix" et avec toi il n'y arrivent pas,ils se sentent aussi peut-être désabusé par cette situation ?(Je suis Aide soignante et on rencontre souvent ce phénomène avec les docteurs qui arrivent très bien à  soigner mais qui sont loin beaucoup moins bon quand il s'agit  simplement d'accompagner)..Je pense que tu as besoin d'aide et je peux t'assurer qu'il existe heureusement des médecins bienveillants dons-tu ne devrait pas avoir peur qui feront preuve de l'objectivité qu'il peut parfois manquer à  ta famille pour te venir en aide !!Leur culture ne dois pas aller dans ton sens non plus et parfois,isl préfèrent fuir que te voir évoluer avec une mentalité qui est a 10000 lieux de la leurs s’apercevant que tu rentres pas dans la case qu'ils t'avaient prédestiné,mais tu n'es pas responsable de tout ça tu as le droit exister comme toi tu le souhaite est le droit d'être qui tu es !!Sans culpabiliser!.
Je te souhaite de trouver un peu d'apaisement et de réconfort.
C'est dur d'être un bisounours de nos jours je te comprends plus que plus,être un peu trop tendre c'est prendre des patates à  tous les coins de rue..
Prend soin de toi s'il te plait il est grand temps et tu le mérites ..

 
#7 Posté par : wastedreamor2 05 juillet 2015 à  20:12
@ Majama
merci pour ton soutien, mon gros problème c'est en effet la culpabilisation. Je me came entre autres pour avoir la paix avec moi-même.

Soit, c'est pas si dramatique, ce matin j'étais au fond du trou, là  ça va à  peu près.

J'ai mis des années à  accepter que je suis bipolaire, que mon cerveau à  un sérieux problème avec la sérotonine, ou la dopamine, et que quand je choisis le dope ou la c, si c'est pas quotidien entre les prises ça me bouffe toute joie de vivre. J ai des ups très ups, des downs très downs. Avec la "drogue" mes ups naturels disparaissent. Je suis restée près de 2ans sans traitement, je savais que ça finirait comme ça.

Résilience.

J'ai connu des jours pires. J'ai toujours mes deux bras et pas fait de septicémie. Que demande le peuple? Je suis convaincue que la came m'a sauvé la vie (n'y voyez pas une incitation), je ne regrette rien. Je me serais tuée pour de bon sans le soulagement du rush, et l'anesthésie qui s en suit. La paix dans mon crâne, le jour où j'ai découvert ça j'ai cru détenir le graal...Mais quand on arrête, on se relève dans le même chaos, en un peu pire vu qu'on a passé quelque temps la tête dans le seau!
;
C'est les règles du jeu, même si j ai plus envie de jouer tous les jours

 
#8 Posté par : wastedreamor2 05 juillet 2015 à  21:10
Je précise que je conseille à  PERSONNE de s'auto médicamenter. En plus le personnel des CAARUD est génial de ce que j'en ai vu. Si je pouvais je serais heureuse de donner(j'ai ds fringuerais je suis pas sûre qu'ils soient d'un grand secours), même si le mien est spécialisé en crackheads... Je veux me renseigner sur le bénévolat en RDR depuis. Je sais eu moins écouter, en 2passages au CAARUD je connais la vie de 3 des UD. Je suis formée pour le monde de la finance, et tout ce que je voudrais c'est un taff où je sois utile. Un peu de sens, quoi. J'ai quelques compétences et aucune empathie pour les causes qu'elles ont servi.

Mais c'est aussi mon enfance, et bien plus, les conversations entre docs à  table, les différents diagnostics inventoriés, les réactions secondaires, les gens qui font chier pour un bobo, le cabinet de mon grand pere, sa clinique, les notices de médocs qui pullulent partout, les seringues à  dispo, Le Vidal et la bibliothèque familiale. J'avais pas le droit d'être malade et de louper l'école alors j'avais créé un stock sous mon lit. Ma dépendance a commencé comme ça avec des trucs de plus en plus strong.
J'étais précoce, on voulait faire de moi un médecin, j'aurais du reprendre le flambeau en premier...première révolte. Psychiatre ou rien. Tu feras pas médecin pour les fous. Ok j'ai fait un MBA.

Je ne suis toujours pas un médecin, j'ai la possibilité de passer un SOS Facebook à  mon père (il a pas fini sa médecine mais il reste de bon conseil sanitaire), en général en mettant mon état sur le compte d'autre chose et quelque oncle me dit quoi faire, m'envoie une ordo etc. C'est pas donné à  tout le monde non plus. Et ma coke est le véhicule du germe ( j'en suis sûre, je voudrais l'analyser), j'étais sure que c'était infectieux, pas un corps étranger (pas la boule dure qui fait mal à  cause d'un corps étranger), par expérience et recherches.

Je déconseille à  quiconque de m'imiter, mon rapport aux médecins est difficile, c'est ça où j'avouerais rien avant qu'il ne soit trop tard.

Si je n'étais pas allée au CAARUD ( qui a qd même approuvé mes choix de médocs), et sans l'acte du médecin, ça aurait mal tourné.

 
#9 Posté par : 'Nrockandrolls 07 juillet 2015 à  07:57
ils sont vraiment  géniaux, quand on tombe sur de bonnes personnes ouvertes d'esprit, avec qui on partage (CAARUD ou CSAPA ou PA !) ca fait du bien de se sentir moins seule !

 
#10 Posté par : wastedreamor2 07 juillet 2015 à  09:11
C'est clair, depuis je pense sérieusement à  me porter bénévole, si on veut bien de moi quelque part. Vu le quartier où je vis, ce ne sont pas les gens à  aider qui manquent.

 
#11 Posté par : Exterminaleurre 07 juillet 2015 à  14:13
Qu'il est difficile de changer totalement et définitivement après des années de marges toxicomaniaques, surtout quand on est issu d'une famille antidrogues, stricte et dure !
Il faut toujours au moins une bête noire, une brebis galeuse qui refuse de se soumettre au troupeau et à  ses règles comme tout le monde, dans ta famille c'est tombé sur toi et personne ne changera ça même avec la meilleure volonté du monde... sad
Tu dois peut-être simplement lâcher du lest avec toi-même, éviter les crises d'égo', leur montrer qu'ils n'ont pas besoin de te détester, tu te détestes bien assez toute seule, mais tu ne devrait pas.. T'as l'air d'être le type classique de fille un peu/beaucoup rebelle depuis toujours, trop de caractère peut-être. Le cursus plus commun qu'on ne pourrait l'imaginer qu'à  suivi une fille comme les autres mais qui a eu envie de s'éclater un peu/beaucoup avant de devenir comme les autres, mais on n'est pas comme les autres (je sais, réfléchir à  cette dernière phrase est un vrai casse-tête smile) alors on reste et (re)devient ce qu'on a toujours été dans le fond.

Tu ne dois ni être fière ni dégoûtée de ton parcours, tu as connus un monde et une vie qu'ils n'auront jamais vu, tu es tombée de haut pour t'enfoncer très bas, mais qui peut te juger vraiment pour ça ? Tu ne fais de mal à  personne, t'es dotée d'une grande sensibilité malgré tout ce que t'as vécu et ils sont probablement quelques-uns à  y être pour quelque chose dans cette auto-dérision-destruction, mais toi tu ne les juges pas aussi négativement qu'eux le font avec toi apparemment...

Et ton chemin sera toujours très sinueux si tu ne va pas exactement dans la même direction qu'eux, pour le coup encore c'est pas toi le problème, ou peut-être que si, et alors ?? Vis ta vie, si t'aimes des vices qu'ils n'ont pas c'est à  toi de les assumer, et tu le fais sûrement déjà , tu te laisse pas abattre et tu remontes toujours alors que tu sais que tu vas reglisser vers le bas tôt ou tard, mais qu'il y a des choses que tu ne refera plus parce que tu retrouves doucement une dignité autrefois perdue, sans dignité rien n'est possible. Tu as fais à  mon avis une grande partie du boulot de toi-même, ne l'oublie jamais !

"OUI j'ai déjà  fait l'escort et alors ? On est toutes et tous la pute de quelqu'un, drogué ou non, et tu ferais quoi toi si tu te retrouvais sans rien, c'est ça ou crever de faim et/ou de froid tu choisirais quoi ?"

Pour ta bipolarité ---> Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Ils me disent bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! Je me dis bipolaire, mais c'est qu'une excuse à  la con pour masquer un comportement primitif refoulé ! <--- Pas de meilleures solutions à  proposer dans l'immédiat... salut

 
#12 Posté par : wastedreamor2 07 juillet 2015 à  22:07
@Exterminaleurre,

Merci de ton intérêt à  mon égard.Ton analyse est pertinente et je suis encroe en train d'y réfléchir.Surtout sur la bipolarité...

J'ai encore autant de potes issus de mon cursus scolaire jusqu'au MBA, et des potes dans la défonce. J'ai toujours eu le cul entre deux univers.
En ce moment j ai une raison de ne fréquenter ni les uns ni les autres. D'où le coup de blues pour la famille. Mes vrais potes sont ma vraie famille et je me cache pour pas être plus tentée par les uns et décevoir les autres.

 
#13 Posté par : Exterminaleurre 08 juillet 2015 à  11:51
Ceux qui te comprendront le mieux sont les seuls que tu dois fréquenter je pense, pour ça je sais pas trop quoi dire, je suis quelqu'un d'assez solitaire et j'ai jamais su si je suis vraiment normal en tout cas je ne suis comme personne de mon entourage que ce soit la famille ou les amis ça c'est sûr, alors je m'isole, encore plus maintenant que je connais l'achat de drogues sur le DW. Mais ça me rend malheureux peu de fois je veux pas me poser trop de questions mon instinct me trompe rarement je m'en remet à  ça pour pas péter des plombs.

Si tu te sens mieux toute seule et que ça t'évite de faire des trucs que tu regretterais reste seule pour te recentrer et prend le temps qu'il faudra, j'ai à  peine 4 ans de moins que toi, pas le même parcours du tout forcément mais on doit en être à  peu prés au même point en ce moment...

Courage !!

 
#14 Posté par : wastedreamor2 08 juillet 2015 à  21:30
Lol, moi aussi j'ai toujours été considérée comme "bizarre, spéciale, cachetonnée à  l'état naturel", bref un OVNI. Je vient aussi de découvrir le DW, ça ne me rendra pas plus sociable la semaine prochaine d ailleurs..

On doit en être au même point en effet, autant je suis capable d'avoir des dizaines et dizaines de potes autant je m'enferme pendant des mois ces temps ci..

 
#15 Posté par : spaceApe 29 avril 2016 à  04:26
bonjour je suis nouveau et j ai décider de parler de mes travers avec des personnes qui peuvent ou pourraient peut-etre comprendre en ce moment cela vas faire 4 ans j ai des abcès a la meme époque tout les ans je m injecte tout ce que je peux trouver mais en général c est du subutex ou de la cocaine et cette année c est reparti j ai deja deux abcès qui montent un sur le pieds droit et un sur le mollet droit j ai deja une belle collection quand je me met en short et en manche courtes l été on dirait un dalmatien ! cela m attriste surtout parceque moi le dégénéré de premiere et ma magnifique femme avons eu un enfant qui a 5 mois , il est tout a fait normal je peux vous dire que pendant quelques mois avant qu il arrive dans ce monde de barbares j avais tres peur qu avec mon pédigré génétique modifié par 18ans d absorbtion de tout ce qui passe j ai eu peur pour ce petit que j aime de tout mon coeur et voila maintenant ma merveilleuse femme vas me laisser a cause de toutes ces conneries et je pourrais enfin mourrir de tristesse ou bien de plein d autre choses y a le choix en ce bas monde pourquoi pas une septicémie je ne prends pas d antibio et hop terminé . merci de m avoir lu en esperant une petite reponse ou un commentaire a bientot les singes de l espace big_smile

 
#16 Posté par : spaceApe 29 avril 2016 à  04:31
et pour ceux qui aiment :

 
#17 Posté par : bighorsse 29 avril 2016 à  07:14
admettons que ta femme te quitte vraiment ; penses tu qu'être mort serait bénéfique pour ton bébé ? il sera orphelin à  peine né...tu te dis c est pas grave ,il e me connait pas encore..erreur; il t'a entendu ,ressenti pendant ces 9mois precedent la naissance
c est dans sa memoire, inscrit dans son inconscient ; il pourrait ressentir un manque qui pour lui serait incomprehensible , plus tard..
on peut quitter ou être quitter par son sa conjoint(e) , mais on ne quitte pas ses enfants ; tu auras des droits et des devoirs à  son égard ..car il est tien autant qu'à  madame

j imagine mal une femme avec un bébé de 5 mois vouloir vraiment quitter son conjoint...ce n est pas la vie qu elle avait projeter pour son enfant je pense...c 'est plus une sorte d'appel , pour que tu reagisses non ?

tu dis avoir des abcès tous les ans à  la même epoque ; tu ne te defonces qu au printemps ? ou qu en avril? ou bien...je ne comprends pas bien

consultes tu qqun? le sub c est ton tso ?

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