Catégorie : Opinion - 09 décembre 2022 à 19:16
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psyr a écrit
En fait sur ce coup on CHERCHE du cliché (pas que, les histoires plus subtiles sont aussi les bienvenues, mais les gros clichés sont tout aussi intéressants), donc c'est nickel comme dit: lâchez-vous :3
Plus il y aura de témoignages / opinions, plus on aura une vue d'ensemble et exhaustive de ce qu'on doit combattre.
Introduction
L’usage de drogues étant une infraction sans victime1 , sa criminalisation a nécessité une construction politique, légale et médiatique ; son association à la marginalité sociale2, au crime et à l’aliénation3 a permis de justifier un traitement pénal del’usager.
Alimentée par la construction criminelle, l’étiquette « toxico-dépendant »
emporte avec elle la discrimination et la réprobation générale ; l’usager de drogues est porteur d’un stigmate au sens goffmanien du terme, « un attribut qui jette un discrédit profond » 4 , « un marqueur social de la déviation par rapport à la norme » 5 .
Les recherches en sciences sociales nous aident à tempérer la construction pénale de l’usager de drogues. Si nombre d’auteurs se sont intéressés aux réalités d’une toxicomanie dont la source et les conséquences s’inscrivent dans un contexte de précarité matérielle et émotionnelle6, d’autres se sont intéressés à l’usager intégré socialement7
.
Amicalement
Morning Glory a écrit
Ok donc, si je reprends
Les "drogués" tombent systématiquement malades à cause des drogues.
Le moindre de leurs problèmes est forcément lié à leur conso (lol, celle-là c'est vraiment flagrant c'est pire qu'un moustique). Ça rejoint vraiment la vielle rhétorique de merde "tu as tes règles ou quoi?!" bien mysogine je trouve, mais transposée aux PUDs. Pour moi c'est de l'erreur fondamentale d'attribution pure et dure, un biais décrit en psychologie sociale et cognitive sur lequel je reviendrai dans un prochain article (restez branchés ). Édifiant.
Le "drogué" est irresponsable et incapable de se rendre compte de la portée de ses actes, seuls les autres autour de lui peuvent s'en apercevoir et se font donc un devoir de lui faire la morale et décider de ce qui est le mieux pour lui à sa place (infantilisation).
Je note aussi que même au sein de sa propre famille, il semble parfois normal de faire honte à son proche "drogué" car vraisemblablement il devrait avoir honte, n'est-ce pas?...
Ça devient intéressant tout ça, merci de votre participation ^_^/
J'aime bien ta façon d'analyser et j'ai vraiment hâte d'en lire plus c'est le genre de lecture qui me plaît.
J'espère que je ne fais pas hors sujet car je ne réponds pas à l intitulé du poste.
En même temps je ressens qu'il y a énormément de nuances et fait appel à beaucoup de choses pour chaque cas. Certains proches peuvent projeter des peurs, des inquiétudes parfois de manière maladroite, parfois volontairement blessant. Parfois derrière certaines réactions il y a de la bienveillance, parfois c'est du mépris.
Je veux pas donner raison à une vision plus qu'une autre mais par exemple dans mon cas j'ai eu des fois où clairement je m auto detruisais avec la défonce et les mains qu'on m'a tendue ont été un support et à ce moment là je ne savais plus ce qui était vraiment bon pour moi.
Bref je sais pas trop comment bien expliquer le fond de ce que je veux dire mais parfois notre vision peut être biaisé aussi. J'ai eu une période où je pensais que me droguer en permanence était bon et juste.
Bref j'ai l'impression d'ouvrir un tout autre sujet il y aurait beaucoup à dire par rapport à tout ça ^^ plus dans le thème psychologie ahah
Je m'arrête ici c'était surtout pour mettre en avant le fait qu'il y a énormément de nuances dans nos interactions humaines et sociales. Elles sont infinies.
En dehors de cet aparté je suis bien conscient que les UD sont énormément stigmatisés. Jamais par exemple j'ai parlé de mes pratiques justement pour me protéger de ça. Seulement à ceux qui peuvent l'entendre ou qui le vivent aussi. Donc j'ai assez peu ressenti ou vécu ce que d'autres partagent au dessus.
J'espère ne pas perturber le bon déroulement de ce blog que je trouve super intéressant. Merci a tous pour vos réponses :) Je suis :)
Gastox a écrit
Bref je sais pas trop comment bien expliquer le fond de ce que je veux dire mais parfois notre vision peut être biaisé aussi. J'ai eu une période où je pensais que me droguer en permanence était bon et juste.
Ha oui je trouve que perso c'est biaisé : pourquoi toujours apposer une valeur morale à ce comportement ? Moi je mange très sucré. Est-ce bon et juste, ou mal et malhonnête ? Ba ni l'un ni l'autre ?^^
Autre exemple assez violent qui me vient à l'esprit : en fin de fac, je suis sortie (très peu de temps vous allez comprendre) avec un gars qui, sans savoir du tout que je consommais alors que le sujet arrivait sur la table s'est tout de suite exclamé :
"Ha mais les drogués ce sont juste des gros CONNARDS (en appuyant bieeen sur le mot), qui se détruisent sciemment juste pour du plaisir, ils pensent pas à leurs proches et tout ils sont tellement égoïstes".
A côté de ça il était doux, super attentionné, ouvert d'esprit sur d'autres sujets.
J'aurais pas mal de choses à dire sur ce cas. Déjà il part à nouveau du principe que se droguer va forcément nous détruire, mais en plus là il dit qu'on le fait volontairement en toute connaissance de cause juste pour du plaisir, comme si ce plaisir était plus fort que la mort pour nous, comme si on s'en foutait de cette dernière. Et comme si les personnes addictes manquaient de volonté pour "s'en sortir" (voir mon debunkage à ce sujet, listé dans mon blog fleur : topic). (En plus d'être je trouve, con c'est aussi mettre tout le monde dans le même panier et overgeneraliser, car beaucoup d'addicts que je connais cherchent plus du soulagement que du plaisir en fait, mais passons).
Donc nous sommes profondément égoïstes car ne pensons pas à nos proches en nous autodétruisant exprès, qui vont souffrir de notre mort (c'est vrai que quand on mange du sucre, fume des clopes ("ba ça c'est pas pareil ça te one-shot pas, comme l'alcool d'ailleurs" qu'il me répondait xD) ou fait du basejump on est beaucoup moins égoïstes alors, et les proches eux ne sont pas du tout égoïstes, à décider ce qui est bon pour nous à notre place pour nous garder prisonniers d'une cage de verre pour leur propre... Plaisir? => Tout ça est con mais pas plus que ce qu'il a dit je trouve, et ce qu'il a dit implique ceci).
Enfin 85-90% des PUDs ne sont pas addicts et ça, il semblait encore ne pas le savoir. Non là, tous les "drogués" savent pertinemment ce qu'ils font (tiens ça c'est opposé aux discours qu'on a vus plus haut c'est intéressant) et font "de la merde" volontairement.
=> Je trouve qu'il avait plus une approche de "les drogués sont des délinquants" que "les drogués sont des malades" contrairement aux exemples précédemment vus sur ce thread. J'ai l'impression que ça pourrait expliquer ce changement d'opinion et cette criminalisation plutôt qu'infantilisation cette fois.
Anonyme813 a écrit
En même temps je ressens qu'il y a énormément de nuances et fait appel à beaucoup de choses pour chaque cas. Certains proches peuvent projeter des peurs, des inquiétudes parfois de manière maladroite, parfois volontairement blessant. Parfois derrière certaines réactions il y a de la bienveillance, parfois c'est du mépris.
Le consommateur de substances "illicites", "non commerciales" devrais-je dire, peut être le parfait bouc-émissaire des frustrations de son entourage, amis, famille... que c'est pratique et facile, ce petit être "faible" et "sans volonté"...
Expliquer qu'il y a différents modes de consommations serait déjà un grand pas je pense.
Morning Glory a écrit
Ha oui je trouve que perso c'est biaisé : pourquoi toujours apposer une valeur morale à ce comportement ? Moi je mange très sucré. Est-ce bon et juste, ou mal et malhonnête ? Ba ni l'un ni l'autre ?^^
C'est exactement ce qui me travaillait au fond. On peut amener ça dans tous les sens... Alors oui je me drogue beaucoup, mais ça m'aide et je tire des enseignements. (je fais version hyper courte)
Je me drogue beaucoup, et je détruis mon corps et mes neurones..
Je me drogue beaucoup, ca apaise ma peine et ma dépression
Je me drogue beaucoup et je me rends dépendant à un produit
Et même dans ces affirmations, est-ce réellement fait en toute conscience? N'est-ce pas un mal nécessaire ?(je parle pour le cas d'une consommation excessive)
Est-ce que c'est pas la meilleure chose qui peut m'arriver d'être là où je suis ?
Si je suis là où je suis des causes internes ou externes ont été les déclencheurs et je n'ai pas forcément de pouvoir sur elles...
Et puis on parle de quel plan, physique, psychique, émotionnel, spirituel ... ce qui est malsain pour l'un peut être bon pour l'autre etc...
Et encore c'est une très pauvre analyse juste de ma compréhension et perception des choses, surtout par rapport à mon expérience...
Pas évident à mettre en mot tout ça ^^
Je me dis pour avoir une justesse de la "réalité" des choses il faudrait presque parlé uniquement au cas par cas mais bon c'est pas possible.
Encore une fois c'est pas vraiment le sujet du thread je suis désolé je savais pas si je devrais répondre ici ou pas
Morning Glory a écrit
Autre exemple assez violent qui me vient à l'esprit : en fin de fac, je suis sortie (très peu de temps vous allez comprendre) avec un gars qui, sans savoir du tout que je consommais alors que le sujet arrivait sur la table s'est tout de suite exclamé :
"Ha mais les drogués ce sont juste des gros CONNARDS (en appuyant bieeen sur le mot), qui se détruisent sciemment juste pour du plaisir, ils pensent pas à leurs proches et tout ils sont tellement égoïstes".
A côté de ça il était doux, super attentionné, ouvert d'esprit sur d'autres sujets.
Je me dis que pour la plupart des gens c'est comme ça. Je compare ça à du racisme. Tu condamne ce que tu connais pas, ce qui te fait peur. Parce que la plupart des gens sont matrixés par leurs parents, la société etc.
Si on ouvrait les yeux et qu'on voyait la richesse qu'il peut y avoir derrière les consommations de drogue et la palette d'expérience qui peut être touchée je dirais infinie. Les gens fermés d'esprit passent à côté de merveilles je me suis toujours dit ça. Sans forcément parler de se droguer mais être en contact avec des gens ouverts à ça. Pour moi ça fait écho à une profondeur dans l'âme. Pas tout le temps mais souvent. C'est pour ça que j'aime autant être ici :)
Et merci pour ton apport Mychkine qui m'ouvre encore un peu plus les yeux sur la compréhension de tout ça
C'est l'usager qui fait l'usage et non pas l'usage qui transforme l'usager !
Belle phrase mais il faut aussi tenir compte de la repression ou des préjugés (notamment des soignants) qui peuvent transformer (contraindre) l'usager. Raison de plus de lutter contre la stigmatisation.
Amicalement
- caramel beurre salé - a écrit
Je lui avait fais la réflexion du cliché de sa réaction (n'ayant jamais était injecteur) et que je me portais bien avec mes consommations...
Elle t'a répondu quelque chose? (Si tu veux le partager)
- caramel beurre salé - a écrit
dans le genre clichés mais dans l'autre sens les gens qui me connaissent me disent que je suis une exception (honnête fiable pas voleur pas manipulateur bosseur...) enfin comme beaucoup d'entre nous sur ce site!
Bim le biais de confirmation : les vrai-e-s (rares?) voleur-euses menteur-euses etc servent d'exemples "vous voyez qu'ils sont comme ça les drogués on nous l'avait dit !" Et tous les autres sont... L'exception.
Idem que pour l'erreur fondamentale d'attribution, je ne suis pas surprise de retrouver cela dans des témoignages et cela vient... confirmer (hihi) mon point de vue (scientifiquement c'est plus une hypothèse, et il serait bon de trouver les moyens de la mettre à l'épreuve, on y réfléchit... Des psychologues ou futur-e-s psychologues sociaux par ici? ) selon lequel des biais cognitifs humains nous desservent à cause de ces préjugés justement qu'ils font peser de tous leurs poids sur nous. Second excellent exemple, ça me donne envie d'accélérer l'écriture du texte que j'ai commencé à préparer (et qu'on va peut-être poursuivre en équipe, à voir).
Fastofle a écrit
Quand ma belle-soeur a demandé où j'étais un des gosses dit que je dors à l'étage...
Elle a oublié la gastro, le fait que je sois dans le mal toute la journée, que je dois me taper 2 heures de route... si je dors c'est à cause de ce joint et que de toute façon la drogue ça rend mou et que c'est de la merde...
Par contre que son mari initie ses enfants à déguster de la bière et du vin dès leurs 16 ans pour leur apprendre à travailler leur palais et à ne pas boire de la merde ne la choque pas du tout.
L'alcool n'est pas une drogue, classique.
Et le joint qui revient donner un exemple d'erreur fondamentale d'attribution "c'est ton addiction qui te rend comme ça qui te fait dormir, pas les circonstances".
Ho yeah il part bien ce thread! Keep it going ~(>_>) ~
- caramel beurre salé - a écrit
Elle n'a rien pu dire,elle m'a juste demandé ce que je faisais dans la vie et combien d'heure je travaillais par semaine
Nickel, en plus elle te demandait des comptes ça fait plaisir lol. Mais tant mieux ça a bien dû lui mettre un coup aux préjugés
Et oui si on voit du positif dans notre conso c'est qu'on est dans le déni, j'imagine très bien ça aussi comme préjugés oui, merci encore pour ton témoignage
GordReno.C17 a écrit
Une "Pote" qui franchement j'ai du mal à appréciée en ce moment me dit sans cesse qu'il faut que j'aille en hospitalisation que je vais crevé avec ce que je prend... oh bon sang elle comprend rien à l'utilisation des substances...
J'ai eu la même hier, pas que je vais forcément crever mais que je devrais être hospitalisée oui. Par mon ex avec qui je suis restée en très bons termes, elle-même consommatrice mais pas d'opiacés. Mais elle elle a vraiment voulu le dire de façon 'bienveillante', elle pensait bien faire ça se voyait.
Genre "ta conso d'héroïne" (elle préfère ce terme à conso d'opis, j'ai pas osé demander pourquoi, est-ce que ça fait plus sensationnel?), "le jour où y a une pénurie de TSO tu es fichue" (ça c'est pas faux du tout, mais bon idem pour les pénuries d'autres médicaments, sauf que là effectivement la metha c'est immédiat et extrême le sevrage, donc c'est encore le seul argument pour lequel je suis plutôt d'accord), "tu aurais pu trouver un autre traitement bien meilleur" (quoi, et pourquoi ?^^), "tu sembles être dans une pente glissante qui ne va jamais s'arrêter" (les TSOs sont prouvés stabiliser les gens non?)...
Et du coup dans ce qu'elle pense être de la vraie bienveillance ba elle m'a réveillé de bonnes angoisses pour la soirée, bon je ne le lui ai pas dit, parce que très influençable j'ai beaucoup médité ce qu'elle m'a dit, pour voir dans quelle mesure ça pouvait être juste ou pas. Et à part le risque de pénurie, aujourd'hui que j'ai un peu plus de recul sur la conversation je me dis mais en fait c'est surtout un dogme du "les opis c'est mal, les opis c'est grave, les opis ça fait peur".
Donc même quelqu'un de très bienveillant peut faire des bourdes tellement c'est ancré
Ce qui lui fait dire ça aussi je pense, c'est que tant que cela ne gêne pas la vie ou le bien-être de la personne, une particularité psychique n'est pas définie comme maladie, normalement, en psychiatrie... exception faite des addictions aux substances illicites ! Incroyable non?... Donc je vais bien, mais je suis malade. Au point de devoir être internée. Ça pèse sur la confiance et l'estime de soi tout ça. Mais du coup je comprends les réactions des gens, ils y croient dur comme fer voilà tout.
Elle dit tout ça parce qu'elle a peur pour moi! C'est tellement mignon en vrai hihi, mais je pense que même si oui c'est normal que ça l'inquiète un peu, là ça me semble clairement excessif.
Faudra que je lui dise tout ça la prochaine fois... (A moins qu'elle me lise^^ peu de chances mais sait-on jamais)
pikazepam a écrit
Y a des trucs, comme te laisser dormir à la rue ou te virer des events LGBT, que je n'ai jamais connus. C'est trash. Incroyable. Je compatis...
Hé oui le drogué irresponsable et malade contagieux qui tel un zombie mordant sa proie va forcément initier le honnêtes gens. Perso je côtoie une non usagère et forcément elle s'intéresse à cette part importante de ma vie, en lui donnant le plus impartialement possible les sources d'infos pour lui montrer les avantages inconvénients risques, elle me dit que pour l'instant ça ne l'intéresse pas. Et c'est très bien comme ça, nickel, elle a fait son choix. Pourquoi la pousser?
De là à déformer tes actes en rumeurs idem c'est hard.
Pourquoi les opis sont à l'instar de l'injection vus comme quelque chose de si mauvais par rapport aux autres drogues c'est incroyable ça. Culturel parce que non festif? Je me demande vraiment... L'héroïne doit rayonner sa réputation sur tous les autres sûrement... Pourtant à l'hosto la morphine là pas de problème hein -_-' mais en France les gens ne s'intéressent pas à ce qui se passe même à côté de chez eux c'est fou ils ne voient pas que l'héroïne est un médoc en Suisse et grande Bretagne. Genre ils ne vont pas chercher plus loin que le bout de leur nez --'
Les décès
Les opioïdes sont fortement impliqués (seuls ou en association) dans les décès par surdose dont le nombre a nettement augmenté ces dernières années (données Enquête DRAMES 2019, CEIP-A Grenoble-ANSM). Sur les 503 décès par surdoses documentés en 2019 par le dispositif DRAMES, la présence des opioïdes est stable et concerne 77 % des surdoses mortelles. La méthadone est depuis plusieurs années le premier produit en cause (35 % des cas en 2019), devant l’héroïne (22 %). Les autres cas de surdoses se répartissent entre les médicaments antalgiques opioïdes - principalement la morphine - (10 %) et la BHD (9%).
Amicalement
prescripteur a écrit
Bonjour, il faut quand même dire que, face au risque d'OD, les opiacés ne sont pas égaux. Donc je comprend qu'elle détaille les opiacés par produit. Evidemment ici (ci dessous) ce sont les chiffres absolus , qui doivent etre interprétés, mais le Subutex est beaucoup plus utilisé que la Methadone, ce qui montre son caractere moins dangereux (35% vs 9% d'OD). De même les 10% d'OD à la Morphine (qui est quand même pas mal prescrite medicalement) vs 22% pour l'heroine me semble indique un risque accru avec l'heroine.
https://www.ofdt.fr/produits-et-addicti … s-opiaces/Les opioïdes sont fortement impliqués (seuls ou en association) dans les décès par surdose dont le nombre a nettement augmenté ces dernières années (données Enquête DRAMES 2019, CEIP-A Grenoble-ANSM). Sur les 503 décès par surdoses documentés en 2019 par le dispositif DRAMES, la présence des opioïdes est stable et concerne 77 % des surdoses mortelles. La méthadone est depuis plusieurs années le premier produit en cause (35 % des cas en 2019), devant l’héroïne (22 %). Les autres cas de surdoses se répartissent entre les médicaments antalgiques opioïdes - principalement la morphine - (10 %) et la BHD (9%).
Amicalement
Je pense que concernant les inégalités vis a vis des OD recensés il faut distinguer deux parametres pourtant très difficile à distinguer uniquement avec les donnés concernant les nombres d'OD:
- les spécificités pharmacologiques propres à chaque substance
- les réalités de terrain propres aux contextes législatif & culturel ( par exemple les variations de contenus de l'héroïne de rue au en France qui n'existent pas vis a vis de l'héroïne médicale Suisse ou du Skenan en France.
- les modes de consommation eux même en lien avec les connaissances des UD vos a vis des produits consommés et leurs spécificités mais aussi des aspects plus " culturels " de leurs pratiques. ( Par exemple je pense que dans les contextes où la methadone n'est délivrée que aux UD rendant des urines dites " clean "/ sans autres substances cette molécule est bien moins présente dans les OD des personnes ayant un accès autorisé à celle ci )
On notera par exemple que l'excès statistique d'OD avec la methadone est particulièrement marqué chez les UD non tolérant ou peu tolérant, par exemple chez l expérimentateur naïf. Meme si la longue demi vie et l'effet accumulatif y participe on retrouve très peu d'OD chez le patient respectant les doses prescrites et n'ayant pas fait de mélanges à risque.
Par la même on peut imaginer que si la morphine vendu au marché de rue etait adulterée avec des produits divers présentant potentiellement des risques croisés et un taux de morphine très fluctuant passant du simple au quintuple le risque d'OD chez les UD serait plus important.
De la même façon la crise d'opi des USA à mis en évidence que les personnes privées de leur traitement et ce retrouvant en nécessité de consommé des opiacés adulterés issus du marché noire augmentaient massivement leurs risques d'OD. Ici ce n'est pas les propriétés spécifiques du fentanyl et de l'héroïne par rapport a l'oxy ou l'hydrocodone qui est responsable mais bien me fait de ne pas connaître le dosage et la composition de son produit ( qui en plus peut contenir des hot-spot et des variations majeurs d'un batch à l'autre ).
Pharmacologiquement parlant les formulations pharmaceutiques de fentanyl ou d'heroïne utilisé pour le traitement de la douleur ne représentent probablement pas un risque intrinsèque d'OD ou de mort supérieur à la morphine, au tramadol ou autre.
La question principale est celle d'avoir un dosage et un mode de délivrance adapté aux besoins de l'UD.
Morning Glory a écrit
Ce qui lui fait dire ça aussi je pense, c'est que tant que cela ne gêne pas la vie ou le bien-être de la personne, une particularité psychique n'est pas définie comme maladie, normalement, en psychiatrie... exception faite des addictions aux substances illicites ! Incroyable non?... Donc je vais bien, mais je suis malade. Au point de devoir être internée. Ça pèse sur la confiance et l'estime de soi tout ça. Mais du coup je comprends les réactions des gens, ils y croient dur comme fer voilà tout.
(J'ai écrit un pavé désordonné et je crains d'être carrément HS. Je ne voudrais pas perturber ce blog et si c'est le cas, merci de déplacer ce message dans un fil dédié.)
Je rebondis là-dessus, vu que ça rejoint une de mes anciennes discussion avec Prescripteur durant laquelle il m'a convaincu de certaines choses, tout en me forçant à préciser ma pensée.
La notion de maladie est assez floue puisqu'elle s'établit par rapport à un fonctionnement optimal du corps ou de l'esprit, optimalité qui est par essence relative à un modèle lui-même sujet aux aléas de la culture, des connaissances, des modes de vie et des convictions.
Pour autant réduire la maladie à "ce qui cause une souffrance immédiate" me paraît tout aussi subjectif, discutable et sujet à problèmes, du moins tant qu'on n'aura pas là aussi construit un état de référence du "bien absolu"... qui souffrira sans doute des mêmes travers de définition que l'approche traditionnelle (pourquoi l'appréciation individuelle de sa propre situation selon une grille de lecture donnée serait-elle systématiquement supérieure épistémologiquement à l'interprétation qu'en font d'autres personnes ?).
Pour reprendre une comparaison un brin éculée, le diabète bien traité est une maladie selon la définition usuelle, mais pas à travers le prisme de celle que tu sembles partager. (D'un point de vue personnel, je me considère comme malade de la dépression bien que je n'en exprime plus les symptômes, étant d'une part inféodé à une substance (vortioxétine) sans laquelle ces derniers réapparaîtraient substantiellement, et possédant de l'autre une sensibilité neuroplastique acquise à cette affection.)
D'ailleurs, si le seul critère est d'"aller bien", de se sentir bien (par rapport à quoi d'ailleurs ? Même au niveau personnel, ce genre d'appréciation repose sur des bases bien fragiles je trouve), il est avant tout circonstanciel. (Et le cas échéant, la maladie serait alors le fait d'avoir besoin de qqc pour aller bien, pas de manquer de l'objet en question.) Pour illustration, l'individu socialement isolé souffre de l'absence des autres comme une personne addicte de l'absence de son prod, la seule différence dans la perception (sociale et culturelle) de ces deux situations résidant à un niveau presque idéologique (la dépendance à nos congénères étant innée et commune à tous). Je ne pense pas que le besoin de sociabilité soit en tant que tel une maladie (même si il est capable d'en causer indirectement)... pourtant selon ledit critère (qui perd donc en pertinence pour caractériser un état de pathologie selon l'intuition commune) il peut le devenir. De plus, ce qui est "mal vécu" dépend de l'histoire de la personne et des alternatives qu'elle peut intellectuellement lui opposer par comparaison... (Un chrétien fanatique qui se réjouirait de l'apparition d'un mal douloureux, car il croit que cela le rapproche de son dieu, ne serait donc plus malade ?)
Pour garder un sens pas trop dérivé, le titre de maladie semble donc devoir se rabattre sur "ce qui doit être corrigé". Et ça, c'est totalement prescriptif et dépendant (lol) du contexte. Si une condition crée un handicap objectif (cognitif, social) mais qui n'est pas mal vécu par la personne, car elle n'en a pas connaissance, avec tous les biais cognitifs qui peuvent se dresser entre elle et une prise de conscience, elle n'est peut-être pas la meilleure placée pour en juger (donc se baser sur une approche ego-centrée pour apprécier une maladie comporte des failles, car ça sous-entend qu'on ne peut moralement aider qqn contre son gré... typiquement sauver ou traiter une personne suicidaire ou schizophrène qui pourrait plus tard changer d'avis sur elle-même et sa condition - ce qui est action bénéfique, au moins d'un point de vue utilitariste). Je ne dis pas (du tout !) que c'est ton cas MG, ni ne cherche à te mettre dans une case à tout prix. Mais c'est une question que l'on devrait amha se poser dans un cadre de réflexion plus large sur PA. Après d'un pt de vue pragmatique, dans une dynamique d'aide aux personnes, ton approche me paraît parfaitement sensée.
Conclusion vague et provisoire ? La maladie est avant tout un outil axiologique et quasiment agentique, dans le sens où son utilisation définit une valeur et prescrit une conduite. En fait, plutôt que d'insister sur le fait que l'addiction n'est pas une maladie comme j'ai pu le voir écrit ça et là (donc implicitement arguer que les personnes ne souffrent pas...? selon une acception donnée (et ici défendue) de la notion en tous cas), mieux vaudrait argumenter que le mot n'a pas vraiment de sens. Donc soit admettre la légitimité de son emploi comme terme servant à rendre un jugement personnel, soit proclamer sa vacuité.
Aussi, il faut à mon avis séparer ce qui relève de l'addiction (comportement acquis aux bases neurophysiologiques) et ce qui s'inscrit dans une dépendance (qui s'incarne dans le conditionnalité (observée) d'un élément physique ou psychique (fonctionnement, sentiment...) à la prise d'une substance voire à un comportement (TOCs, etc.)). L'addiction est une dépendance du bien-être à une drogue, mais une dépendance (du bien-être à un TSO, de la vie à l'oxygène...) n'est pas toujours addiction... Amha l'addiction est intrinsèquement liée à la recherche, au moins en puissance, du produit. Pour trancher, l'approche neurologique (dérégulation du système dopaminergique) me paraît pouvoir jouer un rôle décisif. Mais dans le cas où le prod est disponible en permanence, peut-on encore parler d'addiction, même s'il y a dépendance ? Si il déclenche les centres du plaisir (noyau caudé, noyau accubens) en spammant les neurones émetteurs de dopamine (mais pas que, les drogues addictives provoquent aussi des adaptations au niveau des astrocytes par ex. notamment la diminution du nombre de transporteurs EEAT2 impliqués dans la recapture du glutamate) et en les forçant à répondre à des excitations qui ne procèdent pas d'un stimuli externe (aux centres en question), pour moi la réponse est oui. Par contre, c'est possible que ce ne soit plus le cas chez les UD à TSO stabilisé, étant donné que la prise du prod compense une hypoexcitabilité dopaminergique mais n'augmente plus celle-ci (même si elle la fait persister) et n'est donc plus, en théorie, neurotoxique. (D'ailleurs, la notion de neurotoxicité présente un peu le même point faible que celle de maladie, dans le sens ou la neuroplasticité en général est un phénomène naturel et que le point de bascule de l'une à l'autre n'est pas toujours très net hors des références établies...)
Bref, c'étaient juste quelques idées imprécises et lancées de façon un peu irréfléchie. Mais j'apprécierais qu'on me remette sur ce qu'on estime être le droit chemin si qqn estime que j'en dévie.
Échec Scolaire a écrit
Pour moi il y aura de la metha tant que le système, dans son ensemble, tiendra et que les politiques de santé publique continueront à aller dans ce sens.
[Attention attention, MG passe pour une alarmiste dans 3, 2...]
Exact, hors nous nous dirigeons à vitesse exponentielle vers des famines (réchauffement climatique déréglant les récoltes), guerres climatiques et manques de matières premières (la chimie est en grande partie issue des alcanes, eux-mêmes trouvés dans le pétrole). On ne le voit pas encore parce que les croissances exponentielles sont extrêmement trompeuses. Le SARS-COV-2 en est un excellent exemple : au début c'était en Chine c'était en Chine... Toujours en Chine personne ne s'inquiète, pas même les gouvernements puis ho en Italie, ho en France ho partout !
Sorry mais ce n'est pas parce que rien ne nous le montre encore autour de nous qu'il n'y aura pas de gros problèmes d'ici vingt ans. Rappelons qu'en 2050, les océans dans leur entièreté, principaux poumons de la planète (captent le CO2 et rejètent de l'O2 bien plus efficacement que les forêts) seront vides.
Et cette pote est climatologue (pour faire simple) au CNRS et se base sur les calculs du plus gros supercalculateur européen. Ce n'est pas elle qui m'a dit pour les océans précisément cela dit, pour ça voir l'ami des lobbys (youtube). Mais en gros, ses recherches corroborent l'idée.
Mais bon, je dépends de plein d'autres medocs même si leur manque ne se fera sentir que quelques mois après leur arrêt. Donc du coup un de plus un de moins... C'est juste l'idée du sevrage arrivant du jour au lendemain qui me fait flipper, pas le temps de se préparer ou de chercher des palliatifs...
Et à plus court terme je ne sais pas ce que l'extrême droite montante sera capable de faire en matière de santé publique. Déjà rien que supprimer les ARS comme voulait le faire lepen ça met à mal le financement d'associations tenant des caaruds comme Aides. Alors les TSOs...? Je ne sais pas.
Bon, fin de la parenthèse, c'est très intéressant mais ce n'est pas le sujet ici, sinon on en ouvre un autre dans le forum et je déplace nos messages relatifs à ça si tu veux, dans ce cas dis-le moi et on continuera là-bas (ça ne me semble pas trop HS avec le thème du forum sur les drogues, comme on parle de leur pénurie et pas seulement de climat et politique de santé publique)
xetubus a écrit
merci de me le rappeler et mon 1er post (hier à 17h33) traite de ce pb de PUDs, j'en ai profité pour poser une question c'est juste après ton post de hier à 11h49.
Ceci dit, je ferais attention la prochaine fois.
Bonsoir. :)xetubus a écrit
j'ai demandé à un généraliste près de chez moi si il pouvait me prescrire ma méta ; il m'a dit sans me regarder qu'il "ne s'occupe pas de ça".
Oui désolée j'ai été un peu sèche/dure ce thread me tient un peu trop a cœur ^^' tkt y a pas de souci
Anaya a écrit
Bonjour,
Alors voila, j’espère que ça correspond.
Il n’y a pas longtemps j’ai décidé d’aller boire un verre avec des collègues, je me suis beaucoup amusée une bonne partie de la soirée. J’ai ensuite fait une quasi crise d’angoisse car je savais comment mon mec allait réagir: m’attendre avec un regard inquisiteur, s’énerver, me culpabiliser et me rappeler à quel point je met mes projets en échec.
Encore:
comme mon mec sait que j’ai consommé de l’alcool après une période d’abstinence, il interprète mes gestes:
- il est en train de préparer le repas. Je regarde vers la table, et il me dit « ah, tu regardes la bouteille de vin »; ou encore « c’est pas un hasard si t’as choisi ce plat puisqu’il y a de l’alcool dedans »
- je propose d’aller voir le match dans un bar, parce que j’ai envie d’être dans l’ambiance et voir du monde. D’abord il refuse d’un air contrarié puis il accepte en me disant « par contre on boira pas hein ! ».
- mon mec me dénigre dès que je parle de mes « envies » parce que forcément, elles sont toutes liées à ma « pathologie addictive »!
- je me rend à un événement associatif avec mon mec pour récupérer un magazine gratuit que je trouve super. Des qu’il voit la foule, il reste en retrait et lorsque je le rejoint, il me dit « vient on se casse, ici c’est que des toxicos, c’est pas ton monde »
- mon mec veut m’imposer le sevrage
Salut,
Ok, alors je n'ai pas de réponse à ce qui va suivre hein... C'est vraiment une question à te poser peut être, si tu le désires pour toi-même.
Mais est-ce que ta relation de couple te convient ?
Est-ce que ce mec n'exercerait pas une certaine forme d'emprise sur toi?
Si oui est-ce que ça te convient (à te lire comme tu viens le mettre à l'écrit ici, ça n'en a pas l'air)?
Est-ce que tu as l'impression que son attitude envers toi t'es bénéfique, t'aide d'une certaine manière ou au contraire t'enfonce plutôt ?
Bref te sens-tu bien avec lui?
Xoxo
Anonyme813 a écrit
Ce qui lui fait dire ça aussi je pense, c'est que tant que cela ne gêne pas la vie ou le bien-être de la personne, une particularité psychique n'est pas définie comme maladie, normalement, en psychiatrie... exception faite des addictions aux substances illicites ! Incroyable non?... Donc je vais bien, mais je suis malade. Au point de devoir être internée. Ça pèse sur la confiance et l'estime de soi tout ça. Mais du coup je comprends les réactions des gens, ils y croient dur comme fer voilà tout.
C'est juste sur-réaliste... je n'avais pas connaissance de cette énième forme ou possibilité de discrimination "étatico-médicalo-délirante" !
Qu'il est bon dans une société en totale perte de repaires, plongée dans des angoisses qu'elle n'identifie pas, ne voit pas, ou ne sait nommer, bouffie de matérialisme rassurant, d'avoir, entre autres, les UDs comme clou qui dépasse pour se défouler, sans même s'en rendre compte...
J'en profite pour remercier tous les acteurs-auteurs (trices) de ce fils qui s'avère être une mine d'infos psycho-sociales... pour un non consommateurs, "non addict", mais dont les pratiques rituelles ont aussi données lieu à quelques remarques et salves hasardeuses ou savoureuses, qui restent toutefois à des années lumières de ce que certain(e)s ont expérimenté(e)s et décrit.
Merci à vous toutes et tous, car par moment, je suis ému.
Morning Glory a écrit
Mais est-ce que ta relation de couple te convient ?
Est-ce que ce mec n'exercerait pas une certaine forme d'emprise sur toi?
Si oui est-ce que ça te convient (à te lire comme tu viens le mettre à l'écrit ici, ça n'en a pas l'air)?
Est-ce que tu as l'impression que son attitude envers toi t'es bénéfique, t'aide d'une certaine manière ou au contraire t'enfonce plutôt ?
Bref te sens-tu bien avec lui?
Xoxo
Morning Glory,
Tu as raison de me poser ces questions qui me turlupinent en ce moment. Je suis partagée le concernant car il est aimant et protecteur, mais en cherchant à me contrôler.
Je pense que son attitude m’a poussée à lui mentir pour pouvoir vivre comme je l’entends, c’est à dire en prenant des prods de temps en temps, en sortant le soir, boire un coup etc. La limite que je me fixe est que ça ne doit en aucun cas impacter négativement le travail ou ma santé.
Je pense à le quitter car la relation a fait son temps et que je ne veux vivre divisée comme l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest. (J’espère que la métaphore est parlante)
Mon mec n’arrive pas à intégrer que je puisse consommer en toute sécurité, il a énormément de préjugés sur les « toxicos », il les méprise, cela me déçoit. Pour lui, ce serait redevenir cette « fille des bas-fonds », il utilise pas mal le comparatif religieux, la drogue c’est « l’appel de la forêt », « le démon ».
Pour lui les femmes qui consomment seraient nécessairement plus fragiles et vulnérables au milieu de ces hommes qui ne sont, au fond, que des bêtes en rut. Or c’est complètement faux, je suis capable de prendre le métro, appeler un taxi, refuser une invitation, etc.
Voilà, juste pour dire que c’est lourd, extrêmement lourd d’être en couple avec une personne qui ne comprends rien à l’usage des drogues et qui, sous couvert de jouer les sauveurs, s’avère toxique, plus toxique qu’un shooter de rhum. Les préjugés pèsent sur la relation.
Morning Glory a écrit
Donc ça, c'est toutes les saloperies que vous prenez d'accord".
On me sort ça, docteur ou pas je le remet en place direct.
Faut pas oublier que la cocaïne, et l'héroïne pour parler des produits de rue les plus connus (avec le cannabis) de nos jours, ben avant ils étaient prescrits comme médicaments par les médecins et largement délivrés en pharmacie.
Bref...
[Mon prénom], pour la drogue, j'ai toujours dit que ça finirait mal et tu m'as toujours dit que tu maîtrisais
Et quand tu as été en échec face à la drogue, tu me reproche de ne pas être présent alors que ça fait genre 10 ans que tu fais de la merde... et que j'ai jamais accepté ça.
J'ai toujours dit que tu abuses et que tu maîtrises rien du tout sur la drogue. Et quant ça te pète à la gueule, c'est de ma faute si t'es en situation de dépendance ?
J'ai jamais rien dit sur la drogue à ta famille.
Mais si tu veux être honnête avec eux, commence par leur dire que tu utilises des substances illégales depuis 10 ans et que malgré mes avertissements à répétition, tu m'as ignoré sur ce sujet.
Je dirai rien à ta mère encore maintenant. Mais si tu parles d'honnêteté... Montre lui ton compte en banque et les achats afférents à la drogue que tu fais en bitcoin ou autre.
Voilà voilà.
Le pire, c'est que je ne me sens ni triste, ni même en colère. Je me sens blasé. J'ai l'impression qu'on n'a juste pas les mêmes valeurs et qu'on a plus rien à se dire.
Lexapro a écrit
je trouve tout ca ... glacant... la manière dont tes usages vont justifier un comportement que l'autre personne concernée n'accepterai probablement pas à l'inverse qu'on ait avec elle....
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