Préjugés contre les PUDs: la chasse est ouverte ! ->>
<<- Depuis plusieurs semaines, l'ambiance se dégrade sur Psychoactif
Catégorie : Actualités - 14 octobre 2022 à 21:04
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Nogeron a écrit
Le cannabis, dans mes années de jeunesse, m'a ouvert l'esprit. Il m'a permis de me faire des amis autour d'une culture qui me plaisait (musique et fumette). Il a libéré mon imagination, aiguisé ma pensée. Il a démultiplié mon amour de la musique et il m'a permis d'apprendre, seul, à jouer des instruments et à composer.
Les tazs m'ont permis de vivre des soirées déjantés, des nuits de danse et de rencontres. La MDMA m'a fait découvrir le flux d'amour inconditionnel qui se cache en nous.
La coke m'a appris ce que c'était d'avoir confiance en soi.
L'héro m'a montré la beauté subtile du calme et de la douceur.
L'alcool m'a désinhibé, il m'a permis de dépasser ma timidité, et de m'exprimer. Il m'a fait danser, aimer la musique, fait ressentir la poésie du drame de la vie. Il m'a fait pisser sur les idoles qui m'enchainaient.
Le LSD m'a appris la beauté du monde, il m'a fait rire pendant des heures en me me faisant passer, pour la première fois, dans le pays des Merveilles. Il m'a fait découvrir l'envers du décor et à quel point notre société est faite de plastique grimaçant.
Les champignons défragmentent mon disque dur et me permettent de repartir serein et gaillard face aux épreuves. Ils m'ont montré mes peurs et mes angoisses.
Le cannabis m'a permis de surmonter ces peurs.
L'iboga, en dose adaptogène, m'a mené dans une situation critique, ce qui m'a poussé à changer de vie et à cesser de fuir mes problèmes.
L'ayahuasca m'a montré ma douleur d'enfant, celle que je cherchais depuis tant d'année. Elle m'éduque, petit à petit et m'incite à me comporter comme un adulte.
La salvia m'a montré à quel point j'étais mal. J'ai mis 20 ans à décrypter le message.
Le DMT me recâble et me renforce, il m'aide à sortir du labyrinthe.
Je citerais aussi deux autres plantes adaptogènes, le Rhodolia Rosea, qui m'a appris à me concentrer et l'Ashwaganda qui, en faisant disparaitre temporairement mes angoisses, m'a permis de comprendre qu'elles étaient là en permanence.
Les drogues colorent mon existence et m'ont permis de distinguer en moi, l'étincelle qui rend la vie sur terre si incroyable. Cette étincelle qui est dissimulée par les processus mentaux envahissants nécessaires à la survie dans un monde totalement dévoré par l'exploitation marchande.
Elle m'ont permis, et c'est bien l'essentiel, de me reconnecter aux mystères de l'âme et du monde.
Et puis, grâce aux drogues, j'ai rencontré un tas de personnes intéressantes, plus ou moins barges, avec des failles plus ou moins grandes, mais qui ont profondément enrichi ma vie.
J’ai beaucoup aimé ta manière brève et concise de décrire (Sur base d’expérience personnelle) les atouts/avantages de certaines substances (pour ma part inconnue.
Pour ma part je n’ai pas une grande expérience des Substances psycho actives hormis la cocaine et le canabis . J’ai toujours été très intéressé par le faite de ne pas passer par les entreprises pharmaceutiques pour dynamiser ma manière de réfléchir et de raisonner ( problèmes de concentration, d’organisation et de procrastination
J’ai beaucoup aimé ta manière brève et concise de décrire (Sur base d’expérience personnelle) les atouts/avantages de certaines substances (pour ma part inconnue.
Merci !
Listées comme ça, ça fait beaucoup de drogues quand même
Plotchiplocth a écrit
Et je remarque que moins j'ai la sensation de devoir me "cacher", plus je suis détendu du regard de l'autre et plus je suis a meme d'agir sur ma conso.
Merci d'avoir mis des mots sur ce que je n'arrivais pas à exprimer. Tu n'as pas idée du cadeau que tu me fais. C'est un mécanisme récent chez moi mais qui m'a permis de regagner un certain contrôle.
Quant à mon témoignage précédent, je rajouterai un dernier point.
Lorsque j'ai travaillé dans la santé dans le milieu pré-hospitalier et urgences vitales, consommer du tramadol à dose raisonnable (pas shooté, plutôt boosté) m'a permis de garder mon calme, être serein tout en me donnant un boost d'énergie pour sauver des vies. Sur l'instant, malgré la difficulté humaine à ne pas être affecté par un patient en souffrance, le tramadol me recadrait et m'aidait à suivre les protocoles mécaniquement avec juste ce qu'il fallait d'empathie, d'humour (selon patient) et de communication non verbal pour rassurer la personne que j'étais là et que je n'avais pas prévu de partir et les abandonner.
Cela ne m'a pas empêché d'être totalement détaché mais là où sans tramadol je me serais renfermé sur moi, celui-ci m'a permis de debriefer avec mes collègues et échanger nos ressentis. C'est une part vitale dans un tel milieu sinon on fait vite un burn out.
Cela m'a permis d'apprendre à le faire sans tramadol. J'estime ne jamais avoir mis de vie en danger, au contraire, j'en ai probablement sauvées car dans une situation urgente, garder son calme est ce qui fait la différence entre la vie et la mort.
Je n'ai pas continué dans la santé pour plein de raisons. Je me suis reconverti dans un monde plus technique et l'année prochaine, reconversion dans un milieu socio-sanitaire-éducatif dans la RdR dans une institution qui se rapproche de vos CAPSA/Caruud. Ma formation débutera en début d'année, j'ai eu la nouvelle hier. Rien que ça, si je n'avais pas consommé, je ne me serais jamais imaginé bosser dans un tel milieu. Aujourd'hui, j'ai hâte d'ouvrir ce chapitre de ma vie.
J'ai grandi jusqu'à mes huit ans dans un quartier de deal-consommations-prostitutiom-meurtres. A ce jour, c'est un endroit à ne pas fréquenter seul de jour ou de nuit.
Tous les deux jours, les caves collectives faites de cages en bois prenaient feu à cause de consommateurs, j'ai vu un corps en ouvrant la porte de l'ascenseur. Un corps inerte, un couteau planté, une marre de sang. J'avais moins de 7 ans.
J'étais prédisposé à haïr ce milieu et finalement, consommer m'a permis de le comprendre. Ces découvertes précoces m'ont rendu plus mature.
Désolé pour le long message. A la base, je voulais juste remercier plotchiplotch car ses mots ont une valeur inestimable pour moi.
Rataille a écrit
Je me suis toujours promis de jamais prendre d’opiacés car j’ai extrêmement peur de tomber la dedans je suis quelqu’un qui accroche très vite a une nouvelle drogue alros non merci veut pas souffrir
Je disais ça quand j'étais plus jeune aussi, au final j'ai essayé quelques opiacés, j'aime beaucoup mais j'ai pas envie pour l'heure de me retrouver dépendant physiquement donc j'ai réussi à gérer pour ne pas en arriver là.. Et ça a marché ça fait genre deux mois que je n'ai pas pris d'opiacés et je n'y penses presque jamais !
Pour répondre à la question initiale : c'est très compliqué parce que j'ai vécu beaucoup d’événements où ma conso m'a totalement dépassé, où j'ai perdu les pédales etc...
Mais franchement... Je consomme depuis la fin de mon enfance et... Qu'est ce que j'ai ri, qu'est ce que j'ai pu me sentir bien par moment, des rushs incroyables, j'ai déjà eu des effets aussi puissants que des orgasmes mais en différent... Avec juste de la drogue. Où je me sentais partir !!!
Et puis depuis que je suis gamin je suis un "weirdo" mais je l'ai toujours cultivé, et je crois que c'était par volonté de questionner la figure de l'individu "normal" quelque part. Et la drogue m'a beaucoup accompagné la dedans, les psychédéliques et les dissociatifs (surtout les dissos haha), ça m'a forcé à me dire que l'existence était beaucoup plus bizarre que ce à quoi on nous destine je crois.
Les stimulants ça m'aide à lire, beaucoup beaucoup beaucoup, et a force de lire j'arrive à formuler mes propres opinions, à être critique, etc.. J'adore. Même si des fois la descente est rude.
Et comme dit plus haut par plotch, depuis que j'ai accepté que j'avais des conduites très addictives, j'arrive un peu mieux à en gérer certaines, d'autres j'ai juste arrêté parce que le ratio bénéfices/risques était clairement défavorable.
Mais franchement j'ai eu des sales histoires, des black outs où j'ai pété les plombs etc etc... Donc faut relativiser.
Avec le temps j'apprends à me connaître mais je suis jamais à l'abri.
Je comprends l'intention du topic mais pour moi l'un ne va pas sans l'autre ! Parce que des fois il y a les deux, je vais gérer quelques heures, ou quelques jours et faire de la merde après... Même si ça va mieux quand même.
L'obsession maladive des drogues m'a permis, au niveau des effets, secondaires : d'apprendre l'anglais, d'apprendre à lire des publications, d'être assez obsédé pour vouloir tenter une carrière académique. Au niveau des effets primaires, elle m'a permis d'avoir de bons aperçus des limites des états modifiés de conscience possible par les humains. L'extase, la dépression, l'anxiété, l'amour inconditionnel de moi-même, le dégoût de soi, la perte de contrôle, les états profonds d'équanimité, la confiance en soi ou l'absence totale de confiance en moi. Je n'inciterai personne à faire de même que ce que j'ai fait et j'ai fait pleins de trucs débiles ou dangereux, mais personnellement, je ferai exactement la même chose si je devais le refaire (en moins shlag). Quand je vois des personnes qui n'ont jamais joué avec leur conscience (avec ou sans dope) et qui n'en voient pas l'intérêt, ça m'angoisse, ils vivent dans un monde tellement étriqué.
g-rusalem a écrit
Quand je vois des personnes qui n'ont jamais joué avec leur conscience (avec ou sans dope) et qui n'en voient pas l'intérêt, ça m'angoisse, ils vivent dans un monde tellement étriqué.
Je plussoie fort
Bon après chacun sa vie bien entendu, mais c'est passé a côté de tellement de choses.
Ne pas s'explorer un minimum c'est quand même dommage je trouve aussi
Cub3000 a écrit
Les lysergamides m’ont complètement sorti d’une sorte de rumination d’angoisses existentielles/métaphysiques qui me bouffait littéralement la vie depuis des années… De fait mon rapport à la vie, au réel, s’est énormément simplifié et j’ai totalement viré du champ de mes préoccupations tout un tas de questions sans réponse qui me pourrissaient l’existence.
Salut, Cub !
Du coup, t’as reçu des réponses, ou t’as oublié les questions ?
Qu’importe, super intéressant ton commentaire.
Tout le contraire des agités du champignon et autres évangélistes des psychédéliques qui viennent nous sermonner avec leur dernière illumination fractalisée sous DMT quant au sens de l’Univers tout entier…
Zénon a écrit
Cub3000 a écrit
Les lysergamides m’ont complètement sorti d’une sorte de rumination d’angoisses existentielles/métaphysiques qui me bouffait littéralement la vie depuis des années… De fait mon rapport à la vie, au réel, s’est énormément simplifié et j’ai totalement viré du champ de mes préoccupations tout un tas de questions sans réponse qui me pourrissaient l’existence.
Salut, Cub !
Du coup, t’as reçu des réponses, ou t’as oublié les questions ?
Qu’importe, super intéressant ton commentaire.
Tout le contraire des agités du champignon et autres évangélistes des psychédéliques qui viennent nous sermonner avec leur dernière illumination fractalisée sous DMT quant au sens de l’Univers tout entier…
C'est surtout que ces expériences récentes sous psychés m'ont fait réaliser que mes grandes questions existentielles étaient des impasses philosophiques et que ça faisait des années que je perdais mon temps à ruminer des non-sens. Et du coup tout le processus s'est arrêté, ça ne rimait à rien de continuer à me faire du mal. Je crois que j'ai en quelque sorte accepté qu'on ne pouvait pas avoir toutes les réponses, et qu'il fallait se contenter du réel tel qu'il nous est donné. D'une certaine manière c'est comme un déploiement sur l'ensemble de ma pensée de ce sentiment que les psychonautes connaissent bien, ce soulagement qu'on ressent quand on vient de passer 8h à faire des loopings dans la multiplicité des réalités psychédéliques et que soudain on reprend paisiblement contact avec le réel tout simple, avec l'espace ordinaire où nous sommes supposés vivre en dehors des états de conscience modifiés, et qu'on ressent de la gratitude et l'impression de redécouvrir ce réel de base. C'est un peu ce qui s'est passé pour moi, durablement. Ça ne veut pas dire que je n'ai plus aucun sujet de gamberge, j'ai tendance à chercher la petite bête assez facilement, mais en tout cas ça a sacrément simplifié ma vie.
Cub3000 a écrit
D'une certaine manière c'est comme un déploiement sur l'ensemble de ma pensée de ce sentiment que les psychonautes connaissent bien, ce soulagement qu'on ressent quand on vient de passer 8h à faire des loopings dans la multiplicité des réalités psychédéliques et que soudain on reprend paisiblement contact avec le réel tout simple, avec l'espace ordinaire où nous sommes supposés vivre en dehors des états de conscience modifiés, et qu'on ressent de la gratitude et l'impression de redécouvrir ce réel de base.
Belle !
Presque pareil ici.
Mais moi, c’est pas les psychédéliques, mais la souffrance et la folie qui m’ont fait redescendre sur Terre pour me contenter de questions sans réponses et du « réel » tel qu’il est.
Tu me diras, j’aurais dû utiliser les psychédéliques autrement que pour écouter de la tekno dans un lugubre hangar désaffecté, encerclé par des gardiens de la paix enragés sur le point de charger.
Probablement, je me serais épargné quelques souffrances et j’aurais gagné du temps.
Cela dit, en t’entendant parler de « soulagement » et de « gratitude » en redescente de trip, peut-être que voyage psychédélique et souffrance recèlent finalement bien des similitudes ; surtout quand cette dernière cesse pour céder sa place à la joie.
En soi, la grande souffrance ne serait-elle pas aussi juste un état modifié de conscience, d’où la nécessité de l’expérimenter quelques fois durant notre existence ?
À quand le « chlorhydrate de souffrance à libération immédiate » ?
Bref, comme disait je sais plus qui : « Chacun son chemin ; qu’importe la route empruntée, pourvu qu’on ait une bière bien fraîche accompagnée de cacahuètes concrètes à l’arrivée. »
souvent les drogues ça ne marche pas sur moi surtout au début que j'en consomme, c'est bizarre je sais
C'est tout à fait normal, l'effet des drogues ça s'apprend, c'est un savoir experientiel.
Conserver l'effet des drogues ça s'apprend aussi par exemple en espaçant les prises ou les sessions.
Rataille a écrit
Depuis mon usage récréatif de la beuh je me suis ouvert au autre drogue < mush speed mdma cocaine butane > bientôt lsd au début j’ai demander à mes amis d’essayer la beuh il l’on fait ensuite le mush il l’on fait mdma aussi mais ça arrête la ce n’est pas toute les personne qu’il sont ouvert à ce monde vaste qui peut être noir ou plein de couleur cela dépend de l’utilisation
Je me suis toujours promis de jamais prendre d’opiacés car j’ai extrêmement peur de tomber la dedans je suis quelqu’un qui accroche très vite a une nouvelle drogue alros non merci veut pas souffrir
Pour préciser ton propos, cela dépend de l'utilisation, en fonction des mondes, Ying et Yang, et bien ce n'est pas tout à fait ça... C'est surtout et avant tout, une question phisiologique et aussi environnementale, D'après mes expériences et connaissances...