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Réflexion sur la place des drogués au sein de la république 



Je pense dans la vie que l'on recherche tous un peu la même chose. Un travail convenable à  temps plein, un appart' pas trop mal, un véhicule qui roule, une faculté d'appréciation des jours de repos, une capacité à  se lever le matin..

Les drogués, c'est-à -dire vous et moi, ne sommes pas différents. Je suis même sûr que le fait que nous soyons drogués augmente considérablement notre désir d'existence.

Sans doute les riches le sont différents car ils n'ont pas besoin de travailler, vivent dans le luxe, mais pourtant ils peuvent aussi consommer des substances. Je crois cela dit que je vois les hommes riches comme à  la télé avec de sublimes demoiselles descendant d'un carrosse dans la cours d'un château qu'ils se transmettent de génération en génération.

Quelqu'un qui est riche en France investira dans des actions, associations, qui lui plaira de voir prendre d'avantage d'importance dans l'évolution de la nation. Il est même certain qu'il travaillera dans ce sens, et donc qu'il fournira des efforts pour voir ses objectifs se réaliser. Finalement, ça reste du travail.

Et les pauvres, leur rôle est dans l'action, dans cette capacité à  se servir de ses mains pour accomplir l'œuvre de dieu, et la république le nourrit, lui donne un foyer, lui permet d'apprécier de temps en temps notre création, lui permet de consommer, lui donne des congés payés, de quoi s'habiller proprement, et plein d'autres possibilités..

Les riches et les pauvres en fin de compte se sont pas vraiment différents, ils travaillent à  exécuter l'œuvre de dieu. Tout le monde y participe.

Je ne pense pas que les membres comme moi sur Psychoactif soient accros à  leur ordinateur. Pour beaucoup, j'ai remarqué que vous avez besoin de conseil pour consommer votre substance, ayant conscience que vous en avez besoin. Je pense que certains d'entre vous vivent à  100 à  l'heure et que grâce au développement de la RDR en France, vous pouvez utiliser la drogue, qui vous convient ou qui vous plaÎt, sans que cela prenne toute la place la journée. Cela me plaÎt bien à  moi, de voir et de communiquer avec des gens qui sont motivés par leurs vies actives.

A un moment de mon existence, lorsque j'avais 22-23 ans, j'étais motivé au point de ressentir une grande passion vis à  vis de l'autre. Je voulais savoir ce qu'il faisait dans la vie, qu'il me raconte son travail.. on aurait pu me raconter n'importe quoi j'aurais pensé, je lui aurais dis "c'est génial !" . C'est génial d'être vivant sans doute, c'est génial d'être devenu adulte, que c'est bon tout ça, voir une possibilité de son ambition se réaliser en se disant que le meilleur risque d'arriver.
Je pense que les gens ont raison de raisonner ainsi, il faut se donner de l'élan à  la vie, mais
en ce qui me concerne, je me trompais. Je me suis trompé car mes anciens potes que j'avais retrouvé après mon passage dans la vie active n'avait pas évolué comme moi. Ils fumaient du Cannabis de manière irraisonnée, avaient des allures de Bad Boy et n'aimaient pas parler travail. Ils passaient leur temps à  jouer à  la console de jeu, à  s'intéresser aux belles bagnoles qui ne se payeront jamais, les belles fesses des nanas dans la rue ... mais ils ne parlaient pas d'avenir. Et c'est bien là  le problème, j'aurais dû faire demi tour et revenir en arrière mais c'était trop tard, je leur ai fais confiance, je leur ai donné un peu de mon âme, et avec eux, j'ai fumé de l'herbe comme un cochon qu'on engraisse.

Au début, c'est-à -dire quand j'allais bien, je portais des vêtements simples que j'achetais chez Celio, un chouette Jean, une paire de Reebok, un cardigan sympa et j'aimais aller bosser dans mon image simple, "Tu es jeune et beau, souris !" me répétait mon chef. Je ne me droguais pas ou alors rarement jusqu'à  ce que je découvre les smartshops sur internet, qui m'ont replongé dans mes ivresses de lycée. Je me suis viandé sévèrement et aujourd'hui je me rattrape toutes ces années perdus (=10 ans), en les transformant pour qu'elles me servent à  quelques choses, mais au fond je ne rattraperai jamais tout. Dieu m'a dit, "Plus jamais ça, maintenant tu dois vivre au maximum, au diable ta peur de rendre jaloux, au diable ton manque d'estime de l'autre, tu dois vivre c'est ton seul objectif, soit celui que tu aimes plus que tout".

Ce n'est pas la drogue qui m'a fait plonger, c'est ma naïveté d'accorder une confiance excessive à  l'autre, à  l'autre qui rêvait d'arracher mon bonheur, parce que pour lui j'étais trop bien habillé, je parlais trop bien (je n'avais pas de problème d'élocution), j'étais trop poli car je répondais "je t'en prie" quand on me disait "merci".

L'élocution se retrouve quand on retrouve un but permanent dans la vie, ça marche ainsi pour moi.

Aujourd'hui, je souhaite prévenir le mal que peut engendrer le cannabis. Le cannabis parfois c'est bien, mais souvent il ne sert à  rien et il fait perdre du temps. Si vous arrivez à  ne consommer du cannabis juste avant de dormir et que cela fonctionne pour vous et bien vous êtes chanceux ! J'ai déjà  fumé du cannabis très proprement, le soir devant Koh Lanta et puis hop dodo, ça fonctionnait bien ainsi. Mais tant que ma situation ne s'arrangera pas mieux que cela, pas tant que j'aurais retrouvé un rythme de vie presque parfait, je ne devrais pas toucher au cannabis. Et je crois aussi que le cannabis est vraiment utile, efficace, si on fait des breaks très régulièrement, pas tout le temps être là  à  penser qu'il en faut, je pense que c'est malsain de raisonner comme ça et de fréquenter des personnes qui voient les choses comme ça. C'est bien de savoir vivre sans après avoir vécu avec, c'est la une vraie récompense ! C'est d'ailleurs pour ça que j'encourage l'état à  le contrôler, parce qu'il fait parfois partie de la vie.

Comme vous le constatez je prend beaucoup de temps là  à  écrire, et vous vous demandez surement pourquoi je n'applique pas tout simplement ce que j'écris, pourquoi je ne cherche pas à  trouver un rythme dans un endroit ou le travail prospère (=Paris ou la banlieue), pourquoi je ne me motive pas une fois pour toute ? Et bien la réponse c'est que j'ai été trop fonceur sur ce point. Le jour où j'ai démissionné de mon premier travail, j'ai retrouvé un autre poste dans le même secteur le jour même, incroyable non ? et bien c'est vrai j'ai peut-être eu un peu de chance mais le fait est que je suis partie de Delbard Quai de la mégisserie Paris à  10heure du matin et que j'ai été embauché à  Jardiland Corbeil-Essonnes à  15H.
La vérité, ce n'est pas que je suis particulièrement malin ou habile, ou prétentieux.. la vérité c'est que je ne me donne pas assez de temps pour penser, réfléchir, apprécier mes projets, j'étais une vraie machine sans cocaïne.
Avec du recul, je pense que c'est pour cette raison que j'étais dépressif il y a dix ans.
C'est pour ça, pendant que je remonte la pente, que je prend le temps de m'en remettre à  Dieu, j'y gagne de la patience, j'y gagne en franchise et en espérance. Car si on prend le temps, on peut au fur et à  mesure voir plus large, élargir son spectre d'intérêt. Ainsi si je veux travailler chez Jardiland, je me rend compte que je me plairai bien aussi à  travailler chez Leclerc, Carrefour ou Auchan. Je suis donc quelqu'un qui doit s'améliorer en se détendant et non en se bougeant toujours les fesses comme il l'a fait. C'est une bonne raison pour prier Jésus de temps en temps afin qu'il m'oriente vers les armes psychologiques nécessaires à  l'accomplissement de ma mission, car ma mission c'est de permettre à  Dieu d'accomplir son œuvre.

Je pense sincèrement que les drogués bons et honnêtes raisonnent de la même manière que moi et donc je nous propose de prier Jésus une fois de plus afin de garder force, paix et espoir en nous pour avancer continuellement vers l'œuvre de Dieu.

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Catégorie : En passant - 25 septembre 2014 à  22:33



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