Ce putain de chtar va t il me poursuivre toute ma vie pour rappeler aux autres l’ordure que je suis ?
À en croire mon entourage , c’est mon destin .
Cette histoire pourrait se passer dans les années quatre vingt comme elle aurait pu avoir lieu fin ou début de la décennie deux mille .,.
C’est le soir de ma fête. Je viens de passer quatre jours de garde à vue au même régime que des terroristes comme abdelslam qui lui a eu plus de droits que je n’en ai demandés…
ça me donne envie de vomir à penser que ces inepties sont notre réalité des années deux mille dans cette pauvre france qui a perdu sa majuscule à mes yeux.
Ce jour de printemps qui aurait du être festif pour moi,je le passe à me faire harceler par ces fils de pute des stup qui fabriquent des coupables et des preuves avec rien…
Ce soir là,je suis complètement perdu en sortant du cabinet de cette petite juge à qui je devais être son premier dossier après la remise de son diplôme qui aurait du être mien si cette
héroïne n’avait pas croisé ma route… Les apparences jouaient contre moi :
après quatre jours de GAV sans eau courante,et un chantage au traitement de
substitution pour me rendre plus malade que je ne l’étais déjà… Impossible de soigner l’apparence de sa personne ni même de se laver.
Avec les mythos accablants des fils de pute des stups, il n’a pas fallu longtemps à cette juge pour décider de mon mandat de dépôt...Incarcérer un malade ou un innocent et fabriquer des preuves pour le condamner à « perpette » est d’une facilité enfantine dans ce pays.
Nul besoin d’armes ou de stratagèmes élaboré : Le mensonge bien travaillé suffit. même pas besoin de procès (effectué deux ans et demi après mon incarceration,donc trois ans après ces faits minables),…Qui lui ira dans mon sens en me condamnant à une peine de sursis ,mais avec SIX mois effectués sous les verrous...J'ai le sentiment d'avoir purgé cette période de ma vie pour rien,mais qui a bien été ce déclencheur pour cette entreprise de démolition humaine que j'ai entretenu si assidûment quotidiennement.
J’étais sous le choc.Avec ce que j’avais commis,j’avais la conscience tranquille.
Ces forces de l’ordre ne seraient quand meme pas débiles au point de croire les déclarations bancales de ce mythos* m’accablant .
*De son état :
dealer prêt à vendre sa mère, connu des services et complètement dans le pétrin à l’époque.Ce type qui va baiser ta femme quand il aura fini le repas que tu lui as offert et que tu hébergeras parce que tu pensais qu’il était dans la merde et qu’il avait besoin d’une main tendue et finalement te plantera ce douloureux couteaux dans le dos...*
Qui en fait étaient bien ses délits dégueulasses commis par cette même ordure et qui ne savait pas porter ses couilles en les assumant.
C’est plus facile de balancer un innocent à la mauvaise réputation...En plus ça marche.
J’ai bien payé ces conneries qui n’étaient pas les miennes et qui dans le fond étaient à mille lieues de ma réalité .
Quelle efficacité cette administration française:
la police et la justice travaillent ensemble sans se concerter,c’est beau la cacophonie judiciaire,à l’image du gouvernement aujourd’hui.
Me voici donc avec mon tout petit paquetage,ce fameux dix huit mai au soir,à la porte de cette cellule qui surprenant,me paraît plutôt grande au premier coup d’œil.
Je m’aperçois aussi que cette pièce est surpeuplée… :
Le premier que je remarque,,assis sur son lit du bas (lits superposés) ,qui plie sous un poids que j’imagine proche du quintal et demi et mesurant certainement plus des deux mètres le démarquant de toute « norme » dans nos références.
Bref un beau gros géant métisse au regard noir et le visage traversé d’une balafre profonde traduisant une dureté particulière d'un parcours de vie unique. Les quatre autres occupants,je les remarque moins car plus dans cette « norme »qui me ressemblait et que je connaissais plus.
Je n’était pas rassuré en me remémorant certains témoignages ou autres déclarations allant toutes dans le sens qu’il faut se faire un nom pour ne pas se faire bouffer au ballon.Là,Je me suis dit :
Et bien toi qui pleure de ne jamais avoir de cadeaux ,de ne jamais marquer les événements qui passent avec telle ou telle excuse,tu es servi aujourd’hui pour ta fête.
Tu vas te faire violer pendant six mois : dis merci et redemande un peu de rab !!!…
C’est vrai que sur le moment , je ne savais pas encore combien de temps j’allais être parqué dans cet asile d’aliénés.
L’entreprise de démolition de ma vie allait prendre son rythme de croisière :
Je commence par perdre toute estime de ma personne,le dealer en chef...Heu le psychiatre était efficace pour ce saccage de personnes avec ses prescriptions qui auraient tué un éléphant ou un baleine mais qui me convenaient dans ces circonstances.
Un travail de psychothérapie aurait été efficace à l’époque et aurait peut être changé beaucoup de paramètres de cette vie de merde gâchée.
Pour effectuer un tel travail , un psychologue ça peut aider...Mais je m’en suis passé n’en ayant pas sous la main.Du coup s’enfoncer toujours plus profond fut d’une simplicité enfantine.
Ici je parle de défonce sale , celle des cachetons « acceptés » par l’opinion publique.
Une défonce dégueulasse je le répète parce qu’elle va éteindre complètement ton cerveau et annihiler toute forme de sensation qui pourrait te motiver à te bouger pour ressentir plus de ce positif que sans cesse tu recherches.Celui justement qui pourra t’aider à recréer ton art.
Une camisole chimique qui finalement n’est rien d’autre « qu ‘une anesthésie » des prisons françaises.
Forcément les stupéfiants illicites deviennent des friandises dans ces milieux dirigés par ces organisations qui tueraient dans l’œuf toute forme de trafics étant liés aux stups en apportant des traitements de
substitution adaptés aux malades demandeurs.
Et quand je dis adapté,je pense
héroïne pure qui n’est pas plus dangereuse que cette
buprénorphine capable de te tuer si consommée sans réfléchir.Encore un fois ,une overdose de
buprénorphine mélangée à de la
méthadone,c’est du très sale à voire,surtout quand tu apprends deux jours plus tard que tu ne révéras plus ce camarade qui t’avait demandé de le dépanner…
J’ai encore eu du bol ce jour là,moi qui suis plutôt généreux quand j’en ai les moyens.J’aurais pu lui filer ce morceau de médoc qui lui a été fatal.C’est le tox de la cellule voisine qui le lui a refilé…Et mangé aussi,pas facile à assumer tout ça...
Ma plus marquante leçon d’humanité,c'est bien en prison que je l'ai vécue :
Ce géant pas très charismatique que l'on appellera D s’est avéré être une parfaite crème.
À peine la porte de cette cellule fermée derrière moi,que ce grand bonhomme était déjà campé sur ses deux solides poteaux qu’étaient ses jambes pour donner les directives à ses camarades :
« _Allé allé ! Sedan,bouge toi un peu et vient m’aider à faire le lit de ce pauvre type , tu as vu l’état dans lequel ils l'ont foutu?C'est dégueulasse de faire ça à ses semblables!
_OKIDOKI ! »
C’est vrai que je n’étais pas beau à voire,dans un sale état ,au sens propre comme au sens figuré.
Dans la rue ,on m’aurait traité de clochard ,craché à la gueule et mis des coups de savates ou de matraque pour me chasser des beaux quartiers en me pousser à aller me cacher là ou ça pue.
Et bien ces gens considérés comme la lie ou encore comme le pire du pire de cette société ont été solidaires et humains en me voyant en difficultés ce soir là. Ces actes chaleureux m’ont profondément marqué et remis en question une grosse partie de mon éducation.
Que cette vie perçue si différemment aujourd'hui est difficile.