Bonsoir à tous !
Je ne sais pas si certains ce souviennent de moi, j'ai été actif quelque temps sur le forum il y as... Quelques mois.
J'aimerai prévenir que ce témoignage sera digne d'une séance chez un psychologue, enfin, de ce que j'en pense dans ma tête...
Voilà presque 4 mois que je suis clean. Durant ces mois, j'ai ré-appris à vivre et je suis fier d'avoir arrêter à temps.
J'aimerai juste mettre par écris cette période de ma vie où j'ai totalement délirer, sincèrement, avec du recul je me rends compte que je n'étais pas du tout moi et je pense que ça as marquer quelques séquelles...
Alors, tout commence lorsque j'ai rencontrer une fille, qui intervient d'ailleurs dans un de mes
TR sur le
LSD (l'histoire de l'arbre et des racines, pour ceux qui ont une bonne mémoire).
C'est à cette période que j'ai découvert les abus de prods, je montais en teuf chaque week-end et parfois même plusieurs jours d'affiler pendant mes vacances... Tout le temps dans l'abus, je ne m'en rendais pas compte parce que je vivais ma vie par cycle (descente - trip -
descente...), je ne le savais pas encore mais j'étais déjà addict à la défonce, rapidement je trouvais n'importe qu'elle excuse pour m'en coller toujours plus dans le piff...
Le jour où ça à commencer à vraiment déraper, c'est le jour où j'ai rencontrer mon ex-copine. Au début, c'était génial, elle était beaucoup plus libre que moi (le genre sans aucune ambition qui passe sa vie dans la rue ou en teuf), à l'époque je trouvais ça vachement cool parce qu'elle était toujours là pour moi quand je le désirais. Mais, rapidement elle s'est mise à deallé, et la, c'est le drame.
Alors que je suivais des études, j'ai commencer à sécher les cours pour elle. On se défoncer à n'importe quoi (champis,
ké, L, coco...) et on passer nos journées à l'abris des regards dans la forêt, on se prenais pour les petites fées des bois grosso modo
Le problème, c'est qu'en un rien de temps nos messages n'étaient plus "On se vois demain mon coeur ?!" mais "Alors au tour de quel prods demain?"...
Sans vraiment m'en rendre compte, j'étais déjà vraiment tomber bas. Et je le sais maintenant parce que au début, les gens de ma fac me disaient "Wow, tu as des pupilles vachement dilatés... Tu as fait quoi?", mais ça s'est vite transformé en "Alors, combien de traces aujourd'hui ?"...
D'ailleurs, ça me rappel un jour ou j'étais vraiment minable : j'avais fumer 6 grammes d'herbe entre 10h et 12h à moi seul, j'étais parti en cours totalement défoncé
et à 16 heures, au lieu de faire une pause clope comme les gens normaux, j'avais couru pour avoir de la
MD (délivré par ma copine, c'était notre drogue de prédilection et on étais totalement accro), j'avais mon gramme dans la poche et j'étais enfin souriant. Je m'étais dis que je la prendrais le week-end (on étais mardi), finalement, le mardi soir j'avais déjà terminer mon gramme, tout seul chez moi. Je tapais du pieds comme un con tout seul pendant toute la nuit, et le lendemain j'étais parti en cours en
descente vraiment hard, sans avoir dormi, ni manger... Cul de pet et fringues sales sur moi, bien entendu...
Tout me paraissait normal, mais en faite ça ne l'étais pas et j'ai vraiment honte.
Enfin bref, les semaines se sont enchaÎnés et je commencer à être de plus en plus colérique, agressif et ça même envers ma propre famille, j'ai commencer à écarter toutes les personnes de mon quotidien qui ne pourrais pas me donner ma poudre magique, j'écrivais des petits poèmes pour la belle Denise en cours etc...
Les choses ont continués à empirer pendant un moment, je suis passer à coter de la mort bon nombre de fois mais je n'en parlais à personne et je continuais, même après 5 jours sans dormir, sans manger et quasiment sans boire, alors que mon coeur et mon cerveau me suppliait de tout arrêté, moi je continuais à sniffer.
Les teufs ce sont enchaÎnés et je n'arrivais plus rien à contrôler, je faisait du stop n'importe où et je montais avec n'importe qui pour vu que j'aille à une teuf où je pouvais prendre un max de prods.
Une nuit, on s'est fait prendre par un cocaïnomane, qui sniffais au volant et qui parfois le lâcher en plein milieu d'un virage, avec sa copine à coter qui le rattraper en panique. "On" c'est une amie et moi, je m'en voudrais toute ma vie de lui avoir dis de venir avec moi ce jour-là . Enfin bref, contrôle de police un peu avant la tawa, on se fais embarquer. J'étais majeur et j'ai plus ou moins réussi à "échapper" à la morale des parents. Pour eux, on avais juste essayer le
speed et ça nous avait totalement dégouté... Tu parle oui
!
Finalement, après 2-3 arrestations le même mois, mes parents (enfin ma mère) à décider de me chaperonner chez moi pendant toutes mes vacances (je m'étais arrangé 2 semaines), c'était la guerre froide et j'ai pas hésiter à lui balancer que ce n'était pas ma mère, que j'allais appeler les flics pour la foutre à la porte, ça à souvent failli partir en jeu de mains (heureusement ça n'est pas arriver!).
Au bout de 2 semaines, j'étais en quelque sorte sevré, mais mon cerveau était loin d'avoir fait le deuil de cette période.
J'ai décider d'arrêter de fréquenter ces gens, je me suis totalement replier sur moi-même (d'où le fait que j'ai était inactif pendant presque 4 mois sur ce forum) et j'ai couper cours avec mon ex, basta, c'était terminé.
Pendant quelques semaines, j'ai eu l'impression que ce serait impossible, mais finalement j'ai retrouver mes capacités, j'étais impressionner et tellement fier de moi, j'avais une excellente mémoire, des bonnes notes, une vie qui n'étais franchement pas si mal !
J'ai retrouver une vraie réflexion, j'avais l'impression d'être libéré et j'ai réussi à totalement oublié les drogues pendant quelques temps.
Je me suis remis à fumer, mais ça ne m'as pas causer de problèmes.
Enfin bref, tout ça pour dire que je préfère éviter le forum encore un peu, ça m'arrive de penser à un bon
para... Mais je ne veux plus retourner dans ce monde, j'ai eu ma claque.
Aussi parce que j'ai bien besoin d'en parler mais personne à qui le dire...
Clairement, je n'avais plus d'ambition et mon rêve était seulement d'avoir un camion aménagé et de l'essence. Pour le reste, je pouvais vivre dans la rue que ça ne m'aurais pas déranger, je tapais tout le temps, de partout et avec n'importe qui, alors j'avais mon petit bonheur artificiel.. Ça me suffisait.
À l'heure actuelle, je regrette beaucoup de choses et ça me pèse de ne rien pouvoir dire, j'ai encore des séquelles et ça se vois beaucoup (enfin je trouve, mentalement, pas physiquement).
Évidemment, j'ai rater mon année à cause de toute ces histoires, mais je me suis battu et je recommencerais une nouvelle vie à la prochaine rentrée. J'ai plus aucun contact avec mes anciens amis, alors je vais devoir me reconstruire... Mais cette fois-ci je serais clean
!
Bonne nuit à tous et gardez-vous bien