Salut Syam,
Cela fait plusieurs fois que je m'exprime sur le sujet sur le site et que tu réagis; manifestement, tu as l'air de croire que je vais trop vite, pourtant, je ne le ressens pas comme tel.
J'ai arrêté pour une raison bien concrète: j'ai développé des maux de têtes permanents, ce qui est un des effets secondaires bien connus de la prise de ce genre de médicaments.
D'ailleurs, lors de mon opération, j'ai effectivement eu (à mon échelle) pas mal de
morphine et
tramadol, ce qui m'a de nouveau déclenché des maux de tête assez insupportables.
Moi qui avais remarqué que mon corps ne supportais pas les drogues, je m'étonnais de si bien réagir aux
opiacés, il faut croire que finalement, pas tant que ça, ou bien qu'exposer son corps pendant 2 ans, c'est trop, en tout cas pour moi.
Bref, comme je l'ai souvent mentionné, et depuis même 2009 au moins, je ne supporte pas du tout le SJSR, ce qui fait que je ne vais jamais en-dessous du dosage qu'il me faut à l'instant T.
De toute façon, les seuls autres symptômes de
sevrage que j'ai ressentis depuis le 26 août sont les
brain zaps (systématiques dès que mon niveau d'
opiacés descend trop) et une petite dépression (très rare).
Donc dès que je ressens les
brain zaps, je sais qu'il va falloir que je prenne quelque chose, parfois, je ne peux pas en prendre immédiatement, alors ça peut attendre 1 ou 2h,
Le SJSR ne me gêne que pour dormir, et parfois, j'ai besoin de me relever pour prendre quelques gouttes supplémentaires, alors je le fais.
Sur la question que je me posais à l'époque, de savoir si mon corps s'adapterait à des dosages de plus en plus faibles, j'ai l'impression que dans mon cas, ça se fait par paliers; je suis restée au moins 1 mois et demi entre 100 et 125 mg, et d'un coup, j'ai pu baisser de moitié.
Si ça se trouve, il me faudra encore plus de temps pour baisser de seulement 10 mg, mais je m'en fous.
Je n'ai qu'une crainte, c'est de savoir comment je ferai quand je devrai aller à l'étranger; j'ai la crainte qu'à l'aéroport, on m'accuse de faire un traffic quelconque, même si j'ai une ordonnance. Non que j'ai peur d'avoir des ennuis judiciaires, c'est évident qu'avec une ordonnance, ça ira, mais j'ai simplement peur qu'on me confisque mon traitement et de devoir me débrouiller sans.
C'est surtout pour ça que j'ai envie d'être sans
opiacés dans le système, parce qu'en soit, vivre avec comme en ce moment, ça ne me pose aucun problème.
Dans mon cas en tout cas, je n'ai aucune intention d'aller trop vite, tout simplement parce que je n'ai pas envie d'inconfort.
Aussi, dans mon cas, il ne faut pas oublier que j'ai eu ce traitement pour un vrai problème physique, qui s'est développé il y a presque 5 ans maintenant, et que c'est la première fois que je remarque que ça va, avec seulement 60 mg de Topalgic par jour, et donc, que c'est ça, mon curseur premier.
Si mon corps supporte le
sevrage au niveau de mon souci de
base, alors je continue à traiter le
sevrage comme un
sevrage classique, sinon, il faudra envisager de ne pas cesser de suite, mais franchement, si je peux vivre normalement avec l'équivalent d'à peine plus d'une gélule par jour, je ne vois pas comment ça pourrait soudain redevenir l'enfer en arrêtant complètement.
Pour résumer, mon cas est bien spécifique car j'ai commencé pour traiter un problème physique plus que douloureux et handicapant (comme une gastro quotidienne tout le temps), et je décide de cesser pour les effets secondaires, également très handicapants (surtout les migraines à en vomir parfois).
Ma psyché n'a rien à voir là -dedans, et je suis probablement une des rares personnes dans ce cas, donc je comprends que si tu lis mon parcours de décrochage comme un parcours classique, ça lève des drapeaux rouges.
Bref, je ne me reconnais pas du tout dans les alertes au
sevrage trop rapide, mais je pense que tu fais bien de le mentionner ici, pour ceux qui seraient dans une démarche de dépassement de soi.
Je rajoute aussi que c'est grâce aux diverses réponses que j'ai eues depuis plusieurs années, sur toutes mes questions, que j'ai su comment gérer mes divers problèmes; de la première prise d'
héroïne au
sevrage de médicaments
opiacés.
En effet, j'avais tenté de décrocher d'un coup en mars 2015, et j'avais reçu un conseil avisé, qui me disait que ça mettait plus mon corps en souffrance qu'autre chose, et pouvait, non seulement ne pas aider, mais surtout, renforcer l'addiction physique.
Et je comprends beaucoup mieux le fonctionnement des
opiacés depuis 2 ans et demi presque que je suis active sur le site, alors je voudrais remercier tous ceux qui se sont intéressés à mes questions et m'ont éclairée,
Aujourd'hui, je suis tranquillement contente de mon parcours, qui est loin d'être terminée, mais j'ai l'impression d'être la tortue; je sais qu'un jour, peu importe lequel, j'y arriverai :)