Catégorie : Tranche de vie - 10 mars 2019 à 09:19
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Onlymoi a écrit
Toujours est-il que ma question du deuil de l'alcool me tracasse. Quand j'aurai fait le deuil alors je pourrais me décider à ne plus boire. En attendant, je ne sais pas comment faire...
C'est vrai, à te lire que tu n'as pas commencé de travail de deuil. Pour le moment, c'est du domaine extraterrestre et je te comprends. J'ai eu 26 ans et me souviens que l'idée de ne plus boire ne m'affleurait pas l'esprit. Il était déjà encombré par mon problème avec l'héroïne.
ET puis, et puis, les années ont passé et l'alcool a pris de plus en plus de place dans mon vécu jusqu'à ce que ma surconsommation me démange fort. Le psychiatre psychanalyste qui me suivait à l'époque me disait : "non, non, ce n'est pas un problème du moment que tu ne shoote plus d'héro".
C'était dans les années 80, années de l'ignorance en ce qui concerne la toxicomanie mal vécue. Je l'aimais bien mon psy foireux.
ET puis le temps passant,sevré d'à peu près tous les psychotropes, j'ai voulu m'attaquer à ma surconsommation d'alcool. À cette époque, il n'y avait pas plusieurs façon de procéder. C'était sevrage sous surveillance hospitalière et post cure avec bourrage de crâne sur l'abstinence totale.
Alors, se retrouver sevré avec la pensée que c'est pour la vie, waoh, pas étonnant que pour beaucoup, la post cure n'était qu'une parenthèses dans leur vie, l'idée même de ne plus jamais boire un verre, n'étant pas acceptable.
Sur moi, ça a marché car je considère l'ivresse alcoolique comme la moins agréable de toutes les ivresses. Je n'ai eu aucun mérite à ne plus boire, d'autant plus que la qualité de la weed sur le marché était en pleine montée.
Mais je suis conscient de l'absurdité de la méthode consistant à faire croire aux patients qu'un seul verre pourrait être catastrophique : faux, archi faux si appliqué à tout le monde.
Aujourd'hui, je peux consommer de l'alcool, j'évite juste car je n'aime vraiment pas ses effets alors que je consomme d'autres drogues (cannabis, stimulants, opiacés).
C'est rarissime que je fasse des posts si longs. Devant cette impossibilité à accepter que tu ne boiras plus jamais, applique la technique du jour par jour. Chaque réveil le matin est le début d'une nouvelle journée. Ne pas boire un jour, une fois soigné de le dépendance physique, ce n'est pas inimaginable. Il suffit de recommencer le lendemain jusqu'au jour où tu n'y pensera plus. Tu seras alors à nouveau libre.
Amicalement
Fil
filousky a écrit
C'est vrai, à te lire que tu n'as pas commencé de travail de deuil. Pour le moment, c'est du domaine extraterrestre et je te comprends. J'ai eu 26 ans et me souviens que l'idée de ne plus boire ne m'affleurait pas l'esprit. Il était déjà encombré par mon problème avec l'héroïne.
En effet, je ne suis pas apte à fait le deuil de l'alcool. Par contre je n'ai jamais touché (et au risque de dire un jamais que je regretterai), et je ne toucherai jamais à l'héroïne : bien trop dangereux pour moi...
filousky a écrit
sur moi, ça a marché car je considère l'ivresse alcoolique comme la moins agréable de toutes les ivresses. Je n'ai eu aucun mérite à ne plus boire, d'autant plus que la qualité de la weed sur le marché était en pleine montée.
Mais je suis conscient de l'absurdité de la méthode consistant à faire croire aux patients qu'un seul verre pourrait être catastrophique : faux, archi faux si appliqué à tout le monde.
Aujourd'hui, je peux consommer de l'alcool, j'évite juste car je n'aime vraiment pas ses effets alors que je consomme d'autres drogues (cannabis, stimulants, opiacés).
C'est rarissime que je fasse des posts si longs. Devant cette impossibilité à accepter que tu ne boiras plus jamais, applique la technique du jour par jour. Chaque réveil le matin est le début d'une nouvelle journée. Ne pas boire un jour, une fois soigné de le dépendance physique, ce n'est pas inimaginable. Il suffit de recommencer le lendemain jusqu'au jour où tu n'y pensera plus. Tu seras alors à nouveau libre.
Amicalement
Fil
L'application au jour le jour j'y crois mais pas pour arrêter l'alcool tant que je n'en aurai pas réellement envie...
Par contre je suis d'accord avec toi qu'un seul verre n'est pas une rechute à coup sûr... Une telle idée de fatalité ne fait que nous enfermer dans une mauvaise réaction en cas de rechute...
Bon courage à toi et merci d'avoir écrit plus longtemps que d'habitude pour répondre à mes questions.
Au plaisir de te relire.
Aymeric
(Ha nan, onlymoi...)