Ses plages et sa situation géographique attirent 2 millions de touristes par an. De 7 jours à 97 ans, en poussette et scoot-stana, on s’éclate ou se dore la pilule à Tenerife.
A l’ouest...Toute !Colon,
héros local de ces îles, qu’il offrit à la couronne d’Espagne, fit que cet archipel volcanique, actif, pour le plus jeune volcan, qui crache en permanence. 3 éruptions par vie d’homme.
Ici la vie se construit sur la mort, par couches de magma solidifié, et l’insularité a créée des écosystèmes uniques.
Les chiens et non les vibros, ont donné leur nom aux îles. Canidé, latin. Il y en avait plein, sauvages (on occulte le peuplement antérieur au 15ème siècle).
Juste un peu d’histoire géo, à 3000 km à l’ouest de la côte atlantique, au niveau de la Mauritanie, c’est le point de départ des transats, ou plutôt la dernière escale où faire de l’eau, recruter, réparer, et s’encanailler. Pardi, qui dit marin, dit à boire
L’île où j’ai atterris est Tenerife, les Brits, nation de marins, et autres nordiques, y passent leur vie.
22 degrés, début de la saison, octobre, l’eau est chaude, on est au large, en plein océan !
On vient faire de la farniente, ou la fiesta, et explorer les îles sauvages et leur faune et flore uniques.
Mais la plupart just don’t give a fuck!
Oui, enfin, yes, si vous êtes bien en Espagne, on vous accueille souvent en anglais. Certains, établis dans cette véritable « colonie » (de vacances), ne savent pas dire bonjour et au revoir en castillan !
On mange fish’n’chips, on vient pour échapper, à la stricte régulation de l’alcool au UK.
Dites à un Anglais, pint for 1 euro, et il remue la queue!
Après l’Irish pub, l’église suédoise, et voisin du bar des supporters des Rangers, se trouve un coffee-shop.
J’ignorais, même si je vis près de l’Espagne et fréquente un
cannabis club, leur présence, nombre, et succès, ici, c’est autre chose qu’une amap pour adhérents.
Trouver le coffee.L’Espagne autorise les
cannabis social clubs, pour les résidents uniquement. Mais ils n’ont pas le droit d’acheter !
On s’y rend comme au
tabac.
Alors que là, c’est une expérience, un lieu de vie, et de rencontres.
Vous avez l’info, la côte de Los Christianos, sud Tenerife, comporte de nombreux coffe-shops (je parle ainsi et pas en social club, car c’est différent comme un bar-tabac pmu d’un
tabac simple).
Cool, un coffee à la plage (on est sur le front de mer) !!
Mais où ?
Gogole map me dit de tourner après le pub irish et l’église suedoise. J’y suis, rien.
Je demande en espagnol, puis on me propose de m’y mener (à dix pas). Finalement c’est un arabe discret qui me présente comme futur membre, il touche une com’. Impossible de trouver l’interphone sauf à l’odeur…
Une fois à l’intérieur, sièges et canapés, billard (pool, on est au UK), et le type qui m’accueille : Dek. Un Anglais qui ne pipe mot de castillan, palot comme il se doit. Casper passe du hotty gangsta Hip-Hop anglais, tel Fredo, et clips magnifiques, basses à fond.
On bouge et c’est la fête à 13h, les gens partagent les
joints, (jamais vu ça à Maastrichit), un Polonais, deux jolies Espagnoles, une native, et deux Italiens. On baragouine. Les Anglais ne voient pas l’intérêt de parler une autre langue…
On paie 25e de cotisation, avec carte d’identité, dîtes que vous êtes saisonnier, ou touriste certains sont d’accord. Passez, si c’est pour un peu et une fois, par un membre.
On vous donne une clef
beuh, euh, bleue qu’on remplie d’euros et permet de payer boissons et
cannabis.
65 sortes de beuh, dans des bocaux derrière le barman. Pas de crainte, ici les mecs laissent leur téléphone et matos en allant aux toilettes ou en sortant chercher une pression (ils n’ont que des bouteilles).
Au contraire des coffee d’Amsterdam, le biz n’est pas dévoyé. L’esprit libertaire des associations espagnoles, comme elles existent à Paris aujourd’hui, pour des repas, est présent alors que celui des provos de Hollande n’est plus que du cash.
Ici on vient s’amuser, un billard, pool, oui on est dans une « colonie » anglaise, sur une colonie espagnole.
Et ce, depuis que Colon a annexé l’archipel volcanique, porte des Indes. A 3 000 km des côtes de l’Afrique (Mauritanie), au large, donc, les courants, vents constants, fameux, qui ouvrent la route des Antilles (le Japon pour Colon).
Escale obligée, pour faire de l’eau, des esclaves et équipages, du « repos » pour les marins. Dont certains ne remontent pas à bord. C’est le lieu de transit.
Paradis des botanistes (l’herbe des coffees vient d’ici), pour ses espèces uniques, et des éthologues pour ses animaux étonnant tel ce lézard sautilleur de la Gomera. L’île (où se situe une communauté spirituelle hippie scandinave), fait face à Tenerife, son isolement, relief, sa forêt tropicale, vous nettoient de vos excès de consommations en tout genre, dans ce disneyland fait pour dépouiller le passant. Que sont Las Americas, et Los Christianos. C’est aussi le paradis des tournages de Turbo !
Vous entrez et si vous étiez seul, vous ne l’êtes plus. En quelques jours j’étais le meilleur client, car je plaisantais je ne sais pas. Puis, on est sorti danser, et je suis invité à dormir chez Dek, next time, qui
projette d’ouvrir son coffee.
Ca a l’air simple, derrière lui, 60 bocaux, dans la caisse, 900, pas de braquage, ni de racket !
Pour l’instant.
Le système du social club, on prend l’ID c’est dommage, est le meilleur, les tenanciers sont passionnés, le matos est local, et les rapports, humains. A la limite 25e même sans fumer, ça vaut le coup d’y aller. Certains résidents ignorent leur existence.
J’ai pu goûter du ice o lator, de la
wax (80 %
thc), et toutes les nerdz, skywalker, cheese burger, haribo et autres noms chelous.
Jack Herrer, la moins chère, 5e ! Ca va.
Wax 20e
Cheese 13e
Avec 9e t’es bien déjà.
On se parle en english-ladino, relax, souriant, rare à Dam, et faisant tourner les pétards ! Et oui, on vient même sans acheter (en tout cas moi oui). Après on a des contacts, un lieu de rencontre idéalement situé.
Un marchand de glace en plein disneyland, la qualité est extra. Pas de carotte, au contraire.
Le paradis du
cannabis !