Vers 5 h du matin, je m'éveille. Telle une automate, j'allume la lumière de chevet et ouvre la boîte. Je plie et découpe une unitée de la plaquette. Consciencieusement je trouve le coin où retirer la feuille d'alu et avale ma gélule sans même un verre d'eau.
Je fais parfois l'effort d'un café pour la digestion, puis je retourne me coucher. J'ai alors enfin droit a cette heure de sommeil recuperatrice qui me permet un réveil léger et routinier...
Que ma journée soit soft, ou que je sois sous
coke et
héroïne que j'injecte, je prend avec un automatisme conscient mon traitement a la lettre.
Traitement de
méthadone que j'ai repris il y a maintenant 10 ans pour arrêter de prendre ma
TSO de
subutex en
IV. Cela avait été salvateur..
Aujourd'hui je me pose la question du bénéfice et de l'intérêt pour moi de continuer ce traitement. J'ai chuter vers l'
IV suite au décès de mon compagnon d'un cancer. Il me restait son traitement d'
oxycodone et d'oxymorph sous la main ..
Je gerais ces extra jusqu'a l'utilisation de la
cocaïne en shoot.
Aujourd'hui je shoot aussi l'
hero . Ca me calme après 2,3 shoot de
coke. Puis j'aime a en garder pour l'après pochon de
coke. Ca m'aide a passer a autre chose.
Mais même si je shoot
coke et
hero, quotidiennement je prend mon traitement, studieusement, sans chevauchement. Et certainement aussi parce que si je ne le prend pas, peu importe ce qui s'est greffé entre temps, mon corps me le réclamera. C'est en moi, inscrit dans mes synapses, enfouis dans ma graisse et incrusté psychologiquement.
J'ai bien pensé a augmenter la dose pour me sortir de tout ça. Je ne sais pas si c'est psychosomatique, mais migraineuse de nature, passé la barre des 60mg, les céphalées attaquent..effet secondaire apparu il y a quelques années..car cet extra de
méthadone que j'aimais a me garder en cas de besoin, n'a plus.le même effet. Mon corps semble le rejetter de toute c'est force et je n'y trouve aucun bien être..
A chasser les démons a la seringue peut devrais je essayer de
chasser le dragon..chose que je n'ai jamais testé si ce n'est en soirée où nombres de produits sont mélangées . Souvenir agréables d'une soirée 2020 semblant si lointaine où ,
LSD,
keta, fume,coke emplissait mon ame...sur fond de métha bien-sûr..
Ai-je été élevé trop consciencieuse?
Arrêter la metha me semble une idée très mauvaise en cette période de chute et rechute. Peut être est il temps d'essayer de trouver ce plaisir par un autre mode de consommation . Cela peut il suffir et faire fuir les envies d'auto-injection?
Cette le confinement n'aide pas. Désociabilisé sans être confiné, l'isolement suprême d'une assignation a résidence est pour moi une assignation aux pensées obsédantes que j'éprouve a l'envie de shoots.
Au moin grâce a certain d'entre vous ( tu te reconnaîtra;), aux
poussières d'hier et aux abscès d'aujourd'hui, j'ai pris conscience de la nécessité de suivre une stricte
RDR.
Mieux vaut tard que jamais !
Voilà j'en suis là et las de mes doutes et de mes questionnements dans cette nuit sans rêve où le sommeil me fuit et où les heures de fixent..