Autoroute 

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou » Nietzsche

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L’imagerie qui suit ne tient qu’à cette zique que les procédés (algorithmes) d’internet (youtube pour être honnête) m’ont proposé. Ce billet est encore un ensemble d'échos de pensées random, j'ai écrits ce billet soulé au sky. Mais la zique en haut de page m'emplit de visions réconfortantes. Je ne sais pas comment les exprimer, mais je me vois - je nous vois - installés sur les larges devantures d’un pont d’autoroute où circulent nuits et jours voitures et transports lourds. Il pleut, nous sommes couvert par une sorte d’éventaire de plus de cinq mètres au-dessus de la route, du flux, du mouvement constant. Je regarde yeux béants les défilements des voitures à deux cents mètres en dessous de ma position, où nous sommes installés, mes amis-es et moi. Je tire abondamment sur ma clope électro pendant qu’à ma droite dorment en positions fœtales deux de mes potes, couverts pour l’occasion de bâches et de couvertures de survie, et à ma gauche ma femme qui dort, reposant sa tête sur mes genoux croisés ; elle est la plus belle femme du monde que j’ai rencontré en 2005 dans un service pour jeunes paumés qui se nommait « cap jeune » (à Nantes). Elle se nommait Caroline, jamais je ne l’ai oublié. Jamais je n’ai connu de femme plus belle. Elle emplie mes fantasmes, mes délires de mâle blanc hétéro insatisfait. Elle était à mes yeux de jeune homme la femme parfaite. Jamais je n’ai revue plus belle et désirable qu’elle. L’air est frais, prenant, je suis en quelque sorte le veilleur de ma meute. De ce pont je vois défiler une infinie cohorte de véhicules fonçant vers ce que je perçois comme le vide. Je vois ça de haut, confortablement installé et engourdi, je ne ferme pas les yeux, je savoure ce moment. Je suis le seul à ne pas dormir et contempler. N’est-ce qu’un rêve ? Je me sens libéré de tout ce que les années passées ont pu peser sur moi. En vérité il ne se passe rien, juste une immense contemplation, un sentiment de bienêtre que je ne retrouve que dans mes rêves. Si je pouvais le mettre en images, je le ferais sans hésiter, mais il est dur de retranscrire en images virtuelles ses visions propres les plus profondes. Je n’utilise pour l’instant aucune de ces technologies proposées par l’I.A, je reste qu’un piètre artisan qui se démène pour laisser… je ne sais pas moi, une trace, une mémoire, quelque chose qui marque la fin d’une ère. JE SUIS totalement ouvert au « monde qui vient » (monde ayant remplacé « insurrection »), signifiant en outre qu’insurrection ne signifie jamais autre chose que « soulèvement », « dépassement de soi », « vie harmonieuse/festive avec autrui » La vie heureuse est impossible sans les autres, qui partagent notre enthousiasme. Et pourtant, je ne suis pas existentialiste, cela étant dit je ne suis pas non plus de ces hommes qui prétendent que « Dieu est mort, et c'est nous qui l'avons tué ». C’est plutôt Nietzsche qui est mort, et durant dix ans de sa vie (les dernières années de sa vie) il a morflé sévère, catatonique, enfermé sur lui-même, on se croirait presque dans l’errance sans fin d’une backroom. Mon amie du sud m’a dit « Alzheimer » c’est peut-être pas si mal, « on oublie tout ». NON. C’est une horreur, une tragédie impensable, impossible à concevoir tant qu’on est lucides. Que Dieu fasse que jamais je ne tombe dans cet enfer. L’écriture en cet instant me fait penser que je m’écarte du sujet principal, c’est tout le problème de « l’écriture automatique » où seul notre inconscient nous dicte ce qu’il convient de dicter. Donc je reviens à la vision principale : nous sommes 4 aux revers d’une bordure donnant sur une autoroute infinie, où défilent voitures et poids lourds. Et j’y ressens le plus grand bienêtre qui soit. Je sais qu’elle peut compter sur moi, je sais que je peux compter sur elle, je l’aime. Et c’est ce que j’ai dis à l’un de mes potes muslims en visite chez oim à Lyon 03. Je lui ai dit sans fards : « toutes les religions devraient embrasser le seul fait qu’être entrelacé à la femme qu’on aime les soirs de détresses, EST la plus grande, la meilleure de toutes les choses en cette vie cruelle et brutale »
Mis à part ça , j’ai fait une rencontre lambda un soir de pleine lune
Il y a un mois, en faisant un tour de loup au regard inquiet dans les alentours de la part-dieu à 3 heures du matin, j'ai (une fois de plus) rencontré un muslim de mon âge, même apparence, même barbe hirsute, il faisait le tour des tentes de sans-abris pour distribuer de la nourriture. On s'est vaguement présenté, je lui ai dit que la plupart des S.D.F ici ont été délogé à cause des travaux (un vrai labyrinthe de barrière et de bitume en miettes). Il m'a donné un peu à manger, m'a parlé de sa religion (auquel je ne pense pas l'avoir surpris en en connaissant les points les plus importants (comme les 99 noms d'Allah etc.)) toujours je ressens cette bienveillance chez tel personnage que je ne retrouve nulle-part ailleurs. Il m'a dit "que Dieu te garde". J'ai souris, apaisé, et suis reparti avec mes kits de nourritures. voilà ma vérité. Islamo-gauchisme dit la fisdeputerie ? So what ? Venez dans l’arène et voyez de vos propres yeux. « Dieu est unique ».

Bon ok je m’égare un tant soit peu. Mais je recommande à quiconque vivant des troubles comme les miens de s’essayer à l’écriture « automatique ». ça m’a aidé, ça m’a aidé à être publié par des personnes certes peu recommandables (se faire draguer par son éditeur est une chose qui me déplait, pourtant je combats jours et nuits les aprioris et les clichés. Je veux dire par-là que je suis un blanc hétéro qui n’hésitera jamais à faire barrage aux bâtards s’en prenant aux minorités, extrêmement fortes et courageuses.)
J’aime les femmes. Et je ne suis pas le seul a penser que les féministes pourraient sauver ce monde. Les Amazones, ont ne se marre pas en leur présence, où au pire on expie une flèche plantée dans le cœur en se disant qu’elles « ne sont pas là pour se marrer ».

Je m’éloigne du sujet principal. Je suis là, en tailleur face à l’incessant défilement de bagnoles au-dessus d’un pont. Jamais je n’ai ressenti pareille paix. J’aime ma femme qui somnole sur mes jambes croisées. J’aime mes potes qui sur ma droite essayent de trouver le sommeil. Ce monde est dingue, ne jamais chercher à savoir pourquoi. Seul le Tout-puissant sait de quoi il en retourne. Quand je me laisse submerger par cette longue zique chill je pense et repense à tout ce qui vient d’être écrit. Psychoactif n’est plus une place où je devrais être, j’ai dépassé l’envie/et l’usage des drogues, je souhaite passer à une autre plateforme capable de subir mes assauts d’âmes (et dieu seul sait si P/A a un degré de tolérance infini là-dessus) Mais P/A est ligoté à moi, je ne veux pas m’en défaire. En ces instants je bois sky/coca sur sky/coca.

Je vis à Lyon 03 et toutes les nuits il se passe des choses hallucinantes. Je ne suis jamais présent pour en témoigner, car je reste dans ma bulle protectrice.
Écoutez ce son transmis qui m’a inspiré ce texte et qui obsède mes nuits.

Je l’écoute presque jours et nuits pour tenter de m’apaiser, d’apaiser mon sang bouillonnant de volonté et de désir. Je suis en devanture d’un pont immense, nous sommes en devanture d’un pont immense, et c’est de là que s’actionne mon imagination. Je suis « atteint » selon les spécialistes de « synesthésie chronique ». Rien d’exceptionnel. Mais je le vis tous les jours, les mots se transforment en chiffres, les chiffres se transforment en couleurs, les couleurs se transforment en sons etc. etc.

Love pour celles et ceux qui ne sont pas soulé(e)s par mes égarements. L’espoir est là mon frère, ma sœur. Laissons-nous simplement voguer… laissons nous emporter... advienne que pourra.