Cela fait plusieurs mois que j'ai envie de faire ce billet, mais je n'osais pas par peur d'être taxé d'incitateur. Mais on nous balance bien à toutes les sauces des pubs pour de la bouffe hyper grasse alors qu'il y a un problème de surpoids dans les populations occidental, sans compter les diabétiques et les anorexiques.
Donc tant pis, je fonce.
J'ai connu les drogues en allant à ce que l'on appelais des free-party, des fêtes libre en exterieur sans tout le système sécuritaire des clubs, ni le coté merchantile.
Cet endroit, de part ce coté de liberté peut nous emmener à vouloir faire des “voyages cosmiques”. Chose que j'ai très bien su faire durant des années, mais à l'extreme. En fait je ne profitais pas des produits, je charchais uniquement à aller le plus loin possible, et j'ai touché le point de non-retour plus d'une fois.
N'ayant pas d'autre but dans la vie que celui d'abuser de ces voyages, je me suis retrouvé à mettre ma vie en danger : rue, baston, justice, santé.
La prise quotidienne de produit sans but me faisait perdre les pedalles et devenir violent par moment. Il ni avait plus que les drogues, les bastons et la teuf qui gravitaient autour de moi.
Evidemment, j'en était arrivé à un point où de toute façon j'appelais ma vie un “suicide festif”. Me droguer, faire la teuf et me battre jusqu'à en crever.
La découverte des produits m'a fait voir un autre monde possible, mais sans prod je trouvais la vie terne, plate. Un peu comme la différence entre une photo argentique (avec du relief), et une photo numérique (belle mais sans relief).
En plus j'ai eu un nombre de potes incalculable, ce qui me confortais dans mon choix de vie. C'etait forcément le bon vue que j'avais même des groupies.
Mais le temps avance, et des personnes m'offre leur confiance, et me donne des responsabilité. Infime certe, mais énorme pour moi qui est été dénigré durant des années.
Donc je me suis dit, pourquoi pas arrêté puisque si des personnes me font confiance, c'est que je doit être une personne capable de faire quelque chose d'utile, et vue que la société me renvoyait l'image du tox comme incompatible avec l'utilité, le choix fut plié.
J'ai donc fait une cure de 6 semaines sans traitement, car j'avais l'impression de retourner dans ce monde que je voulais quitter. Elle c'est bien passé, j'ai repris goûts à certaines activitées, les produits ne faisaient plus parti de mon quotidien, et ma santé était meilleur.
Ensuite le cycle normal, j'ai déménager, car j'ai toujours entendu dire qu'il fallait quitter cet ancien univers pour pouvoir tenir, alors que tout sa passait bien durant les 8 mois.
Donc me voici parti à 400km de chez moi, de mes amiEs, de ma famille.
Avec ma femme, nous trouvons rapidement un logement, je me dégotte aussi un emploi en chantier d'insertion. Je ne consomme plus mais je continue de boire et fumer du
cannabis.
Ma consommation d'
alcool grimpe petit à petit, et je sort de moins en moins, plus beaucoup d'envie.
Une fois, un pote m'a même dit que je devenais nihiliste, qu'il fallait d'urgence que je me ressaisisse.
Moi qui était anarcho-punk avant, durant les emeutes de 2005, je ni suis même pas aller car je ni voyais aucune utilité, de toute façon on était dans un monde de merde et ça ne changerai pas.
Evidemment j'ai perdu mon emploi car certains matin je ne voulais pas me lever, l'
alcool devenant de plus en plus présent je n'étais pas toujours en état pour aller bosser, et tout un tas d'autres excuses.
J'enchainais donc les missions d'un jour ou deux avec plus ou moins de régularité, mais ma santé se dégradait de plus en plus à cause de l'
alcool.
Ma femme est parti car elle ne supportais plus de me voir ainsi sans conviction ni réaction. Mais je ne risquais plus ma vie avec les drogues...
Au boud d'un temps, je suis rentrer retrouver mes amiEs, et tenter de reconquérir ma femme qui m'a suivie dans toutes ces aventures, après avoir fait une 2ème cure qui c'est très mal passé.
J'étais dans un hôpital psychiatrique, il ni avait rien à faire de nos journées, et je suis devenu dépendant physiquement de mon traitement. Si je l'oubliais, lui ne m'oubliais pas et m'envoyais plein de décharges electrique dans tout le corps. Horrible. J'ai progressivement diminuer mon traitement jusqu'a ne plus ressentir d'effet secondaire. En plus ces cachets étaient trop fort, je n'avais même pas la force de soulevé la couette le matin pour bouger, il me fallait bien 1h. Et les medecins qui me suivaient disaient que c'était normal. Comment ca, c'est normal de ne même pas avoir la force de sortir de son lit et de remplir mes rares activités ? Que dalle, vie de merde.
Donc me revoilà chez moi, avec ma femme, mes amiEs, ma famille, et je ne me suis pas remis à consommer. Le fait d'avoir retrouver ma femme me faisait moins déprimer, mais pas plus de réaction. Par contre je buvais moins, mais la vie restait trop fade.
Quelques sorties et concerts de temps à autres, mais rien de transcendant. Je m'amusais sans me sentir à ma place.
Evidemment les moments avec ma femme étaient vraiment vrai et agréable, c'est à peu près à ce moment que l'on m'a fait découvrir le forum et que j'ai commencer à mi mettre, étant donné que je ne sortais pas, c'était un peu ma boué de sauvetage. Au moins mes idées noir ne tournaient pas en rond.
J'ai même par la suite décrocher différents contrat de travail dans divers domaines, ce qui petit à petit me redonnais goûts en la vie et confiance en moi. Comme j'ai tout de même toujours mon atrait pour les drogues, je cherche un emploi dans la
réduction des risques, mais mes diplômes ne me le permettent pas, sauf au sein d'une association qui fut pour moi, le début d'une
descente dans le monde de la dépression car leurs principes étaient un peu opposés aux miens.
S'en est suivie 5 mois de dépression nerveuse à ne pas sortir de chez moi et remonter ma conso d'
alcool.
Mais ma femme et le forum ne me lachant pas, je repris sur moi et commenca à vraiment m'investir au sein de psychoactif.
Au fur et à mesure que mes émotions jouent moins avec mes nerfs, je commenca à me questionner sur les produits. A force de lire des témoignages de personnes arrivant à gerrer leur conso je me suis dit pourquoi pas moi. Mais j'avait encore peur de mes démons de l'excès qui sommeil en moi.
Et j'arrive enfin là où je voulais en venir, ma découverte des
RCs.
Depuis que j'ai découvert ces substances, que l'on peut recevoir sans trop de risque avec la justice, ma vie prend un nouveau virage.
Maintenant que j'ai mes week-end vidage de sac, je suis nettement moins haineux, j'arrive plus facilement à résoudre mes problèmes au quotidien, j'ai une vie plus saine (je prend plus de temps pour cuisiner car j'aime bien, par exemple), j'ai trouvé un boulot qui me plait, et dont il me semble avoir battu la durée de longévité dans une même boite, en plus c'est super cool car je boss à
SAFE, ce qui me permet d'être dans les différentes strates du système de
réduction des risques. Et je ne compte pas m'arrêter car j'ai même le projet de suivre des formations professionalisantes afin de parfaire mes connaissances et tenter de faire aboutir mes vieux projets que nous faisions avec ma femme nos soir d'apéro, lorsque l'on refait le monde.
J'essaie même de reprendre doucement une légère activité physique, mais c'est une autre histoire. En fait j'aimerai bien travailler ma tonicité et mon équilibre qui ont été mal traité durant des années.
Maintenant j'aime bien consommer les produits pour voir leur subtilité.
Par exemple il m'arrive de prendre à peine 15mg de mixie en
para pour le coté coté posé que l'on ressent dans nos reflexions. Et parfois aussi abuser au point de ne plus être en contact avec la réalité.
Un peu comme un oenologue pourra aussi bien boire un mini fond de verre pour apprécier le vin, sa finesse, sans pour autant chercher l'ivresse, et par moment se mettre une bonne cuite au même vin parce qu'il l'apprecie.
Prendre un petit
para d'éthylphénidate avant d'aller en concert punk.
Regarder un documentaire avec un petit
para de mixie afin d'être plus en fusions avec le sujet pour mieux comprendre les tenants et aboutissants. Bon, avec la
MXE j'ai une tonne d'application agréable, comme manger, la mixie éveil les sens, donc en dosant bien, les papilles peuvent s'émoustiller au point de la jouissance culinaire.
Un apéro en amoureux sous
methylone, c'est génial, on refait le monde, on s'aime, on a les sens emoustillés, et quand on s'endort c'est dans les bras l'un de l'autre.
J'en prend aussi pour parfois m'aider dans le quotidien, par exemple un peu d'ethyl quand j'ai accumulé un peu de retard et qu'il faut que j'enchaine pas mal de truc rapidement. Mais c'est le plus rare car je trouve un rythme régulier au fur et à mesure que mes projets prennent forme. Et je préfère me forcer à trouver mon rythme que dans prendre dans cet optique.
J'y voie aussi un certain coté thérapeutique, surtout avec la methoxétamine (MXE). Par exemple lorsque les soucis me submerge et que je n'arrive plus à organiser mes pensées afin de trouver une porte de sortie à ces problèmes, je prend une trace de 20-30 mg (selon l'intensité de ma “prise de tête”) et quelques instants plus tard mes idées arrivent de façon moins bordelique et il m'est donc plus facile de tout mettre à plat et réfléchir à tête posé.