Le but de ce blog est de répondre à une question en recueillant des témoignages: Comment devient-on un "drogué" ou un "toxicomane"? Est-ce-que cela vient de nous-mêmes, après avoir fait le constat qu'on ne peut plus se passer d'une drogue? Ou est-ce-que c'est un statu qui nous est assigné par la société? J'aimerais étayer un peu ce sujet sur lequel j'aimerais écrire quelque chose (article ou autre). J'aimerais beaucoup recueillir des témoignages à ce sujet et je commencerai par le mien.
Etant enfant, j'étais plutôt agité et mal dans ma peau. Je suis le cadet de 3 frères. Si je faisais des conneries avec eux, ils me mettaient aussi souvent à l'écart. Je me faisais aussi régulièrement engueuler, ou fesser pour leurs conneries. A l'école, j'avais de la facilité et je n'avais pas besoin de travailler pour avoir des résultats honorables. Par contre, j'étais un enfant assez agité, ce qui m'a valu d'être taxé d'enfant à problèmes et d'être traité comme tel: je me faisais engueuler tout le temps, aussi pour les conneries des autres et certains profs n'ont pas hésité à être violents avec moi: gifles, tirage de cheveux ou d'oreille, pincements,... Mes parents ont commencé à me traiter comme un anormal: ils me trimbalaient d'un spécialiste à l'autre pour voir si je n'avais pas une tare psychique, mais aucun spécialiste ne m'a découvert de tare. Mais le résultat c'est que j'ai commencé à me sentir profondément anormal, différent des autres et, progressivement, j'ai commencé à ne fréquenter pratiquement plus que ceux qui étaient aussi considérés et traités comme des enfants à problèmes. J'ai aussi été abusé sexuellement pendant plusieurs années par quelqu'un qui n'appartenait pas à ma famille nucléaire, mais qui était suffisamment proche pour que je passe régulièrement des vacances chez lui. Je n'ai pas été traumatisé, mais j'ai commencé beaucoup trop jeune à rechercher des relations sexuelles avec les filles, alors je les draguais et je me prenais de râteaux, ce qui a encore accru le sentiment que j'avais de ne pas être comme les autres, d'être anormal.
Je vivais dans un petit village, très catholique, où les ragots allaient bon train. Mes deux meilleurs amis avaient un cousin et des amis, (qui étaient à l'origine des amis de son cousins), qui fumaient des
joints et (je ne le savais pas encore), consommaient de l'
héro. Un jour, alors que j'avais 13 ou tout juste 14 ans, j'étais avec ses deux amis dans leur garage (celui de leur mère), qui nous servait de local pour se rencontrer. Nous avons fabriqué une pipe à eau (leur cousin le leur avait appris) pour y fumer une
cigarette (enfoncée dans le tube au bout duquel on mettrait normalement un foyer). Un voisin est passé est ça a fait trois fois le tour du village. J'avais acquis une identité de drogué,mais les drogues me faisaient encore peur et je ne fumerais que des mois plus tard mon premier
joint.
A partir de ce jour, ma mère a commencé à me saouler presque chaque soir avec des théories à la con sur les drogues, du genre "tu commences par fumer un
joint et tu finis avec une pompe dans le bras" ou "si tu commences à fumer des
joints, tu seras complètement esclave de la drogue et tu ne pourras plus t'arrêter". Elle a aussi commencé à demander des conseils à ses amies, et peu de temps après, elle a commencé à me faire les poches régulièrement.
Je n'avais plus aucune intimité et je me sentais encore plus exclus et anormal. Moins je me sentais libre, plus je prenais de liberté et je restais de moins en moins à la maison. Quelques mois plus tard, quand j'ai commencé à fumer des
joints, j'ai commencé à ressortir le soir par la fenêtre et, quand je rentrais, je retrouvais ma mère, qui m'attendait en dormant dans mon lit. Mais ne brûlons pas les étapes et voyons comment j'en suis venu à fumer mon premier
joint.
J'avais acquis, à tout juste 14 ans, un statu de drogué alors que je ne consommais encore aucune drogue illégale. Progressivement, toute une partie des autres ados du village m'évitaient ou n'avaient pas le droit de me voir. J'en suis venu à vouloir me rapprocher du cousin de mes amis et de ses autres amis usagers de drogues, qui, en plus, étaient plus âgés et que j'avais envie de paraÎtre plus "grand". Au début, ils me rejetaient et avaient envie de rester entre eux. Un jour, j'avais aidé un homme du village, gravement dépressif, à ranger sa maison, dont le sol était couvert d'un tapis de journaux, monnaie, restes de nourriture, etc. Au bout d'un moment, j'ai trouvé un bout de
shit: du black. Je lui ai demandé ce que c'était.Il m'a répondu que c'était du
shit et il m'a montré comment en faire un fil pour l'insérer dans une clope. Pour me remercier de l'avoir aidé à ranger, il m'a donné le bout de
shit. J'ai essayé une ou deux fois d'en mettre un peu dans une clope, comme il me l'avait montré, mais ces fois-là , je n'ai ressenti aucun effet.
Par contre, j'étais très content d'avoir ce bout de
shit pour tenter de me faire accepter par le cousin et les amis de mes amis. Et ça a marché. A partir de ce jour, j'ai été accepté par le cousin et les potes de mes potes: ils sont devenus mes potes. C'est aussi ce jour-là que j'ai senti l'effet de mon
shit pour la première fois, mais ça a été un débourrage propre en ordre. On l'a fumé au
bang. J'ai eu une méga chute de tension et je suis resté accroupi. Je ne pouvais pas me lever. J'avais des sueurs froides. A partir de ce jour, pendant un bon moment, j'ai commencé à ne fréquenter pratiquement plus qu'exclusivement ce groupe d'amis. J'ai aussi commencé à sortir régulièrement par la fenêtre la nuit pour rejoindre ce groupe d'amis. Avec eux, j'ai commencé à aimer Pink Floyd, les Doors, etc. Mon identité de drogué s'est encore renforcée.
Au cours de ma 2e année d'école secondaire, j'ai commencé à beaucoup m'intéresser au
LSD et j'ai connu à la même période une équipe de ravers, consommateurs de nombreuses drogues, dont du
LSD. Ils m'avaient dit qu'ils en achetaient à Z¼rich.
En 1994, à l'âge de 15 ans, avec les amis avec lesquels nous nous étions fait surprendre avec la pipe à eau, je suis allé au concert de la dernière tournée mondiale de Pink Floyd (Pulse tour), à Bâle. Le jour précédent, je suis allé chez mon oncle et ma tante, qui vivent à Bâle, pour y passer la nuit. J'ai dit que je voulais visiter un peu la ville pendant la journée, mais j'ai sauté dans le train pour Z¼rich, dans le but d'acheter du
LSD.
Le problème, c'est que je ne savais pas du tout où acheter du
LSD à Z¼rich. Dans le train, j'ai aperçu une jeune femme avec un blouson noir, assise près de moi. Je suis allé lui demander où je pouvais acheter du
LSD à Z¼rich. Elle m'a d'abord dit que je ne devrais pas consommer de drogues. Ensuite, elle m'a dit qu'elle ne savait pas où je pouvais acheter du
LSD à Z¼rich, mais elle m'a conseillé d'aller voir à la passerelle (photo plus bas), proche de la gare. Elle m'a expliqué comment y aller. Je ne savais pas encore où j'allais atterrir, mais il s'agissait de la passerelle menant à ce qui était à l'époque (sauf erreur) la plus grande scène ouverte de l'
héroïne en Europe. Arrivé à la passerelle, plusieurs dealers sont venus vers moi. Ils me proposaient tous "sugar" ou "cola" (héro ou
coke). Je leur demandait du
LSD et au bout d'un moment, l'un d'eux a commencé à s'énerver et à dire qu'à cet endroit, il n'y avait que "sugar" et "cola". J'ai demandé ce qui était le moins cher. C'était l'
héro. C'est comme ça que je me suis retrouvé avec mon premier paquet d'
héro. Au concert, j'en ai fumé dans un
joint avec le cousin de mes potes et, pendant une bonne partie du concert, j'étais blanc, accroupi: je n'arrivais pas à me lever. C'était la grosse volée. Je n'ai jamais été dépendant à l'
héro (jamais le moindre symptôme de manque), ni à aucune autre drogue, mais par la suite, j'ai acquis un statu de toxicomane (en raison de ma consommation d'
héro) et ce statu deviendra officiel, quand plus tard je ferai deux thérapies pour éviter de faire plus de prison que je n'en avais déjà fait. Mais ne brûlons pas les étapes.
Après ce jour, pendant plusieurs mois, je n'ai pas retouché à l'
héro, mais j'ai commencé à fréquenter de plus en plus mes nouveaux amis ravers, une trentaine de potes pratiquement tous au chômage. Au mois de juin 1994, j'ai fait ma première rave avec eux. J'ai enfin pu goûter aux délices du
LSD. Ce que j'espérais trouver et que j'ai trouvé dans le
LSD, c'était l'aventure.
J'ai assez vite abandonné la préparation de ma maturité (grosso modo un bac, mais en plus long), pour avoir plus de temps pour être avec mes nouveaux amis ravers/chômeurs. Nous consommions toutes les drogues que nous trouvions: c'était la grande expérimentation et l'abus. En rave, on se demandait fréquemment combien on consommait d'
ecsta ou de
LSD, pour être celui qui en bouffait le plus. Pour une soirée, je pouvais consommer 20
ecstas et 10 trips... On consommait aussi fréquemment de l'
héro (en la fumant). Nous étions entre 20 et 30 potes à traÎner ensemble et il y avait je pense environ une bonne cinquantaine de ravers à Sierre, petite ville proche du village où j'habitais. Nous avions un local assez grand (abris anti-atomique sous une salle de gym) où nous mixions et passions du temps ensemble en consommant toutes sortes de drogues, dont de l'
héro. Peu sont devenus dépendants et la majeure partie ont arrêté d'en prendre, mais certains en consommaient un peu plus, sans être encore dépendants. Ils ont assez vite reçu le qualificatif de "drogué" au sein du groupe, même si c'était sur le ton de la plaisanterie. Personnellement, je pense que si une personne l'entend souvent, à force cela aura un impact sur la manière dont elle se percevra. En fait, toutes les personnes que j'ai vu acquérir un statu de "drogué" ou de "toxicomane" ont reçu ce qualificatif avant d'être dépendantes, pour celles qui sont effectivement devenues dépendantes.
Mais pour en revenir aux raves, j'ai bientôt commencé à faire la fête chaque semaine. En plus des raves, il y avait notre local, les locaux des autres potes, et j'avais découvert un club d'afterhours ( et after-after) à Bern où j'ai vite commencé à passer tous mes dimanches et je passais les lundi matin dans un club pour l'after-after-after. Il n'était pas exceptionnel que je fasse la fête 5 jours par semaine.
Durant toutes ces années, une chose était primordiale pour moi: être quelqu'un au sein de mon groupe. Je me sentais toujours très mal dans ma peau, anormal, et j'étais tellement bloqué avec les femmes, qu'à part avec certaines, j'avais beaucoup de peine même à avoir une simple conversation. Mon souci était donc de réussir dans mon groupe. Et je tenais à être vu comme quelqu'un d'expérimenté. L'un des moyens pour y parvenir était de consommer beaucoup de drogues et toutes les drogues possibles, notamment les drogues considérées comme"dures" (héro et
coke). Deux autres activités qui étaient valorisée dans mon groupe à cette époque étaient le business de drogues (synthétiques et
cannabis) et les cambriolages (plusieurs de mes amis en avaient déjà fait).
Un jour, je me suis décidé à faire mon premier cambriolage. J'avais un ami d'origine brésilienne que je considérais comme mon petit frère (il avait 15 ans et moi 16 ans). Il avait déjà fait des cambriolages et il m'avait raconté qu'à l'âge de 9 ans, quand il vivait encore au Brésil, il avait volé des fusils dans une maison avec des amis. Il était vu comme quelqu'un d'expérimenté dans le groupe.
Un jour, je lui ai demandé s'il était partant pour faire un cambriolage, en lui disant qu'on pourrait cambrioler un garage que je connaissais parce que j'y avais fait un stage d'apprenti magasinier (mes parents me poussaient au cul pour que je fasse quelque chose).
Il était partant. Une nuit, nous y sommes allés. La fenêtre des toilettes était ouverte au 2e étage. Je lui ai fait la courte échelle. Quand il a atteint la fenêtre, il m'a tendu la main et je me suis hissé. nous sommes montés au 2e étage, pour aller au bureau et nous sommes tombés sur un gros coffre (à 2 étages). Nous avons pris tous les outils que nous jugions utiles dans le garage. Nous avons commencé à écarter un peu la fente entre la porte et la paroi du coffre, avec des tournevis, puis avec une barre métallique. Nous avons réussi à plier, sur environ la moitié de la porte, la première couche de métal et nous avons accédé à une couche de mortier, que nous avons cassé, ce qui nous a permis d'accéder aux barres qui ferment la porte, que nous avons pliées (sur la moitié de la porte), et à la deuxième couche de métal de la porte et, finalement, à accéder au premier étage du coffre.. Il a commencé à sortir le fric et je crois qu'il en a planqué une partie, parce qu'on avait compté un peu plus de 50'000 CHF et que le garage a déclaré qu'on lui avait volé 106'000 CHF (ou alors, ils ont fait une arnaque à l'assurance...).
Si je le considérais affectueusement comme mon petit frère, je le voyais aussi comme quelqu'un de plus expérimenté que moi et je lui faisais confiance. Arrivé chez lui, on a sorti l'argent et on a compté 50'000 CHF et quelques
poussière. Il a proposé de laisser l'argent chez lui pour être plus discrets et qu'il m'en donnerait au fur et à mesure. Je lui ai fait confiance et, pendant quelques mois, ça a bien marché.
Nous allions tous les week-end en after à Bern ensemble. Nous étions des habitués et faisions partie des meubles. Nous nous sommes vite rendu compte que la grande partie des "habitués" vendaient des drogues synthétiques (LSD,
ecstas,
speed...). Nous nous sommes mis à en vendre. Le parking du club était un véritable marché des drogues synthétiques. Il n'était pas rare que nous achetions 100 pièces sur place, les revendions le même jour et en rachetions 100. Nous étions tellement nombreux à vendre que, parfois, nous nous retrouvions à nous échanger des drogues.
J'allais progressivement apprendre que celui que je considérais comme mon frère allait bientôt être expulsé vers le Brésil jusqu'à sa majorité, chez son père, pour les cambriolages qu'il avait commis avant celui-là . Un jour, il m'a dit qu'il avait planqué le fric chez un autre ami, lui aussi considéré comme quelqu'un d'expérimenté. Peu de temps après, ils m'ont dit que la mère de cet ami avait trouvé l'argent (en fait, ils m'avaient entubés). A la suite de cela, nous avons fait pas mal de cambriolage pour soi-disant "nous refaire", mais en fait il voulait amasser un max de pognon avant de partir pour le Brésil.
Quand il a été expulsé, je n'avais pas encore 18 ans. Je continuais ma vie de raves, after, after-after, etc. Et j'ai continué quelques mois, jusqu'aux premiers mois de mes 18 ans, à faire des cambriolages, petits, faciles, de faible ampleur, genre monnayeurs de machine à laver le linge, clubs de sport, juste pour financer mes week-end.
Un jour, je me suis fais choper et, manque de bol, je suis tombé sur un juge d'instruction surnommé dans la région (par monsieur et madame tout le monde) le Sheriff, en raison de son acharnement à vouloir dresser les délinquants. On racontais qu'il allait même écouter les discussions dans les bars après le travail, dans le but de dénicher de nouveaux délinquants.
Il m'a fait moisir 17 mois en prison préventive (sans téléphone, sans congé, enfermé seul dans une cellule minuscule pendant une année, puis les 5 derniers mois, en cellule commune), en prétextant le risque de récidive et de collusion, car mon ami (qui ne l'était plus) était au Brésil et qu'il ne pouvait pas être extradé vers la Suisse. Or, même en étant jugé pour tous mes délits comme si j'avais été majeur, ce qui a été le cas, je risquais au maximum 24 mois de prison, étant donné que j'étais primaire (je n'avais pas commis d'autre délit avant). J'aurais donc pu sortir en conditionnelle après 16 mois. J'ai fêté mes 19 ans et mes 20 en préventive...
Avant mon premier jugement, après près de 12 mois de préventive, des intervenants en toxicomanie sont venus me rendre visite en prison, à la demande de mes parents, pour me pousser à aller en thérapie. Comme je n'étais pas dépendant et que je ne me considérais pas comme un toxicomane, même si j'avais consommé toutes sortes de drogues, j'ai refusé. Ils sont revenus me voir 2 fois et j'ai refusé de la même manière.
A mon premier jugement, j'ai été condamné à être emprisonné dans une prison spéciales pour jeunes adultes (sorte de prison "de redressement"), où le temps que j'avais passé en préventive n'aurait pas été pris en considération et où je serais resté au minimum pou une année et au maximum pour 3 ans, la durée étant déterminée selon des critères tels que l'assiduité au travail et le rangement de la cellule.
J'ai décidé de faire recours et de partir en thérapie résidentielle. J'avais officiellement acquis un statu de toxicomane. Quand je suis arrivé à la dernière phase de ma thérapie, celle dite de "réinsertion", je n'avais qu'une envie: me barrer. Alors, après avoir commencé une formation de technicien du son, j'en ai eu tellement marre de n'avoir pas de revenu et de continuer à être dans un "centre thérapeutique" que j'ai abandonné cette formation et j'ai commencé à travailler comme ouvrier non qualifié temporaire dans le domaine du bâtiment. Cela m'a permis de quitter la structure.
Mais je me suis retrouvé seul: après toutes ces années (17 mois de prison et 2 ans de thérapie j'étais coupé du monde).Et je bossais comme un con pour des petits salaires. Un bon moyen de ne plus être seul, c'est de faire du business, alors je me suis remis à en faire. Je vendais des
ecstas. Peu de temps après, j'avais de nouveau plein de potes et je refaisais la fête tous les week-end. Un jour, je me suis fait balancer par mon plus gros client, qui a essayé de me mettre les achats qu'il faisait chez d'autres fournisseurs sur le dos. Je suis retourné trois mois en préventive et j'ai refait un séjour écourté en thérapie résidentielle pour éviter de rester plus longtemps en prison. Je suis resté 3 mois en résidentiel et après, j'ai recommencé à travailler comme manœuvre.
Après cela, j'ai connu ma femme. On a eu des hauts et des bas et finalement, on a repris nos études et on a 2 beaux enfants. J'ai réussi mon master en science sociales il y aura bientôt 3 ans et ma femme est encore étudiante. J'ai déjà fait quelques stages, mais je cherche du travail. C'est très difficile... Malgré cela, nous sommes de bons parents et nous nous nous débrouillons tant bien que mal. Je fume encore des
joints (j'en ais fumé tout au long de mes études sans souci) et je sors une ou deux fois par année (si quelqu'un peut s'occuper des enfants) dans les fêtes open air de la scène transe psychédélique (essentiellement "dark psy" et "high tech". J'y consomme des drogues telles que du
LSD, d'autres hallucinogènes (mescaline,
DMT,
champis,...) et aussi du
speed et éventuellement du
MDMA, mais j'y vais surtout parce que c'est l'occasion de faire la fête avec des amis.
Les 2 thérapies que j'ai faites ne m'ont servi à rien, car elles se sont focalisées sur les abus sexuels que j'avais vécu étant enfant, mais que je n'avais pas vécus comme un traumatisme, ni refoulés. Je n'étais pas non plus dépendant à une drogue.
Ce qui est déterminant, c'est le fait de m'être vu assigner une identité d'enfant à problèmes, puis de drogué, puis d'acquérir un statu officiel de toxicomane et de délinquant. Ce sont là les raisons qui m'ont amené à avoir le parcours que j'ai eu.
Si mon histoire vous parle, j'aimerais bien avoir aussi votre témoignage, car je souhaite creuser le sujet. Autrement, de manière générale, je serai content de répondre à vos questions, remarques, commentaires,...
Merci pour vos futures contributions!