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[Trip Report] Alcool, averses, cambriolage et fellation en public 



[Hoplà que je vous offre un petit trip report d’une soirée que j’ai fait l’année dernière à l’occasion de la fin de mes deux années de prépa. Encore aujourd’hui, je suis surpris d’avoir vécu tout ça en quelques heures et elle reste mon anecdote favorite parmi mes nombreuses tribulations nocturnes.]

Jeudi soir. Fin d’année. Je sais que je vais m’éclater le gosier en me garnissant le bocal de tout ce que mon corps pourra ingurgiter du tant que c’est alcoolisé. En général, lors d’une soirée avec ma prépa j’ai une sévère tendance à me mettre turbodéfracté avec mon alcolyte qu’on appellera le « beau-T. » et ce avant même que la soirée commence. Ça me permet d’arriver totalement désinhibé pour éviter la fameuse crise d’angoisse sociale qui défonce plus qu’un litre d’absinthe pur. 

Mais ce jour là, petite exception. C’est la dernière soirée, la fin de deux années où alcoolisme et anxiété ont bien mariné dans dans ma bouillie neuronale alors je suis fin prêt à faire le début de soirée directement avec ma classe. En plus c’était ce qu’on appelle dans le milieu élitiste des étude supérieures « une soirée de désintégration » -à prendre dans tous les sens du terme- c’est à dire que les premières années sont bien décidé à nous faire saigner et suinter de la gnôle par tous les pores pour qu’on puisse partir serein vers d’autres aventures d’études éthyliques. Bref, on était fin prêt à faire les bacchanales et se sentir des plus sale.

On commence dans un petit parc, j’ai plus trop souvenir des quantités d’alcool que j’ai déjà déversé dans mon gosier à ce moment mais ce qui est sûr c’est qu’une fois le before fini, il a fallu recharger les batteries avec un petit détour au supermarché. Vlaty-pas que que j’avais déjà bu tout l’alcool que j’avais prévu pour la soirée alors qu’il était que vingt heures ! Pas grave, j’aurai qu’à juste courir un peu partout pour transpirer un peu du casse-poitrine que j’avais déjà ingéré et pour ainsi continuer à boire sans black out.

On se retrouve finalement dans le grand parc où était organisée la soirée et enfin peuvent commencer les festivités. Y avait des activités de prévues avec différents groupes mais je me rappelle plus trop de ce qu’on y faisait, peu importe l’intérêt de ce récit arrive après. Je passe donc les moments où je continue à boire et fais des petites calembredaines ça et là mais rien de bien extrême.

Un peu avant minuit, un grand orage éclate et c’est là que la soirée avec mon esprit ont commencé à flancher. C’était le point de non retour, impossible de dé-saouler et je suis bien trop excité par le déchaînement des éléments qui nous environne au point où j’ai même plus vraiment conscience du danger. D’un coup, je suis devenu ce gugusse qui se prend pour le grand Bacchus.

J’aide à porter les caisses de bières, tout fier de détenir la Panacée que je chéris entre mes bras, et on part se réfugier sous une sorte de préau. Une fois tout en place, on est à peu près une centaine concentré devant un bowling toujours dans le même parc. Une telle concentration d’individus totalement alcoolisés, c’est le moment parfait pour débuter mes malices.

Je commence par un jeu très simple qui m’a toujours valu des problèmes quand j’y joue saoul, je l’appelle « le jeu du doigt ». En gros, vous vous rappelez de la phrase « On montre pas les gens du doigt, c’est pas poli ». Eh bien, moi je brave cet interdit ancestral qui nous a valu de nombreuses frustrations durant notre enfance. Rien de bien méchant, je choisis un inconnu au hasard que je regarde fixement et que je montre du doigt sans relâche et sans rien dire. Bien sûr pour que ce soit plus drôle, je choisis des gens totalement externe à la soirée qui sont dans le bowling. Je me dit d’ailleurs que c’est mon jour de chance parce que je vois un groupe de dix personnes à travers la vitre que je peux entraîner dans mon petit jeu. Je commence et au bout d’un certain temps, ce groupe commence à être intrigué et vient à ma rencontre pendant que moi je sourcille pas d’un poil en continuant ma pose.

Me voilà face à dix mecs, probablement d’origine tchétchènes selon ceux qui m’ont raconté la soirée le lendemain, et qui font tous deux têtes de plus que moi. Ils ont l’air bien en colère et moi je suis immobile totalement encerclé par ces grands torses à la hauteur de mon front avec mon minuscule doigt sur la poitrine de l’un d’entre eux : Un David contre dix Goliath. Ils me braillent des trucs dessus pour me demander c’est quoi mon problème et moi je leur répond le plus beau des poèmes :« azblhah blha qsdfrou tai ur parler ? ». Le ton commence alors à monter de leur côté et moi, déséquilibré par les petites tapes qu’ils commencent à me donner sur la poitrine, je commence à très sérieusement tituber.

Mais au lieu d’avoir peur, j’ai le boyau rigolard comme si je me foutais ouvertement de leur gueule car c’est au rire qu’on reconnaît le fou. Voyant que ça commence à dégénérer et que je suis incapable de prendre au sérieux cette situation, des amis bien plus charpentés et trapus que moi viennent à ma rescousse pour sauver l’homme tout malingre et inconscient que je suis. Ils arrivent à calmer le jeu malgré mon fou rire inarrêtable. Finalement, il me séparent du groupe de force et me tiennent en laisse au loin alors que j’ai grandement du mal à marcher. Biens sûr, dans mon éternel masochisme, je supplie mes amis de pouvoir retourner vers ce groupe de grands hommes en osant leur affirmer haut et fort : « Ah que non mais tekiet ce sont mes amis maintenant j’en suis sûr, je rigole bien avec eux. ».

Bien sûr ils ne me croient pas une seconde et m’empêchent de bouger suite à quelques tentatives d’évasion de cette prison de muscles saillants dans laquelle ils m’avaient enfermé pour ma sécurité.

Bon, au bout d’un moment, ce groupe est parti et moi de toute façon j’avais totalement oublié cette histoire étant donné que dans des moments d’ivresse aussi intenses comme ceux là je perds souvent conscience de ce qui s’est passé vingt minutes auparavant, comme si j’étais en transe. Maintenant, j’essaye d’être plus calme et me décide à embêter un peu les premières années pour bien leur montrer ce que qu’on est capable de devenir au bout de deux ans à trimer sans relâche.

Je me tiens bien droit devant eux, du moins c’est ce que je crois, et je leur dis en les regardant dans les yeux : « Vous avez déjà vu un héros droit dans les yeux ? ». Ils me répondent un peu éberlué que non alors je leurs dis de pas me quitter du regard. Je marche, sans me retourner, au dehors du préau sous le torrent de pluie qui s’abat sur moi alors que je suis juste attifé d’un short et d’un T-shirt puis, une fois arrivé derrière une voiture, je me retourne pour les regarder. Je reste fixe sans broncher. J’allume ma clope sous l’averse et pisse sur la voiture (l’organe étant caché par la caisse pour pas choquer la pudeur). Je tente de fumer entièrement la guinze et une fois mon affaire finie, je retourne voir d’autres premières années pour réitérer l’expérience plusieurs fois comme un rituel sacré.

Bon il commence à se faire tard, environ deux heures du matin et l’idée d’un after chez un ami commence à émerger. Étant donné que certains ont des vélos, plusieurs groupes se créent et là je perd tout le monde dont mon cher « Beau-T » et ma copine de l’époque. Vu qu’ils ont déjà tous pris de l’avance et qu’il faut que je les rattrape, une brillante idée frappe ma caboche totalement fêlée. J’avance sur le parking du bowling et j’essaye d’ouvrir des portières de voitures au hasard. La bonne fortune ou je ne sais quel malin génie me vient en aide depuis l’au-delà puisque, au bout du quatrième essai, une voiture s’ouvre comme par miracle. Là je me dis, c’est bon je suis sauvé, je vais arriver sans problèmes dans le plus grand des calme au volant de ma nouvelle et superbe voiture. J’appelle mes amis pour leur dire que j’arrive bientôt en caisse et, qu’en chemin, je prend le « Beau-T » lui aussi totalement perdu dans les méandres de la soirée. Mais personne n’est choqué par non seulement le fait que je propose ça alors que j’ai pas de permis, pas de voiture, mais surtout par le fait que sois entièrement imbibé d’éthanol du moins suffisamment pour remplir en carburant tout le réservoir de la bagnole.

Bref, je prend mes aises dans la caisse, je fais mumuse avec les phares, l’essuie-glace, la radio et hop que je me dis « en route !». Mais là le gros malin que je suis ne se rappelle même pas qu’il faut une clefs pour allumer le contact. Alors je tente d’avancer avec les deux, trois seules connaissances que j’ai sur la conduite qui se résument à embrayage puis à fond les ballons sur l’accélérateur. Bien sûr ça marche pas. J’enlève quand même le frein à main ce qui me permet de faire deux mètres en arrières mais rien de plus. Très légère victoire donc. Je commence à désespérer et je me dis qu’il faut adopter une nouvelle stratégie. Je sais pas pourquoi mais je me dis que ça serait vachement futé de ma part si je me mettais sur les places arrières comme si un esprit allait me conduire à l’endroit désiré sans soucis.

Black-out, deux heures plus tard je reprend conscience. Toujours à l’arrière de la voiture, j’ai un peu dé-saoulé mais pas trop. Bon j’ai du m’endormir rien de grave, je suis toujours chaud pour aller à mon after comme un gai luron. Entre temps, j’ai été harcelé de messages et d’appels par mes amis qui savaient plus où j’étais ni ce que je faisais. Normal. Bon, je sors de cette faille temporelle qu’est cette voiture tombée de nulle part et tout va bien j’ai pas atterri autre part, personne n’a conduit la caisse pendant mon sommeil pour m’emmener à l’autre bout d’la France. Vu que le trajet pour arriver à l’after est long et que je me le tape à patte, hoplà que je m’ouvre une nouvelle petite 8.6 des familles pour passer le trajet moins seul. J’suis bien content, je titube toujours, la pluie s’est arrêtée et ma mie est avec moi. J’avance grâce au GPS foireux de mon portable d’un autre âge vu que j’avais déjà perdu le dernier dans une autre soirée de la souille un mois auparavant.

Je passe par des quartiers résidentiels et des grands champs de bitumes avec des HLM partout. Je me glisse entre les petites rues histoire d’aggraver mon cas et de me perdre encore plus. Là, vu qu’on est en été et que c’est la canicule, je vois un appartement qui, au premier étage, a la fenêtre ouverte donc c’est facilement accessible. Moi et mon amour du danger, on se dit que c’est une invitation et qu’il faut se glisser là-dedans.

Je rentre après avoir escaladé sans problème et sans discrétion.  J’arrive dans un salon, le mec dort sur un clic-clac juste à côté de moi mais je l’ai pas vraiment remarqué sur le coup. Je me ballade un peu dans sa cagnas et là je vois un ordinateur posé sur la table basse. Ma curiosité me pousse à l’ouvrir, il était juste en veille et sans codes. J’allume et je tombe nez à nez avec un bon gros porno que le mec a du se faire avant de dormir, le bon vieux « porno-dodo » comme on l’appelle. Moi, ça outre mon puritanisme qui me suit de manière fidèle. Vil démon, que je me dis, ce sont les objets de Satan ! Bas les pattes les manants de la luxure ! Hop, je ferme l’ordi et je l’embarque avec moi pour punir un péché capital par un autre. Je m’enfuis en courant de cet appartement de la débauche avec de grandes enjambées et mes panards qui montent jusqu’à ma poitrine.

[Pour les plus choqués, ne vous inquiétez pas ça se finit bien!]

Maintenant, il doit bien être cinq heures du matin mais je suis plus très loin de mon but, l’after me sauvera de toutes ces péripéties avec de l’alcool et un repos bien mérité. Malheureusement, entre temps, mon GPS est un peu parti en couille et je suis totalement perdu. A ce moment là, comme par miracle, je croise deux hommes qui doivent avoir la trentaine. Je leur dis le nom de la rue où je dois me rendre et leur demande où c’est. Et là, encore une fois, la chance est avec moi puisqu’ils me disent qu’ils y vont aussi. Décidément, c’est comme si les constellations s’alignaient et  reflétaient le chemin à prendre sur le bitume mouillé. Bon, c’est vrai, je trouve pas ça bizarre qu’ils savent pas vraiment où c’est vu que, eux aussi, se guident avec le GPS de leur téléphone mais le leur est plus fonctionnel que le mien alors peu importe du tant que j’arrive. Et puis de toute façon, je suis content parce que les oiseaux commencent à gazouiller leurs petites mélodies

Enfin, j’arrive devant l’appartement où se déroule « le Saint After », je vois la lumière. Je vais enfin retrouver mes amis, le « Beau-T », ma copine et tous les autres. Quelle soirée, je vais pouvoir tout leur raconter et ils seront tous là m’admirer comme un grand prophète qui rapporte la Bonne Nouvelle. Je continue dans mon délire mystique et sacré quand d’un coup, je me rend compte que les deux mecs restent plantés devant la porte comme s’ils attendaient quelque chose. Bon, eh bien de plus en plus étrange, je sonne quand même chez mon ami, peut-être qu’ils ont juste pas les clefs après tout. Je beugle deux trois trucs à l’interphone et miracle la porte s’ouvre. Les deux mecs sont derrière moi et rentrent avant même que j’aie le temps de fermer la porte. Bon pas grave, je vais filer droit vers chez mon pote et je m’en fous de ce qu’ils font de toute façon.

J’avance vers les escaliers, eux vers l’ascenseur et là ils me disent comme si rien était en voyant que j’allai prendre les escaliers : « Bah mec prend l’ascenseur, non ? ». Alors je leur répond tout de go comme si c’était une évidence : « Bah ué chui con, jprend l’ascenseur ui ui mersi ! ». Je rentre dans l’ascenseur avec eux mais là je suis futé : j’attends bien qu’ils  choisissent l’étage histoire de pas me taper neuf étages dans un silence gênant avec des inconnus. Ils restent fixe, bon ballek que je me dis. J’appuie sur le neuvième étage et eux juste après ils appuient sur le dixième. Encore une fois, bien étrange ces gens surtout que j’ai appris par la suite qu’il n’y avait strictement rien au dixième : aucun appart, pas de grenier, rien, nada, keutschi, oualou ! Bon bah pas grave, on monte, on monte.

Et vers le troisième étage l’un des deux mec s’agenouille devant l’autre, lui débraguette au calme devant moi son falzar puis commence à lui astiquer tout en lui gobant le manche. Moi qui suis juste à côté, mon sens puritain en prend encore un coup alors je leur gueule avec un ton bien snobinard: « Voyons, gardez donc votre pudeur !».
A ces mots, le mec qui s’occupait de son affaire buccogénital croît que je demande à être de la partie et rapproche lentement sa main de mon entre-jambe. En pas une ni deux secondes, je leurs beugle : « Ah non ! Moi, hors de question que je participe à vos excès libidineux ! ». Le mec hausse juste les épaules en guise de réponse comme un peu frustré de pas avoir un nouvel invité à cette sauterie dans l’ascenseur et continue quand même son affaire sur l’autre.

Alors, après un long moment très gênant qui m’a paru durer une éternité, j’arrive au neuvième étage, les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Je leur dis très poliment « Eh bien messieurs, très bonne soirée à vous et merci encore ! ». Ils me renvoient le bonsoir même si l’un des deux avait la bouche pleine ce qui n’est pas très poli mais bon au point où en était c’est pas bien grave.
J’arrive devant chez mon pote, je toque même si la porte est ouverte et je rentre. Je tombe alors nez à nez avec mon pote qui vivait dans l’appart, je lui gueule « Mec j’ai vu une putain de fellation dans l’ascenseur. ». Il comprend rien à mon discours parce que je suis encore trop saoul et me dit de pas crier car tout le monde dort -c’est vrai qu’il était six heures du matin. Je me pose dans le salon, je fume une dernière clope et je m’endors collé et recroquevillé contre ma copine qui dormait sur le canapé bien content de ne pas m’être fait violé cette nuit là.

Epilogue : Le matin, je me réveille avec la traditionnelle gueule de bois, je raconte un peu mon épopée -du moins ce dont je me souviens- à ceux qui sont encore là et presque personne ne me croît tellement c’est délirant selon eux. Et encore, je leur ai pas tout dit ! Mais, au moment de partir, je me rend compte que mon sac est très lourd. Là... flash. Tout me revient, putain l’ordi que je me dis. Un peu en stress quand je rentre chez moi, je fais des recherches dans son ordi pour retrouver l’identité de son propriétaire et finalement je tombe sur des scans d’identité etc. Alors avec ces quelques infos et les bribes de souvenirs de la veille, je retourne sur les lieux de mon crime. Je sonne, il est pas chez lui. Du coup, je prend un post-it où j’écris lâchement « J’ai retrouvé votre ordinateur dans la rue, bonne journée ! » puis je cache un peu son ordi sur sa terrasse vu que pas moyen de rentrer dans le hall d’entrée. Ca me déculpabilise un peu mais bon je suis pas très fier de moi sur ce coup là. J’ai d’ailleurs mis beaucoup de temps à ne pas censurer cette partie quand je racontais mes péripéties de ce soir là.

Bref, tout ça pour dire que c’était assez éprouvant et même si là j’en rigole beaucoup de cette soirée, il n’empêche que je me suis mis en danger à de nombreuses reprises et qu’il vaut mieux pas trop faire ce genre d’expérience.

Aller bisous et à plus les fêles de la télé, j’espère que ce pavé vous aura plus !

Ps: Désolé, j'ai un peu moins travailler le style dans ce texte mais c'était long et je l'ai fait d'une traite. Je le peaufinerai peut un peu un jour si j'ai le temps.

Catégorie : Trip Report - 19 juin 2019 à  19:28



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